• Le 1er avril 2010

    Le festival franco-égyptien de cinéma 'Rencontres de l'image' ne remettra pas de prix. Les membres égyptiens du jury ont démissionné pour protester contre la présence d'un film réalisé par une Israélienne dans le cadre de la Femis, la grande école parisienne de cinéma. Le Centre culturel français du Caire, où se tient la manifestation, et l'ambassade de France ont donc décidé, mercredi 31 mars, d'annuler la compétition.

    Le festival se limitera à un stage pratique de court-métrage et à la projection de films français. En effet, le Centre national de la cinématographie égyptien a décidé de retirer l'ensemble des films qu'il présentait. L'affaire avait démarré par la démission d'un juré égyptien qui dénonçait la présence du court-métrage Presque normal réalisé par Keren Ben Rafael. Le festival et l'ambassade avaient retiré le film incriminé, avant de le réintégrer, à la demande du Quai d'Orsay.

    (Alliance)

     


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  • Le 4 avril 2010

    Sans doute soucieux de battre le fer quand il est chaud, le correspondant en Israël du journal Le Monde juge opportun de mettre un peu d’huile sur le feu. Dans le numéro daté du 3 avril, il publie un article intitulé « Les Palestiniens chrétiens s’inquiètent de la croissante de Jérusalem », sans précision, laissant, ainsi, planer un doute sur la localisation précise de ce phénomène.

    Car, le journaliste ignore bien évidemment que depuis le milieu du XIXème siècle la majorité de la population de la ville est juive.

    On retrouve la même ambiguïté lorsqu’il prête à un « religieux » chrétien vivant depuis trente ans « dans la vieille ville » le sentiment d’assister à une lente mais inexorable évolution : « les chrétiens ne subissent pas de véritable harcèlement, mais nous sommes confrontés à une politique déterminée de judaïsation de la Ville sainte » (souligné par nous).

    A croire que ce religieux n’a jamais été dans certains pays étrangers, où il est de tradition de mettre le drapeau national devant sa maison ou sur le toit de celle-ci, car il s’offusque de voire « la multiplication des drapeaux israéliens qui apparaissent au faîte des maisons ».

    Mais, il y a plus grave que cette remarque un peu niaise. En effet, Laurent Zecchini retrace le parcours de cette « discrète colonisation » pour relever les termes mêmes de son interlocuteur : « leur idée, c’est d’occuper peu à peu la route qui mène vers le Temple ».

    Nous y voilà……

    On croirait presque entendre un de ces vociférateurs musulmans, qui, comme nous l’avons déjà relevé ici-même, il y a quelques jours, accusent les Juifs de vouloir détruire la Mosquée Al Aqsa pour y construire le 3ème Temple.

    Et le journaliste de rappeler à ses lecteurs que « le c’est une référence au second temple détruit en l’en 70 par les Romains, à l’emplacement de la mosquée Al-Aqsa ».

    Tout en étant obligé de reconnaître que « les chrétiens n’ont pas les mêmes intérêts que les musulmans, lesquels sont surtout confrontés à la colonisation juive à Jérusalem-Est », le journaliste se croit obligé de présenter un front uni hostile à Israël, en écrivant que « les deux communautés se rejoignent dans leur combat pour dénoncer une politique israélienne du fait accompli à Jérusalem dont ils craignent qu’elle remette en cause le caractère unique de berceau des trois religions monothéistes ».

    Où notre apprenti sorcier a-t-il vu que les Israéliens veulent éradiquer la présence des deux autres religions ?

    Après tout il n’y a pas que Yasser Arafat qui prétendait que le Temple n’avait jamais existé….

    Aussi, les Israéliens ont-ils parfaitement le droit de souligner que Jérusalem occupe une place centrale dans l’histoire du peuple juif.

    Le Monde donne également la parole à d’autres religieux, qui ne semblent, malheureusement, pas être conscients des problèmes de sécurité, auxquels les autorités israéliennes sont confrontées, et que signale cependant le journaliste français.

    Ainsi, Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, depuis 2008, qui « s’inquiète lui aussi de la «  de Jérusalem » et demande que « tous nos fidèles puissent entrer à Jérusalem pour prier et avoir accès aux lieux saints ».

