• ISRAEL EN IMAGES

     

     

     

     

     

     

     


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    La lutte visant à la destruction d'Israël s'opère sur cinq fronts :


     

    LE PAN-ISLAMISME

     

    Le premier, le plus immédiatement perceptible par tous, consiste en la lutte armée contre Israël au nom de l'islam. Ce front a pour objectif de convaincre les islamistes de prendre les armes pour lancer le djihad. Il ne tolère pas l'existence de non musulmans, surtout au coeur d'une région musulmane (le moyen-orient) et appelle donc au génocide des non-musulmans qui refusent le statut de dhimmi (entérinant la qualité d'inférieurs, de soumis, de citoyens de seconde zone). Le dhimmi vient du mot "dhimma". La dhimma est un mot arabe signifiant "la reddition". Il appartient au vocabulaire technique de la charia (qui constitue le droit musulman) et désigne, en pays d'islam, le régime juridique auquel sont soumis les non-musulmans. Le statut de dhimmi est un véritable apartheid. Il s'applique essentiellement aux « gens du livre » (Ahl al-kitab), mais pas seulement, et implique, sous islam, que les non-musulmans respectent l'interdiction de construire de nouveaux lieux de culte, s'acquittent d'un impôt de capitation (jizya), d'un impôt foncier (kharaj), d'une certaine incapacité juridique, et du respect de certaines règles édictées dans un "pacte" conclu avec les autorités. Les non-musulmans, alors dhimmis, se voient accorder une liberté de culte restreinte, une dispense de certaines obligations que les musulmans ont (comme l'aumône obligatoire zakat ou servir dans l'armée) ainsi que la garantie de sécurité pour leur personne et pour leurs biens. Bref, les non-musulmans refusant la dhimma, la reddition, sont considérés comme des ennemis de l'islam, des ennemis de Dieu, des blasphémateurs, des infidèles et doivent donc être exterminés. Israël fait partie de cette deuxième catégorie aux yeux des islamistes puisque c'est un Etat démocratique et non-musulman. C'est un Etat hébreu, où vivent des athées, des juifs et des chrétiens en plus des musulmans et qui soumet ces derniers à des lois laïques, ne faisant donc pas partie de la charia.

    C'est ainsi que les islamistes veulent détruire cet Etat renégat, et c'est en suivant cet argumentaire que les islamistes parviennent à mobiliser les pays musulmans contre Israël et constituent des groupes terroristes qu'ils nomment "résistance" et qui mènent leur guerre sainte, le djihad. Parmi les groupes les plus connus dans cette branche, il y a le 'Hamas et le 'Hezbollah. Souvent l'argument du djihad ne suffisant pas à mobiliser les foules et encore moins à convaincre la communauté internationale, le plus souvent non-musulmane, dont le soutien est indispensable pour isoler et ainsi affaiblir  Israël, d'autres raisons sont invoquées, plus parlantes, plus fédératrices et moins effrayante pour la communauté internationale, comme les droits de l'homme. En accusant la présence d'Israël d'être un déni des droits de l'homme, en accusant cet Etat de bafouer ces droits, les islamistes parviennent à mobiliser les autres nations du monde et à les culpabiliser, à les pousser à regretter la création de cet Etat par les nations unies.

     

    LE PAN-ARABISME

    Les pays arabes déjà interpellés par l'argument de la dhimma mais trop craintifs de perdre leur partenariat avec l'occident et de voir de nouveaux affrontements sanglants entre les différents courants de l'islam, et dans le même temps séduits à l'idée d'une vaste contrée pan arabique défendue par le nassérisme de l'Egypte, les rêves baasites de la Syrie et de l'Irak, voit leur désir contrarié par la présence, en pleine région arabe, d'un pays non-arabe mais hébreu. La présence de ce pays fait obstacle, de facto, au projet pan arabique. Il faut donc supprimer cette "anomalie" pour pouvoir continuer d'oeuvrer pour l'élaboration du projet. Ce dernier peut donc être évoqué entre les pays arabes sans faire entrer une dimension religieuse qui pourrait l'éclater et le faire échouer.

