• Le 2 avril 2010

    "Au nom d’une vision stratégique nouvelle correspondant à ce qu’ils estiment être leurs intérêts supérieurs, les USA, sous la nouvelle conduite du Président Obama ont décidé une réorientation radicale de leurs choix politiques. Israël n’est plus l’allié et l’ami privilégié, bien au contraire il serait devenu l’obstacle à une réconciliation des USA avec le monde arabo musulman. Par son alliance avec Israël, les USA se priveraient d’une relation favorable avec le monde arabe, si riche en potentialités énergétiques et économiques. Israël est donc devenu le gêneur pour une hypothétique harmonie planétaire. L’obstination de cet Etat à affirmer son droit à vivre en tant qu’Etat souverain est aujourd’hui dénoncée par une offensive multiple visant à le délégitimer. C’est Israël qui est dénoncé comme faisant obstacle à la paix. C’est Israël qui est accusé de crimes contre l’humanité par un ubuesque conseil des droits de l’homme de l’ONU. C’est Israël qui est nazifié. En attribuant au seul Israël la responsabilité du présent blocage on feint d’ignorer la responsabilité à multiples tiroirs de la partie adverse.
     
    Cette réorientation stratégique est fondée sur une analyse fausse de la réalité des rapports de force en cours au Proche Orient et dans le Monde. Israël est prêt à la paix et prêt à faire des concessions majeures pour y parvenir. Israël a déjà fait la preuve dans le passé de sa capacité à échanger des territoires contre des traités de paix avec l’Egypte et avec la Jordanie mais Israël peux-t-il faire la paix avec celui qui à fait de son anéantissement l’objectif ultime de son combat ? Qui peut nier le lien historique, culturel, spirituel de la ville de Jérusalem avec le peuple juif ? Vouloir priver ce peuple de sa capitale consiste à nier ses fondements, à contester la légitimité du choix de son retour sur cette minuscule portion de terre au Proche Orient.
     
    Jérusalem n’est pas une colonie. Elle est la capitale de l’Etat d’Israël. Elle est le lien symbolique de tout le peuple juif qui a inscrit depuis des siècles dans sa liturgie la prière de son retour. Contester au peuple juif ce droit consiste à contester les fondements de sa légitimité en tant que peuple et par là même en tant qu’Etat. Une imposture historique prétend inscrire Jérusalem dans le patrimoine fondamental de l’Islam dont la Palestine à venir serait le porte drapeau politique. Ce dispositif s’inscrit dans un grand projet de reconquête visant à faire du Proche Orient une terre exclusivement musulmane. Au Liban, au Soudan, en Irak, au Maghreb, les chrétiens sont depuis longtemps les victimes de cette offensive. A l’intérieur de l’Europe, en France, en Belgique, aux Pays Bas, en Allemagne, en Suisse, la même offensive est à l’œuvre. Elle grignote chaque jour, de mois en mois, d’année en année, ce qui constituait jusqu’à  pas si longtemps encore un beau patrimoine de civilisation. Ce qui aujourd’hui menace l’identité européenne, menace en priorité Israël. Estimer le contraire et penser que ce serait l’intransigeance israélienne qui menacerait des rapports pacifiés du monde occidental avec le monde arabo musulman relève de l’auto-illusion. Qui peut croire que l’enjeu de conflit se réduirait à l’exigence arabe de récupérer dix kilomètres carrés  et  que ce serait la décision de construire des logements à Jérusalem qui menacerait un processus de paix illusoire. Le jour même de cette annonce stupide, l’Autorité Palestinienne annonçait de son côté qu’elle honorait la mémoire d’un grand tueur, Al Mugrabi, responsable en 1978 de l’assassinat de 38 citoyens israéliens et d’un photographe américain dans une spectaculaire opération terroriste contre un autobus civil. A symboles comparés, on reste stupéfait devant les choix des héros arabes.
     