    Un peu rapidement, il affirme qu’ « en invoquant des Israël réduit dans les faits l’exercice de cette liberté religieuse ».

    Il faut dire que le successeur de Mgr Michel Sabbah, cet opposant acharné d’Israël, semble se tromper d’époque en soulignant que Jésus était entré dans Jérusalem « sans escorte, sans soldats, sans mur de séparation et sans check-point »…..

    L’évêque grec-orthodoxe est lui, beaucoup plus violent, et totalement déconnecté de la réalité, lorsqu’il dénonce une volonté des Israéliens de « violer la liberté religieuse » et réclame que Jérusalem reste « une ville ouverte pour tous les chrétiens ».

    Même son de cloche encore plus outrancier de la part d’un représentant du Conseil œcuménique des Eglises (protestante, anglicane et orthodoxe) qui accuse les Israéliens de remettre « en cause une tradition de liberté religieuse qui est en vigueur depuis neuf cents ans » (à croire que ce personnage n’a, au moins, jamais entendu parler du comportement sacrilège des Jordaniens durant leur annexion de Jérusalem-Est entre 1948 et 1967…).

    (sur les communautés chrétiennes d’Israël, on se reportera, avec profit, à Yishaï Eldar sur http://www.mfa.gov.il/MFAFR/MFAArchive/2000_2009/2004/1/)

    Le ton des interlocuteurs de Laurent Zecchini tranche, en tout cas, nettement avec celui que l’on trouve sur le site (animé par un groupe de chrétiens) www.un-echo-israel.net/.

    Il est vrai que tout dépend de ce que l’on cherche : informer objectivement ou renforcer une opinion pré-établie…….

    (David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international, pour Aschkel.infos)

     


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  • “Israël menace le Hamas d’une nouvelle opération punitive”


    C’est ainsi que le Monde titre un article par ailleurs inoffensif pour expliquer qu’Israël, qui en a marre de prendre ENCORE des rockets sur la gueule de ses civils, a décidé de faire ce que fait tout pays normalement constitué : se défendre. C’est le droit de tout pays…sauf Israël.

    J’ai lu l’article en entier. Et je n’ai rien trouvé de méchant. C’est le titre qui me titillait. Le titre qui se voit, que tout le monde lit en tournant les pages rapidement.


    C’est quoi une « opération punitive », sinon que l’utilisation gratuite, non justifiée, de la force brutale pour « punir » l’autre en faisant l’économie d’un procès équitable. Une opération punitive, c’est faire justice soi même. Hautement condamnable, l’opération punitive. Et puis ce mot, « opération », qui laisse supposer une organisation méthodique, froide comme pour une opération chirurgicale, montée par des officiels sanguinaires qui n’ont pas le moindre égard pour la vie humaine. Une opération punitive, expression aseptisée pour désigner une entreprise de mort. On pense aux expéditions punitives planifiées par les allemands en 1941 pour désigner leur méthodique extermination des juifs.

    Et ce petit mot « nouvelle » opération qui passe presque inaperçu comme une image subliminale à la télévision, entre la 34e et la 35e image seconde, pour vous dire d’acheter la lessive Proprette. Sans le savoir, le lendemain au supermarché, c’est celle là que vous mettez dans votre chariot. Une « nouvelle » opération, cela veut dire qu’il y en a eu bien d’autres, beaucoup d’autres, beaucoup trop. Et ce sera inscrit dans votre cerveau sans votre accord, sans vous en rendre compte. Israël ? Encore ? Trop c’est trop.

    L’utilisation perverse des petits mots. Toujours.

    (Jean-Patrick-Grumberg pour Ashkel.info)


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  • Monsieur,

    Vous avez décidé de rendre publique la lettre que vous m'avez adressée le 23 mars 2010 après que nous nous sommes rencontrés à l'initiative de votre avocat. Au terme de cette lettre, vous formiez le vœu que notre dialogue se prolonge "hors de l'enceinte d'un tribunal". J'en ai accepté le principe, mais vous avez, en définitive, refusé le débat que vous aviez vous-même proposé. Votre défection me contraint de vous répondre par la voie épistolaire que vous avez choisie.