     

     

    LA PRESSION INTERNATIONALE

     

    Mais pour vaincre Israël et l'humilier d'avoir eu l'audace de se créer en région arabo-musulmane et afin de s'assurer la victoire totale, l'appui de la communauté internationale est indispensable. La mobilisation internationale contre Israël, l'isolation d'Israël, la fabrication d'un monstre, en utilisant les médias occidentaux, faisant jouer l'avidité des médias en matière de sensationnalisme en plus de la cupidité de l'Occident et de son aspiration  coloniale à être un modèle accepté et reconnu pour sa droiture et son attitude "évoluée", "civilisée", est devenue une pierre angulaire de cette guerre polymorphe contre Israël. Jouant sur les intérêts pétroliers de l'Occident et ses aspirations coloniales (implanter des multinationales en pays non-occidental, véhiculer l'image de référence ultime de l'Occident en matière de savoir vivre, afin d'éduquer le reste du monde à sa sauce et implanter une sorte de suprématie blanche sur l'ensemble des pays du globe). Les populations occidentales (principalement européennes, mais depuis peu également états-uniennes) subissent quotidiennement un véritable matraquage de désinformation au sujet d'Israël. On parle ici de colonialisme, là d'agression israélienne, ici d'offensive de l'armée israélienne, là d'Etat le plus raciste du monde, ici de crimes de guerre, là de nettoyage ethnique, ici de mur de la honte, d'apartheid, là de civils palestiniens tués par l'armée israélienne, de judaïsation de Jérusalem (un comble !) à cause de la reconstruction d'une synagogue détruite deux fois par les Jordaniens et situé dans le quartier juif... etc... On organise des évènements afin d'en rajouter une couche dans la fabrication du monstre et le révisionnisme "La semaine Israël apartheid" dans les campus des universités, on crée un "Tribunal Russel" sur la Palestine (pour mémoire, le vrai Tribunal Russel avait été créé pour dénoncer les atrocités des Etats-Unis pendant la guerre du Vietnam. Le Tribunal Russel sur la Palestine n'est que l'usurpation du nom du Tribunal précédent. Ce "Tribunal" qui n'en est pas un a été créé notamment par Leïla Shahid, représentante officielle de l'OLP)... Et quand on cherche un peu, on découvre qu'à chaque fois, ces initiatives viennent de pays et d'organisations arabo-islamiques ayant juré la destruction de l'Etat d'Israël : l'Iran par ici, l'OLP par là, la Syrie par ici, la Ligue Arabe par là, le 'Hamas, par ici, etc... Cette propagande marche tellement bien qu'une partie des Israéliens eux-mêmes s'y perdent, que le président des Etats-Unis, Barack Obama prend part au lynchage international et participe activement à la diffusion de mensonges d'Etat en parlant de constructions à Jérusalem-Est quand il s'agit de constructions au Nord de Jérusalem, dans le quartier juif de Ramat Shlomo qui est loin du quartier musulman et qui est à 5 minutes de la Knesset.

     

    LE NATIONALISME


    Afin de mobiliser à la fois les Arabes vivant en Palestine et convaincre les nations de l'importance de ce combat, il fallait inventer un peuple, une nation : la Palestine. Inventer car s'il existait différentes peuplades dans la région de Palestine, les Arabes de Palestine étaient un peuple parmi d'autres (Bédouins, Druzes, Kurdes,...) qui étaient des peuples minoritaires par rapport aux Hébreux qui ont pu se maintenir sur cette terre et ceux qui ont été exilés et qui ont toujours revendiqué leur lien avec la Palestine. Les Arabes de Palestine ne parlant pas de langue spécifique (il n'existe pas de langue palestinienne, ni de culture palestinienne), alors que la langue et la culture hébraïque ont  toujours été celles de la Palestine, avant qu'elle ne s'appelle Palestine, pendant et après. Ce nationalisme inventé pour un peuple fabriqué au 20ème siècle, suppose que cette terre appartenait à un peuple qui a été privé de sa terre à cause de l'arrivée des Hébreux en 1948 (alors qu'une partie des Hébreux, majoritaire en Palestine, a toujours été présente et qu'un flux d'immigration vers la Palestine s'est toujours poursuivi jusqu'en 1948 et vers Israël jusqu'aujourd'hui), que les Hébreux sont les envahisseurs, les colons, les nouveaux pions de l'impérialisme occidental, qui débarquent sur une terre qui n'est pas la leur et se l'approprient. Cette rhétorique fonctionne plutôt bien, elle convainc autant les organisations de gauche (qui se battent à raison contre tous les colonialismes) et de l'extrême droite (qui pensent que la création de l'Etat d'Israël fait partie du complot judéo-maçonnique visant à contrôler le monde, et qu'il est l'avènement du nouvel ordre mondial). Ce qui fait qu'Israël est isolé, montré du doigt, dépeint en entreprise de colonisation, désigné comme coupable. Le tour est joué et il ne reste plus qu'à faire fonctionner la machine en le contraignant à faire "des signes de bonne volonté" pour être pardonné de son "incursion" en terre arabe. Et c'est là qu'intervient le 5ème front.


    L'ECHANGE PAIX CONTRE TERRITOIRES


    Tout est prêt pour le plan B : le rouleau compresseur anti-israélien peut avancer.

