• Le 18 mars 2010

    Trois des cinq prévenus dans l'affaire du vol d'Auschwitz ont été condamnés par le tribunal de Cracovie de un an et demi à deux ans et demi de prison et à une amende de 10.000 zlotys (2.580 euros) sans procès car ceux-ci ont avoué. Mais sans procès, pas d'instruction et sans instruction, pas de preuve. Tout le monde sait bien qu'on peut faire avouer n'importe quoi à n'importe qui en lui mettant la pression ou en le torturant dans le but de clore l'affaire rapidement ou de protéger quelqu'un, de même que les prévenus peuvent avouer, dans le but de protéger le véritable coupable. En tout état de cause, une condamnation sans procès ne garanti pas que le coupable a été retrouvé.  La question demeure dans le cadre d'une condamnation sans procès : veut-on arrêter les coupables ou désigner des coupables ? Il est scandaleux qu'aucun procès et donc qu'aucune instruction n'ait été menée. Tout le monde a droit à un procès, et il est indispensable de défendre cela, qui plus est à l'heure du plaider coupable qui envoie en prison des personnes dont la culpabilité n'a pas été avérée. Dans ces cas de peines sous aveux, l'affaire est-elle bouclée ou voulons-nous croire qu'elle est bouclée ?


    Aestilli Ellie @ L'Argument, 20 mars 2010.


    votre commentaire
  • jeudi 11 mars 2010, 14h48

    Le tribunal de Stockholm a approuvé jeudi l'extradition vers la Pologne de l'ex-leader néonazi suédois Anders Högström, mis en examen dans l'affaire du vol de l'inscription "Arbeit macht frei" de l'ancien camp nazi d'Auschwitz, selon la procureur chargée du dossier.

    "Le tribunal de Stockholm a décidé qu'il devait être extradé vers la Pologne", a déclaré à l'AFP la procureur suédoise Agnetha Hilding Qvarnström.

    "Il dispose de trois semaines pour faire appel. Si la décision devient définitive, les autorités polonaises devront venir le chercher dans les dix jours", a-t-elle expliqué.

    Le suspect de 34 ans, arrêté le 11 février dans la capitale suédoise, est poursuivi en Pologne pour "incitation au vol" de l'inscription allemande, dont le vol en décembre avait suscité l'émoi.

    Son avocat a immédiatement annoncé son intention de faire appel.

    "C'est en tout cas ce que je vais recommander (à mon client)", a déclaré Me Björn Sandin, cité par l'agence suédoise TT.

    L'inscription nazie avait été retrouvée quelques jours après son vol et cinq personnes avaient été arrêtées, l'enquête menant ensuite à M. Högström, contre qui la Pologne a émis un mandat d'arrêt européen début février.

    Anders Högström a fondé et dirigé entre 1994 et 1999 le Front national-socialiste, un parti néonazi suédois depuis disparu, avant de prendre ses distances avec le néonazisme, au point d'être vu comme un repenti modèle.

    Lors de sa présentation à un juge au lendemain de son arrestation, il avait rejeté les accusations portées contre lui.

    L'ex-néonazi avait néanmoins, dans des déclarations contradictoires à la presse suédoise avant son arrestation, reconnu être impliqué mais affirmé avoir aidé les enquêteurs à résoudre l'affaire. (leparisien.fr)

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique