• ISRAEL N'EST PAS UN ETAT D'APARTHEID

    Le 19 mars 2010

    Jour après jour, l’alliance anti-israélienne, tristement soutenue par d’importants mouvements religieux, principalement du monde protestant traditionnel, cherche à coller à Israël l’étiquette d’ « apartheid ».

    Nous en sommes actuellement témoins alors qu’ont débuté les deux semaines d’agitation généralisée appelée « Semaine Israël Apartheid ». Il s’agit d’une machination tape-à-l’œil visant à marquer Israël du sceau d’ « Etat d’Apartheid » au profit d’un agenda réellement destiné à éliminer purement et simplement l’Etat Juif.

    Le véritable Etat d’apartheid d’Afrique du sud a bel et bien été démantelé à la fin des années 1980 et au début des années 1990. D’abord décrédibilisé puis délégitimé et finalement démantelé dans l’exaltation mondiale et dans celle de la majorité noire asservie qui a subi et enduré sa brutalité.

     Cependant, décrire Israël en ces termes est franchement immoral et pervers. Pourtant, cela est en train de devenir une cause très populaire sur les campus occidentaux. Des universitaires de la gauche radicale et des politiciens font équipe avec des éléments musulmans extrémistes dans ce but.

    Ils veulent assimiler Israël à l’apartheid et demandent que le monde fasse ce il a fait pour l’Afrique du sud- démanteler le pays. La plupart de ces gens ne connaissent rien de ce qu’a été l’apartheid mais ce mot est extrêmement puissant  depuis qu’il évoque haine,  discrimination, brutalité, racisme et  préjudice. Il est sidérant de constater qu’un mensonge répété assez souvent peut finalement être perçu comme une vérité. La plupart de ces gens n’ont aucune connaissance des mécanismes inhérents au régime de l’apartheid et serait incapable d’en énumérer les faits de base. Ils en ont fait une arme pour décharger leur haine d’Israël.

    Le régime de l’apartheid était essentiellement un système totalitaire de gouvernement- pas différent de nombreux régimes dans le monde arabe d’aujourd’hui- dans lequel une minorité blanche asservissait et réduisait à l’esclavage la population noire. Idéologiquement, cela véhicule une obsession de supériorité raciale. Les blancs « supérieurs » ne se mélangeaient ni ne s’asseyaient sur le même banc qu’un noir. Même le système éducatif avait réduit son niveau pour les élèves noirs parce qu’ils étaient considérés intellectuellement inférieurs et incapables d’appréhender les mêmes connaissances que les blancs. Les villes étaient « blanches » la nuit car les « noirs » devaient regagner leurs baraques, pour servir de main d’œuvre bon marché à la Nation. Les noirs ne pouvaient ni voter, ni être propriétaires, ni se déplacer librement dans leur propre pays. Plusieurs instruments de l’Etat étaient exploités aux fins impitoyables de ségrégation totale et complète y compris dans la police, l’armée, la justice. En d’autres termes, une Aryanisation …nouvelle forme !

    Rien d’équivalent dans le conflit qui oppose les Palestiniens à Israël à l’heure actuelle. Au sein d’Israël même, Juifs et Arabes partagent les mêmes centres commerciaux, hôpitaux, théatres et bien souvent les mêmes banlieues. Ils s’asseyent sur les mêmes bancs, le niveau des institutions scolaires n’a pas été « réduit » pour la communauté arabe qui jouit, comme tous les autres citoyens israéliens, de ses pleins privilèges de vote. Le Parlement israélien compte des Députés arabes. Juifs, Arabes et Palestiniens travaillent ensemble sur des chantiers de construction, dans des entreprises, des hôtels ou autres. Bien plus important, rappelons que l’Etat d’Israël est démocratique. Certes une démocratie imparfaite, mais qui dispose toutefois d’institutions démocratiques et n’est en aucun cas gouvernée par une minorité totalitaire !