    Le général Gaafar Mohammed Nimeiry, premier ministre du Soudan l’avait annoncé : « Nous ne détruirons pas Israël par la guerre mais par la paix ».

    Les nations se comportent avec Israël comme s'il était coupable de quelque chose, comme s'il avait quelque chose à se faire pardonner et font pression sur Israël pour qu'il accepte d'aller à la table des négociations avec les autorités terroristes palestiniennes qui ont juré sa destruction, qu'il s'agisse de l'OLP ou du Fata'h (qui est une branche de l'OLP) ... qui sait, peut-être un jour oseront-ils aller jusqu'à imposer à Israël de discuter avec le 'Hamas, le '"Hezbollah et Ahmadinedjad !?

    Les interlocuteurs et la communauté internationale veulent contraindre Israël à faire des concessions territoriales en échange de la paix. Le 1er à être tombé dans ce panneau géant a été Yts'hak Rabbin. Il a trahi la position traditionnelle du parti en faisant exactement l'inverse de Golda Méïr (zal). Alors que cette dernière refusait toute concession aux Palestiniens, Rabbin se met à dilapider la terre d'Israël contre de simples promesses verbales faites sans le moindre engagement écrit et jamais suivies de faits. En 1993, il serre la main de Yasser Arafat, tout content d'avoir pu obtenir de lui qu'il consente verbalement à retirer de la charte de l'OLP tout appel à la lutte armée contre Israël, en échange de concessions territoriales immédiates. Le retrait de ces articles de la charte de l'OLP appelant à la lutte armée contre Israël n'ont a ce jour (29 avril 2010) toujours pas été retirées, l'OLP n'a même pas été rassemblée pour en discuter, et Yasser Arafat a tenu en 1995 des propos très clairs rappelant qu'il n'a jamais eu l'intention de tenir promesse et que la lutte armée se poursuivait. Mais entre temps, il a pu empocher des sommes importantes de la communauté internationale pour avoir simplement promis de faire retirer ces articles de la charte de l'OLP appelant à la lutte armée contre Israël. Les médias occidentaux n'ont rien relayé de tout ceci, ils ont seulement relayé la poignée de main Rabbin / Arafat. Shimon Peres, lui, reste encore bien naïvement convaincu que cette poignée de main a débouché sur la reconnaissance de l'Etat d'Israël par l'OLP, tout ça parce que des caméras avaient filmé l'évènement, négligeant complètement que les articles n'aient pas été retirés de la charte de l'OLP et qu'Arafat n'avait rien fait pour, et qu'il avait même déclaré à maintes reprise qu'il n'était pas disposé à reconnaître l'Etat d'Israël, qu'il ne reconnaissait pas le peuple Juif ni son Histoire, ni son pays. D'autres à l'OLP ont fait des déclarations allant d'ailleurs dans le même sens, elles non-plus, jamais relayées dans les médias occidentaux :

    « La bataille ne se terminera pas avant que la totalité de la Palestine ne soit libérée » (Yasser Arafat, Voice of Palestine, novembre 1995).

    « Notre but est d'éliminer l'Etat d'Israël et d'établir un Etat qui soit entièrement palestinien » (Yasser Arafat, session privée avec des diplomates arabes en Europe, 30 janvier 1996. Cité dans le Middle East Digest, 7 mars 1996).

    « La lutte contre l'ennemi sioniste n'est pas une question de frontières, mais touche à l'existence même de l'entité sioniste. » (Bassam-abou-Sharif, porte-parole de l'OLP, Kuwait News Agency - Agence de presse koweïtienne, 31 mai 1996).

    « Abraham n'était pas juif, pas plus que c'était un Hébreu, mais il était tout simplement irakien. Les Juifs n'ont aucun droit de prétendre disposer d'une synagogue dans la tombe des patriarches à Hébron, lieu où est inhumé Abraham. Le bâtiment tout entier devrait être une mosquée » (Yasser Arafat, cité dans le Jerusalem Report, 26 décembre 1996).

    « Ce n'est pas du tout le mur des Lamentations, mais un sanctuaire musulman » (Yasser Arafat, Maariv, 11 octobre 1996).

    « Le mur d'Al-Buraq [Mur des Lamentations] et sa place sont une propriété religieuse musulmane...Il fait partie de la mosquée Al Aqsa. Les Juifs n'ont aucun lien avec cet endroit » (Mufti de Jérusalem, nommé par Yasser Arafat, Al Ayyam [journal de l'Autorité palestinienne], 22 novembre 1997).