    Israël est prêt à échanger une partie de la Cisjordanie pour qu’elle devienne la future Palestine. Israël est prêt à garantir, et le fait déjà, le libre accès des lieux saints pour tous ceux qui trouvent dans Jérusalem la source de leur spiritualité mais Israël ne négociera pas sa souveraineté sur cette ville, sauf à considérer qu’Israël tout entier est une « implantation ». Obama est il prêt à rendre le Dakota aux Cheyennes, la Caroline aux Oglalas, le Minnesota aux Sioux ? Certains arabes réclament le retour de l’Andalousie dans l’Oumma et le partage de Cordoue. Faut-il céder à cette demande ? Le peuple palestinien a forgé son identité dans sa lutte contre Israël. Avant 1948, le peuple arabe de Palestine ne réclamait que faiblement ses droits nationaux à l’occupant ottoman, égyptien, ou anglais. Le peuple palestinien fut inventé pour la cause du nationalisme arabe dont les Etats arabes firent le rebut pendant plus de soixante ans. Aujourd’hui ce peuple se définit comme tel et il a ses droits, ce que personne ne conteste mais ces droits ne sauraient se fonder sur la négation des droits de l’autre. On pouvait estimer depuis 1993, avec  les accords d’Oslo, qu’un bout de chemin avait été fait côté palestinien mais l’intifada déclenchée en 2000 avait aussitôt démenti ce faux espoir. En Europe et aux Etats Unis on feint de croire que l’apaisement au Proche Orient réduirait la menace islamiste. C’est ne rien comprendre à la stratégie à l’œuvre dans le monde musulman depuis la révolution islamiste en Iran en 1979. Le Hamas et le Hezbollah ont inscrit  l’anéantissement d’Israël au cœur de leur projet politique. Peut-on négocier la paix avec celui qui veut votre mort ?
     
    Par une suite ininterrompue d’offensives multiples, de replis tactiques, d’attaques terroristes, d’offensives culturelles, de pénétration démographique l’islamisme s’affirme comme la grande menace du XXIème siècle. Il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte qu’après les fascismes, après le communisme, l’islamisme est bien le grand projet totalitaire messianique qui menace les libertés dans le monde. On ne contraint un totalitarisme offensif par de bons sentiments. Déjà du temps de la guerre froide le Mouvement de la paix confondait l’agresseur et l’agressé et préférait le totalitarisme soviétique au système libéral américain. Faire de l’attitude rétive d’Israël le premier obstacle à la paix est une erreur d’appréciation considérable. Ne pas prendre en compte le double discours palestinien constitue l’autre erreur de jugement. Ne pas inscrire la tactique palestinienne dans la cadre plus large des stratégies arabes c’est faire preuve de courte vue. Ne pas inscrire ces stratégies dans la grande partie d’échecs qui se joue autour la bombe iranienne c’est faire preuve d’aveuglement. Ne pas voir qu’Israël, loin d’être un obstacle constitue le premier rempart contre cette agression, est le signe d’une disposition suicidaire de l’Occident. Le 11 septembre 2001, l’attaque contre les USA avait apporté la preuve du choix délibéré du choc des civilisations voulu par l’islam radical. Par couardise ou par courte vue certains estiment aujourd’hui que tendre la main à celui qui veut votre mort est une bonne attitude, un bon choix stratégique. Ce qui menace Israël nous menace, nous démocraties occidentales. Loin de menacer la paix, Israël nous protège".


    (Jacques Tarnero pour resiliencetv)

     


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  • Le 1er avril 2010

    Le festival franco-égyptien de cinéma 'Rencontres de l'image' ne remettra pas de prix. Les membres égyptiens du jury ont démissionné pour protester contre la présence d'un film réalisé par une Israélienne dans le cadre de la Femis, la grande école parisienne de cinéma. Le Centre culturel français du Caire, où se tient la manifestation, et l'ambassade de France ont donc décidé, mercredi 31 mars, d'annuler la compétition.

    Le festival se limitera à un stage pratique de court-métrage et à la projection de films français. En effet, le Centre national de la cinématographie égyptien a décidé de retirer l'ensemble des films qu'il présentait. L'affaire avait démarré par la démission d'un juré égyptien qui dénonçait la présence du court-métrage Presque normal réalisé par Keren Ben Rafael. Le festival et l'ambassade avaient retiré le film incriminé, avant de le réintégrer, à la demande du Quai d'Orsay.

    (Alliance)

     


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  • Le 4 avril 2010

    Sans doute soucieux de battre le fer quand il est chaud, le correspondant en Israël du journal Le Monde juge opportun de mettre un peu d’huile sur le feu. Dans le numéro daté du 3 avril, il publie un article intitulé « Les Palestiniens chrétiens s’inquiètent de la croissante de Jérusalem », sans précision, laissant, ainsi, planer un doute sur la localisation précise de ce phénomène.