    En dehors des territoires disputés, quelque 98% de population palestinienne vit sous le régime de l’Autorité Palestinienne qui leur accorde droit de vote et possibilité – disons, théoriquement – de changer de dirigeants. Effectivement, Israël a opté pour des mesures de sécurité qui restreignent leur mobilité mais qui se sont avérées nécessaires au vu des poussées du conflit, exigeant davantage de mécanismes légitimes d’auto-défense, loin de pouvoir être qualifiés d’actes de discrimination raciale.

    Rappelons également qu’il n’a jamais existé aucun Etat Palestinien dans la région, seuls les Juifs se sont toujours appelés « Palestiniens » -et ont été enregistrés en tant que tels- en 1948. Les autorités britanniques ont exercé leur mandat sur le pays et admis le droit des Juifs à établir leur propre Etat sur ce territoire qui a toujours été leur foyer national. Jusqu’aux Nations-Unies qui lui ont octroyé ce droit par vote. Lorsqu’Israël a proclamé sa Déclaration d’Indépendance, pas moins de cinq armées arabes l’ont immédiatement attaqué ! Cela nous ramène à la dimension réelle de ce conflit. C'est-à-dire qu’il a très peu à voir avec la politique ou avec des accords de paix mais tout à voir avec la théologie !

    J’entends par là une théologie radicale djihadiste qui considère que toute la Terre d’Israël – non pas seulement la Cisjordanie – fait partie de la « Maison de l’Islam ».

    Cette théologie indique que toute cette Terre doit retourner au règles islamiques, par tous moyens pacifiques, politiques ou violents y compris du djihad. Donc, de 1948 à 1967, au moment où les Palestiniens pouvaient obtenir ce qu’ils revendiquent à présent, ils n’ont ni protesté contre l’occupation jordanienne illégale de la Cisjordanie, ni exigé leur propre Etat même en exil. Cependant, ils ont fondé l’OLP en 1964 en lui attribuant la mission ultime de détruire l’Etat d’Israël. Fer de lance d’une campagne terroriste pour parvenir à ses fins, refusant jusqu’à l’ère d’Oslo de renoncer à sa Charte appelant à « éliminer » Israël.

    La même théologie djihadiste motive le Hamas et ses milices affiliées : Brigades des Martyrs d’Al Aqsa, Hezbollah du Président iranien Mahmoud Ahmadinejab et autres « fronts de résistance » … Ce qui n’a absolument rien à voir avec l’Apartheid !

    L’Etat d’Israël dispose d’une majorité juive. C’est une démocratie se devant de rendre des comptes à ses citoyens et ayant fait preuve de volonté lors de concessions douloureuses pour garantir la paix avec ses voisins. Même le retrait de Gaza a démontré sa sincérité en matière de recherche de résolution pacifique du conflit qui l’oppose aux Palestiniens. Le traumatisme que ce retrait a engendré tant pour Israël que pour Gaza a été étalé à la une des média internationaux. Mais cela n’aura pas suffit ! Alors, toujours le même refrain : « rien de neuf sous le soleil » ? A savoir, dans un court laps de temps des milliers de missiles, tirés à partir des territoires évacués, ont plu sur les civils israéliens du Néguev occidental. Le monde s’est peu prononcé et a peu agi, si ce n’est en qualifiant Israël d’« Etat Apartheid » !

    A travers les années, en réponse parfois aux offres israéliennes les plus généreuses, en pleine ouverture de paix pendant l’ère d’Oslo, les Palestiniens ont opté pour la violence. Qu’ils ont nommée « intifada »… Des vagues successives d’attentats-suicides ont frappé Israël à travers ses frontières poreuses surplombant la rive occidentale. Indifféremment, des hommes, des femmes, des enfants ont été assassinés dans les bus, les restaurants, les hôtels ou les centres commerciaux. Pour se protéger des infiltrations souvent meurtrières, Israël a construit sa barrière de sécurité, constituée de murets aux endroits les plus vulnérables. Elle n’a pas été bâtie pour séparer les populations ou les discriminer mais pour protéger les citoyens d’autres tentatives d’attaques. A ce stade, la clôture de sécurité a été un succès simultanément déploré par les Israéliens. Mais qu’aurait donc fait tout autre Etat démocratique qui se respecte ? Néanmoins, les détracteurs d’Israël aiment à détourner le « Mur de l’Apartheid » pour pourfendre leurs accusations.