    « Tous les événements liés au roi Saul, au roi David et au roi Rehoboam se sont déroulés au Yémen, et aucun vestige hébreu n'a été trouvé en Israël pour la bonne et simple raison qu'ils n'y ont jamais vécu » (Jarid al-Kidwa, historien arabe, au cours d'un programme éducatif de l'OLP, en juin 1997 et cité dans Haaretz le 6 juillet 1997).

    « Il n'y a pas de preuve tangible qu'il y ait la moindre trace ou le moindre vestige juif que ce soit dans la vieille ville de Jérusalem ou dans le voisinage immédiat » (Communiqué publié par le ministère palestinien de l'Information, 10 décembre 1997)


    « La Shoah est un mensonge des Sionistes concernant de prétendus massacres perpétrés contre les Juifs » (Al Hayat Al Jadeeda , journal de l'Autorité palestinienne, 3 septembre 1997).

    « Il est bien connu que tous les ans les Juifs exagèrent de plus en plus la portée de ce que les nazis leur ont fait. Ils prétendent qu'il y a eu six millions de victimes, mais des recherches précises scientifiques démontrent qu'il n'y en a pas eu plus de 400 000 » (Télévision palestinienne, 25 août 1997).

    « Le but stratégique est la libération de la Palestine, du Jourdain à la Méditerranée, même si cela signifie que le conflit doive durer encore mille ans ou pendant de nombreuses générations à venir » (Faisal Husseini, interview accordée à Al-Arabi [Egypte], 24 juin 2001).

    « Nous perdrons ou nous gagnerons, mais notre regard restera fixé sur notre but stratégique, à savoir la Palestine du Jourdain à la mer. » (Marwan Barghouti, chef du Fatah de Cisjordanie, New Yorker, 2 juillet 2001).

    « Les nazis ont probablement tué moins d'un million de Juifs et le mouvement sioniste a participé au massacre » (Citation tirée d'un livre d'Abou Mazen (connu aujourd'hui sous le nom de Mahmoud Abbas), numéro deux de Yasser Arafat et négociateur de premier plan à Oslo).

    L'échange paix contre territoires est une imposture. Golda Méïr (de gauche) (zal) l'avait bien compris, elle. Yts'hak Shamir et Binyamin Netanyahou l'ont aussi bien compris. On ne négocie rien. Si on veut la paix, on la signe et on l'applique. Il n'y a pas à négocier. C'est de l'intérêt d'Israël qu'il y ait la paix, mais c'est aussi censé être de celui des Palestiniens. Or quand les Palestiniens propose d'échanger territoires contre paix, ça veut dire que eux ne veulent pas la paix. Ils veulent les territoires. Israël veut la paix, et pour l'avoir, il devra donner les territoires. Tous les territoires. Israël, quelque soient ses frontières est considéré par les organisations ayant juré sa destruction comme un territoire à lui tout seul. Comme le disait Yasser Arafat, président de l'OLP en 1995 « La bataille ne se terminera pas avant que la totalité de la Palestine ne soit libérée »

    Israël n'a rien à se faire pardonner, et il n'a donc rien à donner, en dehors de la paix et la paix, ça se fait à deux. Israël n'a pas à se comporter en coupable, et c'est ce que lui imposent les nations en l'obligeant aux concessions territoriales.

    Si les uns veulent la paix et les autres non, il n'y a pas de paix possible. Il n'y en aura pas tant que les deux parties ne voudront pas la paix, sans rien exiger de plus que la paix.

    Un échange, c'est donnant donnant. La paix est en elle-même un échange. Il n'est pas normal, moral ou acceptable, en aucune manière que l'une des deux parties ait le droit d'exiger plus que l'autre. Si c'est la paix qu'on veut, on la fait, là, maintenant, de part et d'autre. Si ne serait-ce qu'une des deux partie veut autre chose, ça ne peut pas marcher. Aucune paix n'est possible.

    L'idée du général Gaafar Mohammed Nimeiry, c'était de détruire Israël en lui promettant la paix. Les organisations anti-israéliennes l'ont bien compris. Une frange des anti-israéliens palestiniens s'attaquent à Israël par la lutte armée, l'autre propose des accords de paix en échange des territoires, d'autres se chargent de faire pression sur Israël à l'échelle internationale pour le contraindre à faire des concessions territoriales afin de prouver au monde entier, puisque sa parole est mise en doute, qu'il est bien intentionné et qu'il veut réellement la paix, et Israël s'exécute (au sens propre comme au figuré) ! Et le piège se referme ! Pour conclure et résumer la situation géographique, voici les différentes transformation de la carte d'Israël depuis 1920.