    Vous prétendez en premier lieu avoir été victime de la "mise en scène tout de gouaille cynique d'un Ardisson sur Canal +" à l'occasion de votre désormais célèbre sortie sur les "noirs et les arabes". L'accusation est grave. J'espère que Thierry Ardisson mettra à exécution sa menace de vous traîner en justice. Non pas que je vous souhaite le moindre mal, mais ce sera la seule façon de savoir qui de vous deux dit la vérité. Une chose est claire : l'un ou l'autre ment. Lequel ? Les téléspectateurs ont le droit de savoir.


    Au-delà de ce règlement de compte entre deux stars médiatiques, vous contestez avoir déclaré que "tous les arabes et noirs sont délinquants". Je vous le concède volontiers. Vous avez en revanche affirmé que "la plupart des trafiquants sont des noirs et des arabes", ajoutant "c'est un fait". Contrairement à ce que vous prétendez, ces propos ne sont pas venus en réponse "aux arguments développés par les autres intervenants (au débat auquel vous avez participé) selon lesquels la police n'arrête que les arabes et les noirs". Il suffit de se reporter à l'enregistrement de l'émission pour constater que cela est faux. C'est vous qui avez parlé des "noirs et des arabes" et personne d'autre. Cette réécriture de l'histoire est symptomatique de votre incapacité à assumer la responsabilité de vos propos.

    De la même façon, les prétendues preuves de la véracité de vos accusations, que vous tentez de m'opposer dans votre courrier, sont sans fondement. Je n'en donnerai qu'un exemple. Vous prétendez qu’"en 2007, dans un article du Point, qui avait eu accès aux synthèses de la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP), de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), on évaluait entre 60 et 70% des suspects répertoriés issus de l'immigration". Depuis quand les suspects sont-ils des coupables ? Et puisque vous vous prévalez de cet article du Point, il est important de préciser que les suspects dont il fait état ont été répertoriés en seule considération de la consonance de leur nom. Combien sommes-nous dans notre beau pays de suspects en puissance (ou plutôt en impuissance) pour cause de délit de sale nom ? Cela me rappelle une militante de la Licra, issue d’une "minorité visible", qui, bien que française, me demandait récemment quand elle cesserait enfin d’être une immigrée. Devais-je lui répondre "jamais" au nom du parler vrai qui vous est si cher ?

    Vous pouvez certes compter sur le singulier soutien d'un célèbre Avocat Général, qui a proposé sur son blog à "un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles…" pour constater que vos propos sur les noirs et les arabes sont "un fait". A l'heure où le pouvoir politique envisage de remplacer les juges d'instruction par les représentants du ministère public, pareille assertion, émanant d'un haut magistrat du Parquet, laisse pantois. Sans doute, serait-il opportun que le prolixe Monsieur Bilger précise de quelles chambres correctionnelles il parle. On ne voit en effet guère "d'arabes et de noirs" à la 11ème chambre du tribunal correctionnel spécialisée dans les délits financiers.

    Mais, au-delà de ces arguties, l'essentiel tient dans les statistiques publiées par l'administration pénitentiaire que Monsieur Bilger ne peut ignorer, selon lesquelles 81,8% des personnes détenues en France au cours de l'année 2009 étaient de nationalité française. C’est la seule statistique qui vaille, la République ne demandant pas compte à ses enfants de la couleur de leur peau ou du Dieu dans lequel ils croient. Est-il d'ailleurs si important de savoir combien, parmi nos concitoyens qui ont commis des délits, ne sont ni blancs, ni chrétiens ?

    Je m'amusais encore à vous entendre vanter il y a peu les mérites de l'assimilation des immigrés italiens, portugais et polonais, comme si cela avait été de soit et que ces immigrés modèles n’avaient jamais été traités de "sales ritals", "sales portos" ou "sales polaks". Ignorez-vous la violence des attaques racistes dont les travailleurs italiens vivant sur notre sol ont été victimes à la fin du 19ème siècle, après que Jéronimo Caserio eut assassiné le président Sadi Carnot ? Et que dire de nos concitoyens descendants du génocide arménien, qui transmettent à leurs enfants les prénoms et la langue de leurs aieux ? Sont-ils moins français que vous et moi ? Et puisque je vous ai aussi entendu sommer les "nouveaux français" d'aduler les personnages de l'histoire nationale, serais-je moins français que vous, moi qui préfère Mordehaï Anielewicz, héros du soulèvement du ghetto de Varsovie, au maréchal Pétain dont vous considérez en page 117 de votre dernier livre Mélancolie française que son seul tort fut d’avoir attendu les américains ?

    Vous revenez également dans votre lettre sur les propos que vous avez tenus dans l'émission de France O, en déclarant que la discrimination est un droit. Vous écrivez que le "concept même de discrimination est dangereux (et) qu'il pousse à la délation et à l'irresponsabilité". Serait-il dangereux de dire que les juifs ont été victimes de discrimination de la part de l'Etat Français ? Sans doute, si l’on considère que même le sinistre René Bousquet trouve grâce à vos yeux, pour avoir "obtenu des allemands la distinction salvatrice entre juifs français protégés et juifs étrangers, embarqués pour les camps de la mort" comme c’est écrit dans votre ouvrage. Quelle réécriture de l'histoire !

    Vous me reprocherez probablement, comme à votre habitude, de sombrer dans la complainte victimaire. Car dire que les juifs hier, les "arabes et les noirs" aujourd'hui, sont victimes de discrimination, ne serait, selon vous, que fantasmes des associations antiracistes que vous qualifiez de "ligues de vertu". Non, les associations antiracistes ne sont pas des ligues de vertus, elles sont les guetteurs dont toute société démocratique a besoin. Contrairement à ce qui a pu être dit, la Licra n'est aucunement opposée à la liberté d'expression ; elle n'a pas davantage appelé à la moindre sanction à votre encontre. Elle n'en a ni la qualité ni la prétention. La Licra s'est contentée de rappeler que dans un Etat de droit, la limite à la liberté est fixée par la loi. Et contrairement à ce que vous avez affirmé à l'antenne de France O, la discrimination, dans notre pays, n'est pas un droit, mais un délit. Personne ne vous interdit de contester le bien fondé de cette loi. Mais, il vous appartient de la respecter tant qu'elle est la loi. Votre logique me fait penser à ces intégristes, qui, parce qu'ils sont opposés à la loi Veil, s'arrogent le droit d'occuper les centres de planning familial pour empêcher les femmes de se faire avorter. Curieuse conception de la démocratie.

    Au final, cette polémique autour des vos propos soulève la question plus large de la responsabilité des leaders d’opinion. Lorsque vous affirmez à la télévision à une heure de grande écoute que "la plupart des trafiquants sont des noirs et des arabes", sans la moindre réserve ni explication, vous ne pensez pas aux dégâts que de tels propos occasionnent dans la société française. Votre statut d'homme public, respecté et écouté, vous donne des droits, mais aussi des devoirs. Vous avez certes le droit d'énoncer ce que vous considérez être des vérités, mais vous avez le devoir de dire que c'est votre vérité, pas LA vérité. Or en tenant les propos que vous avez tenus et en ajoutant de manière péremptoire "c’est un fait", les téléspectateurs sont sommés de vous croire ; c’est ce qui n’est pas acceptable.

    Conscient qu’un débat est préférable à un procès, je reprends  à mon compte votre invitation de poursuivre notre dialogue "hors de l’enceinte d’un tribunal".

    Je vous prie de croire, Monsieur en l'assurance de mes sentiments républicains.


    Alain Jakubowicz
    Président de la Licra

    (LICRA - LIgue Contre le Racisme et l'Antisémitisme)


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  • Dimanche 14 mars 2010 15:52

     Ce n’est pas une déclaration du ministre des Affaires étrangères israélien mais du résident du Quai d’Orsay, M. Bernard Kouchner. Le ministre français a ainsi exprimé le souhait que les mesures de sanctions soient adoptées par le Conseil de sécurité jusqu’au mois de juin, mais si toutefois elles ne passent pas, il espère que les Etats-Unis et l’UE agiront ensemble de façon unilatérale. (Actu.co.il)

    par Meir Ben-Hayoun

     


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