    Supposer qu’Israël ait atteint ses 62 ans en tant qu’Etat moderne et que cet Etat Juif n’ait aucune préoccupation d’ordre sécuritaire, représente une pure folie. Les Palestiniens ont le temps et l’ont démontré par leur stratégie inchangée depuis 1964. A Johannesburg en 1994, un an après avoir serré la main du dirigeant israélien Itzhak Rabin sur les pelouses de la Maison Blanche, c’est ce qu’a déclaré Yasser Arafat alors Chef de l’OLP. De proches observateurs appartenant aux média palestiniens ont souvent attiré notre attention à ce propos. La gauche libérale et leurs compagnons de voyage ont préféré l’ignorer. Non Monsieur, l’Apartheid ce n’est pas le sujet ; mais bien la destruction d’Israël.

    Récemment, le dirigeant syrien du Hamas s’est entretenu côte à côte avec Ahmadinejad et ils se sont vantés du fait qu’Israël serait prochainement rayé du globe, dans sa totalité. C’est celle-là la guerre sainte mais pour la gauche libérale, c’est l’Apartheid et le plus incroyable est que ces positions radicales les en aient fait  des alliés !

    Ces mêmes radicaux de gauche épousent la démocratie pour la dénier en pratique. Ils ne permettent pas à des universitaires, à des dirigeants ou des politiciens israéliens d’exercer leur droit à la liberté d’expression. Leur intolérance ne connaît aucune frontière, ils dérangent ou interrompent des conférences dans des institutions éducatives occidentales censées délivrer une éducation fondée sur des valeurs démocratiques. C’est exactement de cette manière qu’opéraient les voyous du régime Sud-africain de l’Apartheid. Ils mettaient brutalement fin à des réunions dès qu’un opposant à leur point de vue osait s’exprimer. Leur seule frayeur était qu’un argument soit plus authentique ou irrésistible que le leur. Les droits démocratiques qu’ils s’octroyaient étaient déniés aux autres.

    Il n’en demeure pas moins que les Palestiniens ont souffert et souffrent encore, mais en blâmer uniquement Israël est une sottise. Leur direction corrompue, les opportunités manquées et leur volonté de soutenir la violence et la terreur sont les causes centrales de leur souffrance. Israël n’a rien d’un Etat apartheid. C’est un Etat bien démocratique constamment menacé de destruction et ne cherchant qu’à équilibrer son besoin de paix durable avec ses voisins et celui de sa sécurité. Son expérience régionale a enseigné à Israël que sécurité et droit à l’existence sont sa priorité numéro un. Après tout, tout au long du plan et des processus de paix présentés dans la région, il est constamment en train de céder, pour en échange n’avoir que de seules garanties verbales de la part de ses interlocuteurs. Peu de choses au final. La vérité sur ces accusations d’Apartheid n’est qu’un vaste écran de fumée dans la nouvelle guerre contre Israël ! J’en suis la preuve vivante pour avoir grandi en Afrique du Sud durant l’ère sombre de l’Apartheid et m’y être opposé au péril de ma vie. (Ambassade d'Israël)

    par le Révérend Malcolm Hedding

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    Jeune fonctionnaire en Afrique du Sud, le Révérend Malcolm Hedding a participé à la lutte contre l’Apartheid dans les années 80 et menacé de détention sans procès par le trop célèbre Bureau national de Sécurité. Il dirige aujourd’hui l’Exécutif de l’Ambassade Chrétienne de Jérusalem.

     


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