     


     


    Aestilli Ellie @ L'Argument, 29 mars 2010


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  • Le 27 mars 2010

    Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a exhorté samedi les 22 Etats-membres à renforcer leurs liens avec l'Iran, dont l'influence croissante dans la région et le programme nucléaire soulèvent des inquiétudes. Lors de son discours d'ouverture au sommet de la Ligue arabe à Syrte, en Libye, Amr Moussa a également averti que la poursuite des constructions israéliennes sur des terres revendiquées par les Palestiniens pour un futur Etat palestinien pourrait faire échouer le processus de paix une bonne fois pour toutes.

    (Guysen.International.News)


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  • Theodore Herzl (1860-1904)

     


     

    Le père du sionisme politique moderne

    Herzl considérait que l’antisémitisme était une donnée immuable, bien ancrée dans la société humaine et non résorbée par l’assimilation. Il réfléchit à l’idée d’une souveraineté juive. Il y soutenait que le problème juif n’était pas d’ordre individuel, mais national. Il déclara que les Juifs ne pourraient être acceptés dans le monde qu’en cessant d’être une anomalie nationale.

    L’université, première confrontation avec l’antisémitisme :

    Théodore (Binyamin Zeev) Herzl est né à Budapest en 1860. Elevé dans l’esprit des Lumières judéo-allemandes de l’époque, il apprit à apprécier la culture laïque. En 1878, sa famille s’installa à Vienne et, en 1884, Herzl obtint son doctorat en droit, décerné par l’Université de Vienne. Il entama une carrière d’écrivain, d’auteur dramatique et de journaliste, et devint le correspondant à Paris du Neue Freie Presse, le journal libéral le plus influent de Vienne.

    C’est à l’université de Vienne, en 1882, qu’Herzl rencontra pour la première fois l’antisémitisme qui allait déterminer sa vie, ainsi que le sort des Juifs au XXe siècle. Par la suite, pendant son séjour à Paris en tant que journaliste, il fut directement confronté à ce problème. A l’époque, il considérait le problème juif comme une question sociale et écrivit une pièce de théâtre intitulée Le ghetto (1894) dans laquelle les solutions de l’assimilation et de la conversion étaient l’une et l’autre rejetées. Il espérait que Le ghetto conduirait à un débat et, en fin de compte, à une solution fondée sur la tolérance et le respect mutuels entre chrétiens et juifs.

    L’affaire Dreyfus à la genèse du sionisme politique :

    En 1894, le capitaine Alfred Dreyfus, un officier juif de l’armée française, fut accusé à tort de trahison, à la suite de fausses lettres compromettantes fabriquées par un général antisémite protégé par sa hiérarchie.

    Observant les foules hurlant « Mort aux juifs ! », Herzl en déduisit qu’il n’existait qu’une seule solution aux agressions antisémites: l’immigration en masse des Juifs dans un pays à eux.

    L’Affaire Dreyfus devint ainsi l’un des éléments déterminants de la genèse du sionisme politique.

    Herzl arriva à la conclusion que l’antisémitisme était une donnée immuable, bien ancrée dans la société humaine et non résorbée par l’assimilation. Il réfléchit longuement à l’idée d’une souveraineté juive et, sans craindre de s’exposer au ridicule auprès des dirigeants juifs, publia, en 1896, Der Judenstaat (L’Etat juif). Il y soutenait que le problème juif n’était pas d’ordre individuel, mais national. Il déclara que les Juifs ne pourraient être acceptés dans le monde qu’en cessant d’être une anomalie nationale. Les Juifs constituent un peuple, et leur situation désespérée pourrait se transformer en une force constructrice par la création d’un Etat juif avec l’assentiment des grandes puissances. Il considérait la question juive comme une question politique internationale devant être traitée sur la scène politique internationale. Herzl proposa un programme concret de collecte de fonds auprès des Juifs du monde par un organisme qui oeuvrerait en vue d’atteindre cet objectif. Lorsqu’il fut par la suite constitué, cet organisme prit le nom d’Organisation sioniste. Herzl envisageait le futur Etat sur le modèle européen de l’époque, c’est-à-dire une société moderne et éclairée. Par nature, cet Etat serait neutre, aspirant à la paix et laïc.

    Les idées d’Herzl furent accueillies avec enthousiasme par les masses juives d’Europe orientale, mais les dirigeants juifs furent moins séduits. Herzl n’en réunit pas moins, à Bâle, du 29 au 31 août 1897, le premier congrès sioniste, qu’il présida ; ce fut le premier rassemblement trans-national juif sur une base nationale et laïque. Les délégués adoptèrent le programme de Bâle, le programme du mouvement sioniste, et déclarèrent que « le sionisme aspire à établir en Palestine, pour le peuple juif, un foyer garanti par le droit public ». A cette occasion, fut créée l’Organisation sioniste, l’instance politique du peuple juif, et Herzl fut élu son premier président. La même année, Herzl fonda l’hebdomadaire sioniste Die Welt et entreprit des démarches pour obtenir une charte du peuplement juif dans le Pays d’Israël (Eretz Israël).

    En 1902, Herzl écrivit le roman sioniste Altneuland (Pays ancien, pays nouveau) dans lequel il décrivait le futur Etat juif comme une utopie sociale. Il envisageait une nouvelle société qui allait s’établir dans le Pays d’Israël sur un mode coopératif, utilisant la science et la technologie pour sa mise en valeur. Il présentait des idées détaillées sur la structure politique de l’Etat, l’immigration, la collecte de fonds, les relations diplomatiques, les lois sociales et les relations entre la religion et l’Etat. Dans Altneuland, l’Etat juif était décrit comme une société pluraliste, avancée, une « lumière pour les nations. » Ce livre exerça un puissant impact sur les Juifs de l’époque et devint un symbole de la vision sioniste du Pays d’Israël.

    L’échec du programme ougandais :

    Herzl estimait nécessaire aux objectifs nationaux du peuple juif de recevoir l’encouragement des grandes puissances. En 1898, il se rendit donc dans le Pays d’Israël et à Istanbul pour rencontrer le Kaiser Guillaume II d’Allemagne et le sultan de l’empire ottoman. Lorsque ces efforts s’avérèrent infructueux, il se tourna vers la Grande-Bretagne et eut des entretiens avec Joseph Chamberlain, le ministre britannique des Colonies, et d’autres personnalités. La seule offre concrète qu’il reçut émana des Britanniques qui proposaient de créer une région autonome juive en Afrique orientale, en Ouganda.

    Le pogrom de Kichinev en 1903 et la pénible situation des Juifs russes, comme Herzl put le constater lui-même lors d’une visite en Russie, exercèrent sur lui une profonde influence. Lors du sixième congrès sioniste (1903), il proposa l’adoption du projet ougandais des Britanniques en tant que refuge temporaire à cause du danger imminent menaçant les Juifs russes. Alors qu’Herzl avait précisé que ce projet n’affectait pas les objectifs ultimes du sionisme, à savoir la création d’une entité juive dans le Pays d’Israël, la proposition suscita un tollé au congrès et faillit provoquer une scission du mouvement sioniste. Le programme ougandais fut définitivement rejeté par le mouvement sioniste au septième congrès, en 1905. Herzl mourut en 1904 d’une pneumonie et d’une faiblesse cardiaque. Mais, à ce moment-là, le mouvement avait trouvé sa place sur l’échiquier politique mondial. En 1949, la dépouille de Herzl fut amenée en Israël et réinhumée sur le mont qui porte son nom, à Jérusalem.

    Source :  http://www.mfa.gov.il/MFAFR/MFAArchive/2000_2009/2004/7/Herzl+et+le+sionisme.htm

    Format PDF : http://www.akadem.org/photos/contextuels/410_doc4_herzl.pdf

     


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  • GOLDA MEÏR

     

    C'est avec beaucoup de plaisir et d'émotion que je publie la fiche biographique de Golda Méïr (zikhrona livrakha) qui reste une personne que j'admire beaucoup et de qui beucoup de personalités politiques en Israël devraient prendre exemple, et notamment au parti travailliste Avoda, qui a complètement trahit l'esprit Méïr qui faisait son excellence ! Golda Méïr est une femme à qui nous devons tous beaucoup qui gardera une place privilégiée dans mon coeur aux côtés de Théodore Herzl et David Ben Gourion. Personne n'a leur trampe aujourd'hui, même si j'ai mes préférences parmi ceux qui sont là aujourd'hui.

    (Aestilli Ellie @ L'Argument, 27 mars 2010)


    Golda Mabovitz naquît le 3 mai 1898 à Kiev, au cœur de l'Empire russe.

    L'antisémitisme sévissant et la situation économique décidèrent son père, charpentier miséreux, à émigrer aux Etats-Unis. Il s’en alla en 1903 et fut rejoint par son épouse et sa fille en 1906. Tous trois s’installèrent dans le Wisconsin. La mère de Golda Mabovitz y ouvrit une épicerie et son père y devint cheminot.

    Agée de 10 ans, Golda Mabovitz organisa sa première campagne, visant à procurer des livres de classe aux enfants pauvres. En 1912, âgée de 14 ans, ses parents voulurent la marier avec un homme qu'elle n'aimait pas. Elle fugua et se réfugia chez sa soeur Sheyna, à Denver (Colorado), où elle poursuivit ses études. Chez Sheyna se réunissaient régulièrement des activistes sionistes. Ils firent sur Golda Mabovitz une forte impression au point qu'elle décida bien vite de prendre part à leurs réunions où elle défendit l'idée d'un sionisme socialiste.

