• Le roi de Jordanie Abdallah II a rencontré à Amman Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l’Union européenne. Au cours de l’entretien, le souverain hachémite a notamment demandé à la communauté internationale d’intervenir pour faire en sorte qu’Israël « cesse ses provocations dans les territoires palestiniens ». Concernant la capitale d’Israël, il a déclaré qu’il n’était pas question de se taire « face aux tentatives d’Israël qui cherchait à changer la situation dans la ville et à la vider de ses habitants arabes, musulmans et chrétiens ». (Israël Actualités)

    par Claire Dana-Picard

    C'est assez aberrant de voir Andallah II donner des leçons à Israël à propos des Arabes palestiniens alors qu'il instaure un régime d'apartheid en Jordanie à l'encontre de ces mêmes Arabes palestiniens et qu'il occupe lui-même, avec les Hachémites, la partie orientale de la Palestine, à la place des Arabes palestiniens, Palestine avec laquelle les Hachémites n'ont aucun lien historique !

    Aestilli Ellie @ L'Argument, 19 mars 2010

     


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  • 14 mars 2010

    Muhannad Haddad a grandi ici, est allé à l’école ici, a obtenu un emploi dans une banque ici et a voyagé à l’étranger avec un passeport d’ici. Puis un jour, les autorités ont déclaré qu’il n’était plus jordanien, et d’un seul coup ils lui ont enlevé sa citoyenneté et compromis sa capacité de voyager, d’étudier, de travailler, de recevoir des soins de santé, d’acheter des biens ou même de conduire.

    Les autorités lui ont dit que c’était pour son bien. Ils ont dit que comme des milliers d’autres Jordaniens d’origine palestinienne, il était déchu de sa citoyenneté pour préserver son droit de retourner un jour dans un état palestinien. «Ils m’ont donné un papier qui dit: “Vous êtes maintenant palestinien, félicitation et bon retour! Depuis lors, ma vie a changé. Je suis jordanien pas palestinien.”

    Dans un rapport intitulé «Stateless Again» (apatride de nouveau), publié le mois dernier, Human Rights Watch a déclaré que 2.700 personnes nées en Jordanie ont perdues leur citoyenneté du 2004 à 2008, et qu’au moins 200.000 autres, restent vulnérables en 2010.

    Le gouvernement affirme qu’il s’agit là d’aider les réfugiés palestiniens. “même ceux qui sont nés et qui ont étudiés ici. Ils ne sont pas jordaniens mais palestiniens”. Imaginons un instant que cela se passe en France, quelle levée de bouclier cela aurait créer. Mais bon, vu qu’il s’agit de palestiniens, nos amis antisémites d’extrême gauche, vous savez, ceux qui soutiennent les palestiniens, ils n’en ont rien à faire de ce racisme.

    Pour HRW, “le gouvernement jordanien agi clairement pour préserver ses propres intérêts et tente de rejeter les palestiniens d’origine car ces derniers deviennent trop riches par rapport aux jordaniens de toujours. Ils sont aussi effrayés par les réclamations possibles de la création d’une Jordanie Palestinienne”.

    Que de problèmes surtout que géographiquement parlant, la Jordanie représente plus de 70% de la Palestine historique. Et ses habitants sont tous des “palestiniens”: un peuple qui n’a jamais existé! Simplement des gens de passages. Des voyageurs et des bédouins. Pas un peuple unis. Pas un peuple au sens propre du terme. Mais depuis  des années maintenant, les responsables jordaniens ont exprimé le souci de préserver l’équilibre démographique dans un pays de six millions d’habitants, divisés à peu près également entre ceux de la rive est du Jourdain – considérée comme originale Jordaniens – et ceux de la Cisjordanie.

    ”Le gouvernement n’est pas celui qui doit soutenir les Palestiniens dans leur droit au retour», a déclaré Fawzi Samhouri, directeur d’une organisation des droits de l’homme à Amman, capitale de la Jordanie. Au contraire, dit-il, le gouvernement répond aux pressions politiques intérieures, car «certaines personnes trouvent que ces procédures permettront de réduire le pourcentage de la population qui est d’origine palestinienne.” Discrimination, racisme anti-palestinien. Scandaleux. Jordanie, état d’apartheid!

    Amran al-Tarsha, 29 ans, a lui aussi été convoqué au bureau des administrations. “ils m’ont demandé mes papiers. Je ne savais pas pourquoi alors je les ais donnés. Dans la seconde il a ouvert son tiroir, mes les papiers dedans puis m’a dit, c’est bon, rentrez chez vous.”

    Muhammad Ramadan, 23 ans, a déclaré que chacun des membres de sa famille a perdu sa citoyenneté lorsque son père a demandé une nouvelle carte d’identité pour sa soeur. En retirant la nationalité, ils nous obligent en plus à payer la scolarité alors que cela aurait été gratuit en tant que jordanien. Elle ne peut donc pas aller étudier. Mon frère qui était pharmacien n’a plus le droit d’exercer car seuls les jordaniens peuvent être pharmacien. Il ne peut pas non plus travailler en tant que fonctionnaire car là aussi il faut être jordanien.”

    «Je suis palestino-jordanien, dit-il. “Je n’ai jamais été en Palestine, ni moi ni mes frères et sœurs.” Et oui Muhammad, les nazis faisaient la même chose avec les juifs: interdit de travailler, plus de papiers… Après tout, c’est en Jordanie que l’on trouve des panneaux “interdits aux juifs et aux chiens” dans certaines boutiques d’Aman…

    Enfin bref… Que du bonheur !

    Ah, vous connaissez la dernière ? Le parlement jordanien vient de voter une loi: “chaque personne originaire des territoires palestiniens doit obligatoirement retourner tous les 3 ans en “palestine” pour garder ses droits. Problème, la “palestine” n’existe pas. Autre problème, 81% des jordaniens n’ont jamais mis un pied en Israël. Ils n’ont donc aucun droit de retour. Et ça, c’est l’ONU qui le dit! (JSSNews)

     


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