    Car, le journaliste ignore bien évidemment que depuis le milieu du XIXème siècle la majorité de la population de la ville est juive.

    On retrouve la même ambiguïté lorsqu’il prête à un « religieux » chrétien vivant depuis trente ans « dans la vieille ville » le sentiment d’assister à une lente mais inexorable évolution : « les chrétiens ne subissent pas de véritable harcèlement, mais nous sommes confrontés à une politique déterminée de judaïsation de la Ville sainte » (souligné par nous).

    A croire que ce religieux n’a jamais été dans certains pays étrangers, où il est de tradition de mettre le drapeau national devant sa maison ou sur le toit de celle-ci, car il s’offusque de voire « la multiplication des drapeaux israéliens qui apparaissent au faîte des maisons ».

    Mais, il y a plus grave que cette remarque un peu niaise. En effet, Laurent Zecchini retrace le parcours de cette « discrète colonisation » pour relever les termes mêmes de son interlocuteur : « leur idée, c’est d’occuper peu à peu la route qui mène vers le Temple ».

    Nous y voilà……

    On croirait presque entendre un de ces vociférateurs musulmans, qui, comme nous l’avons déjà relevé ici-même, il y a quelques jours, accusent les Juifs de vouloir détruire la Mosquée Al Aqsa pour y construire le 3ème Temple.

    Et le journaliste de rappeler à ses lecteurs que « le c’est une référence au second temple détruit en l’en 70 par les Romains, à l’emplacement de la mosquée Al-Aqsa ».

    Tout en étant obligé de reconnaître que « les chrétiens n’ont pas les mêmes intérêts que les musulmans, lesquels sont surtout confrontés à la colonisation juive à Jérusalem-Est », le journaliste se croit obligé de présenter un front uni hostile à Israël, en écrivant que « les deux communautés se rejoignent dans leur combat pour dénoncer une politique israélienne du fait accompli à Jérusalem dont ils craignent qu’elle remette en cause le caractère unique de berceau des trois religions monothéistes ».

    Où notre apprenti sorcier a-t-il vu que les Israéliens veulent éradiquer la présence des deux autres religions ?

    Après tout il n’y a pas que Yasser Arafat qui prétendait que le Temple n’avait jamais existé….

    Aussi, les Israéliens ont-ils parfaitement le droit de souligner que Jérusalem occupe une place centrale dans l’histoire du peuple juif.

    Le Monde donne également la parole à d’autres religieux, qui ne semblent, malheureusement, pas être conscients des problèmes de sécurité, auxquels les autorités israéliennes sont confrontées, et que signale cependant le journaliste français.

    Ainsi, Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, depuis 2008, qui « s’inquiète lui aussi de la «  de Jérusalem » et demande que « tous nos fidèles puissent entrer à Jérusalem pour prier et avoir accès aux lieux saints ».

    Un peu rapidement, il affirme qu’ « en invoquant des Israël réduit dans les faits l’exercice de cette liberté religieuse ».

    Il faut dire que le successeur de Mgr Michel Sabbah, cet opposant acharné d’Israël, semble se tromper d’époque en soulignant que Jésus était entré dans Jérusalem « sans escorte, sans soldats, sans mur de séparation et sans check-point »…..

    L’évêque grec-orthodoxe est lui, beaucoup plus violent, et totalement déconnecté de la réalité, lorsqu’il dénonce une volonté des Israéliens de « violer la liberté religieuse » et réclame que Jérusalem reste « une ville ouverte pour tous les chrétiens ».

    Même son de cloche encore plus outrancier de la part d’un représentant du Conseil œcuménique des Eglises (protestante, anglicane et orthodoxe) qui accuse les Israéliens de remettre « en cause une tradition de liberté religieuse qui est en vigueur depuis neuf cents ans » (à croire que ce personnage n’a, au moins, jamais entendu parler du comportement sacrilège des Jordaniens durant leur annexion de Jérusalem-Est entre 1948 et 1967…).

    (sur les communautés chrétiennes d’Israël, on se reportera, avec profit, à Yishaï Eldar sur http://www.mfa.gov.il/MFAFR/MFAArchive/2000_2009/2004/1/)

    Le ton des interlocuteurs de Laurent Zecchini tranche, en tout cas, nettement avec celui que l’on trouve sur le site (animé par un groupe de chrétiens) www.un-echo-israel.net/.