    Agée de 18 ans elle partagea ses journées en deux, étant désormais une enseignante et une ardente militante défendant le sionisme socialiste. Elle rencontra un musicien répondant au nom de Morris Myerson et en tomba amoureuse. Un an plus tard, en 1917, alors âgée de 19 ans, elle l'épousa. Quatre ans plus tard Golda Mabovitz Myerson et son époux décidèrent de s'installer en Palestine, une région encore aride, partagée entre le désert et les marécages, une terre où la malaria frappait encore.  Ils s'installèrent au kibboutz de Merhavia.

    Rapidement, Golda Mabovitz Myerson fut élue représentante du kibboutz auprès de la Histadrout (centrale syndicale des travailleurs israéliens)

    L'état de santé préoccupant de son mari, Morris Myerson, poussa Golda Mabovitz Myerson à quitter le kibboutz en 1924, alors âgée de 24 ans. Le couple Myerson s’installa à Tel-Aviv, puis à Jérusalem où il eut ses deux enfants : Sarah et Ménahem.

    En 1928, âgée de 30 ans, Golda Mabovitz Myerson accepta le poste de secrétaire du Conseil ouvrier féminin. Elle devint alors l’un des membres fondateurs du Mapaï et lança sa carrière politique. Cinq ans plus tard,  en 1933, elle fut désignée émissaire aux Etats-Unis pour organiser de Mouvement des femmes pionnières socialistes.

    En 1934, elle fut élue au Comité central de la Histadrout et prit part entre autres à la défense des droits des Juifs à s’établir en Palestine.

    Afin de pouvoir se consacrer entièrement à son combat, elle quitta, en 1945,  définitivement son mari et retourna à Tel-Aviv.

    En 1946, quand les autorités britanniques emprisonnèrent la majeure partie des dirigeants sionistes, elle remplaça Moshé Sharett et devint chef du service politique de l’Agence Juive. Elle négocia la libération des familles Juives internées à Chypre.

    Elle devint ensuite directrice de l’Agence Juive et fut chargée d’organiser l’émigration de Juifs en Palestine. Elle devint rapidement l’un des porte parole les plus efficaces de l’Etat d’Israël. Ben Gourion déclara à son sujet : «Si notre Histoire est écrite un jour, il y sera stipulé que ce fut une femme Juive qui fournit l’argent qui permit a cet Etat d’exister»

    Elle soutint et oeuvra en faveur des propositions de David Ben Gourion au Congrès sioniste de 1946.

    Après le vote du partage de la Palestine, elle participa activement à la défense de Jérusalem et risqua plusieurs fois sa vie.    

    A la veille de la guerre d’Indépendance, David Ben Gourion la chargea d’une mission risquée et audacieuse : se déguiser en femme arabe et se rendre chez le roi Abdallah 1er de Jordanie afin de s'entretenir avec lui et tenter de le convaincre de laisser son pays en dehors de la guerre. Elle remplit sa mission avec succès sauf sur ce dernier point. Elle ne parvint pas, en effet, à convaincre le monarque. Celui-ci avait déjà décidé que son armée envahirait l’Etat Juif dès le départ de l’administration britannique. 

    Le 14 mai 1948, elle fut une des personnalités qui signèrent la déclaration de l’Indépendance de l’Etat d’Israël et David Ben Gourion la nomma membre du gouvernement provisoire. Elle reçut le premier passeport israélien édité pour se rendre aux États-Unis et y collecter des fonds afin de parer aux besoins du tout jeune Etat à la veille de la guerre d’Indépendance.

    En juin 1948, elle fut nommée ambassadrice d’Israël en Union soviétique. Elle quitta ce poste en 1949 pour entrer à la Knesset.

    De 1949 à 1956, elle occupa le poste de ministre du Travail et en 1956, elle reçut le portefeuille du ministère des Affaires étrangères dans le gouvernement de David Ben Gourion qui disait d’elle qu’elle était «le seul homme de son cabinet». Elle changea son nom en Méïr. C'est au cours de cette période, en 1951 , que Son mari, Morris Myerson, décéda.

    En tant que ministre des Affaires étrangères, elle proposa de mettre l’expérience de l’Etat d’Israël au profit de jeunes états africains indépendants et engagea avec eux une coopération sur le plan de la planification urbaine et sur le plan agricole. Par ailleurs, elle renforça considérablement les relations d’Israël avec les Etats-Unis.  