    Il est vrai que tout dépend de ce que l’on cherche : informer objectivement ou renforcer une opinion pré-établie…….

    (David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international, pour Aschkel.infos)

     


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  • “Israël menace le Hamas d’une nouvelle opération punitive”


    C’est ainsi que le Monde titre un article par ailleurs inoffensif pour expliquer qu’Israël, qui en a marre de prendre ENCORE des rockets sur la gueule de ses civils, a décidé de faire ce que fait tout pays normalement constitué : se défendre. C’est le droit de tout pays…sauf Israël.

    J’ai lu l’article en entier. Et je n’ai rien trouvé de méchant. C’est le titre qui me titillait. Le titre qui se voit, que tout le monde lit en tournant les pages rapidement.


    C’est quoi une « opération punitive », sinon que l’utilisation gratuite, non justifiée, de la force brutale pour « punir » l’autre en faisant l’économie d’un procès équitable. Une opération punitive, c’est faire justice soi même. Hautement condamnable, l’opération punitive. Et puis ce mot, « opération », qui laisse supposer une organisation méthodique, froide comme pour une opération chirurgicale, montée par des officiels sanguinaires qui n’ont pas le moindre égard pour la vie humaine. Une opération punitive, expression aseptisée pour désigner une entreprise de mort. On pense aux expéditions punitives planifiées par les allemands en 1941 pour désigner leur méthodique extermination des juifs.

    Et ce petit mot « nouvelle » opération qui passe presque inaperçu comme une image subliminale à la télévision, entre la 34e et la 35e image seconde, pour vous dire d’acheter la lessive Proprette. Sans le savoir, le lendemain au supermarché, c’est celle là que vous mettez dans votre chariot. Une « nouvelle » opération, cela veut dire qu’il y en a eu bien d’autres, beaucoup d’autres, beaucoup trop. Et ce sera inscrit dans votre cerveau sans votre accord, sans vous en rendre compte. Israël ? Encore ? Trop c’est trop.

    L’utilisation perverse des petits mots. Toujours.

    (Jean-Patrick-Grumberg pour Ashkel.info)


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  • Le 4 avril 2010

     

    Le Président des Etats-Unis, Barak Obama n’a pas repoussé la suggestion du Président chinois Hu Jintao, à savoir que Beijing accepte de se joindre aux sanctions contre l’Iran dans la mesure où Washington accepterait de laisser condamner Israël pour la construction à Jérusalem.

     

    Selon le site Debkafile, lors de leur conversation téléphonique qui s’est poursuivie une heure entière jeudi 1er avril, le Président Hu Jintao aurait laissé sous entendre au Président Barak Obama que la disposition de Beijing de s’abstenir lors du vote au Conseil de sécurité sur les sanctions à l’encontre de l’Iran qui permettrait une intensification des mesures de sanction, dépendrait de la disposition de Washington de s’abstenir lors d’un vote sur des sanctions contre Israël. De source washingtonienne, le Président Obama n’aurait pas rejeté catégoriquement cette éventualité.

      Les deux présidents se sont mis d’accord à poursuivre leurs entretiens sur la possibilité de la mise en place d’une politique sino-américaine coordonnée face à Téhéran et à Jérusalem lors de leur rencontre à l’occasion de la visite de Hu Jintao à Washington pour la Conférence internationale sur le nucléaire les 12 et 13 avril prochains. Le Premier Ministre Netanyahou a été invité à cette conférence alors qu’aucun dirigeant iranien ne l’a été.

      Le Président chinois a aussi évoqué à son homologue américain la nécessité de prises de positions plus équilibrées sur la question du soutien de Washington à Taïwan et  concernant la Dalaï  Lama sur la question tibétaine.

    C’est la première fois qu’un président américain est prêt à débattre sur l’éventualité de l’adoption d’une résolution condamnant l’Etat d’Israël pour la construction à Jérusalem et en Judée Samarie sans que les Etats-Unis n’y mettent leur veto. Dans les milieux proches de l’administration Obama et étroitement liés aux capitales arabes, on s’est dépêché en cette fin de semaine de faire part à des dirigeants du Golfe persique de ce changement radical dans le positionnement de la Maison Blanche.

    (Meir Ben-Hayoun pour Israel Actualités

     


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