    En 1966, elle quitta le gouvernement et fut nommée secrétaire générale du Mapaï. Deux ans plus tard, elle abandonna cette fonction, car elle souffrait d’une leucémie. 

    Au lendemain de la guerre des Six jours, elle oeuvra en faveur de la fusion des deux camps du Mapaï et de la création d’un parti qui devint plus tard le Parti travailliste avant de se retirer à nouveau le 1er août 1968.

    En février 1969, à la mort soudaine de Lévy Eshkol, elle fut rappelée par le Parti travailliste pour assumer le rôle de Premier ministre. A l’âge de 71 ans, ce fut le point culminant de sa carrière. Elle renforça le développement économique du pays et s’intéressa au problème du judaïsme soviétique.

    A l’époque, après avoir imposé une défaite cuisante aux Arabes lors de la guerre des Six jours, après les avoir humiliés et après avoir repris un bon nombre de territoires, l’Etat d’Israël débordait de confiance en lui-même.

    L’événement central qui marqua la carrière de Premier ministre de Golda Méïr, fut la guerre de Kippour qui éclata le 6 octobre 1973.

    Golda Méïr avait usage de se concerter avec son ministre des Finances Pinhas Safir et avec Israël Galili, ministre sans portefeuille. Ces concertations lui valurent de vives critiques au lendemain de la guerre de Kippour. En effet, on lui reprocha d’avoir pris des décisions vitales dans le forum restreint au lieu de les prendre dans le cadre de réunions gouvernementales.

    Golda Méïr fut considérée responsable de la surprise dont l’Etat d’Israël avait été victime et on lui reprocha de ne pas avoir réveillé le pays de l’espèce de «sieste» dans laquelle il s’était laissé bercer depuis la victoire de 1967 et d’avoir surestimé la force d’Israël. Elle déclara : «Je ne serai plus jamais celle j’étais avant la guerre de Kippour». Bien qu’ayant mené le parti à une victoire, lors des élections qui suivirent, elle démissionna en 1974 et fut remplacée par Its'hak Rabin. 

    En avril 1974, Golda Méïr se retira complètement de la vie politique, après que la commission Agranat ait publié son rapport. Selon les conclusions de la commission, Golda Méïr, ne fut pas directement responsable de la guerre de Kippour. Mais le débat public autour de la responsabilité de Golda Méïr dans l’échec de la guerre de Kippour n’a jamais été clos. 

    Golda Méïr fut la «dame de fer» avant que ce qualificatif ne soit employée plus tard pour Margaret Thatcher. Elle a été la première femme à accéder au poste de premier ministre en Israël  et la troisième femme dans le monde à ce niveau de responsabilité (seules Sirimavo Bandaranaike au Sri Lanka et Indira Gandhi en Inde l'ont précédée). Pragmatique et charismatique, elle consacra sa vie à Israël par un dévouement qui lui est resté légendaire. Franche, honnête, implacable, et déterminée, elle avait une apparence austère et l’expression de son visage était marquée par les difficultés de la vie. Telle fut l’idée que se fit le monde de l’esprit israélien.

    La peur lui était étrangère et elle ne se décourageait ni ne capitulait jamais devant ses ennemis, quels qu’ils soient. Elle ne céda jamais aux menaces arabes. Golda Méïr n’était pas disposée à un échange de «territoires» contre une solution de paix avec les Palestiniens et les pays arabes voisins, alors que bon nombre d’activistes de la paix le réclamaient. Elle affirmait «La paix viendra lorsque les Arabes aimeront leurs enfants plus qu’ils ne nous haïssent»  

    Golda Méïr s’éteignit le 8 décembre 1978, à l’âge de 80 ans à Jérusalem après avoir souffert d’une leucémie durant les douze dernières années de sa vie. Elle fut enterrée sur le Mont Herzl, à Jérusalem.

        * Du 10 mars 1949 au 8 octobre 1951 : ministre du Travail et de la Sécurité sociale.

        * Du 8 octobre 1951 au 10 juin 1956 : ministre du Travail.

        * Du 19 juin 1956 au 12 janvier 1966 : ministre des Affaires étrangères.

        * Du 17 mars 1969 au 3 juin 1974 : Premier ministre.

     

    Citations de Golda Meir :

    "Laissez  moi vous dire ce que nous, Israéliens, avons contre Moïse. Il nous a menés pendant  40 ans à travers  le désert pour finalement  nous installer  dans le seul coin du Moyen Orient où il n'y a pas une goutte de pétrole."

    "L'homme doit être maître du temps, pas son esclave."

    "Le pessimisme est un luxe qu'un Juif ne peut jamais se permettre."

    "La Paix viendra quand les Arabes aimeront leurs enfants plus qu'ils ne nous haïssent".

     


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