• Officiellement âgé de 81 ans, Moubarak aurait subi deux opérations lourdes. Son retour aux affaires sera lent, voire impossible

    vendredi 12 mars 2010 - 16h54

    Le président égyptien, Hosni Moubarak, hospitalisé en Allemagne, aurait subi une deuxième intervention chirurgicale, en début de semaine. Il serait atteint d’un cancer à l’estomac et aux organes abdominaux. En son absence, qui risque de se prolonger, le gouvernement égyptien expédie les affaires et tente de préparer la succession.

    Le site « hanein.info » croit en effet savoir que le président Moubarak n’a pas été opéré de la vésicule biliaire, mais il a subi deux interventions pour éliminer des tumeurs au foie et au pancréas. Il aurait également un cancer à l’estomac pour lequel il avait déjà été opéré il y a plusieurs années. La même source estime que les chances d’un retour rapide du président aux affaires sont très minces, et que la situation semble irréversible.

    C’est cette situation qui inquiète les Egyptiens, ajoute encore le site, qui souligne que le gouvernement est paralysé et n’entreprend plus aucune décision. C’est un cabinet de façade qui expédie les affaires courantes, comme le prouve l’absence de réactions officielles au décès du recteur d’Al-Azhar, l’un des soutiens du régime. Non seulement Le Caire n’a pas encore procédé au remplacement de Tantatoui à la tête de la prestigieuse institution islamique, mais surtout, aucun deuil n’a été décrété après sa mort en Arabie saoudite. En revanche, assure « hanein.info », une direction collégiale aurait été mise en place, en toute discrétion, pour assurer la transition et la succession de Moubarak. Plusieurs prétendants sont en lice, comme Gamal Moubarak, le fils du Président, le général Omar Sleimane, chef des Renseignements généraux, et enfin Mohammed El-Baradeï, ancien directeur de l’AIEA.

    Si les Etats-Unis n’ont jusque-là formulé aucune opposition à Gamal ou à El-Baradeï, ils semblent favoriser Sleimane pour plusieurs raisons : d’abord, parce qu’il est issu de l’armée, comme les présidents Sadate et Moubarak ; mais aussi, parce qu’il peut s’appuyer sur le réseau régional et international qu’il a constitué à la faveur de son implication dans les négociations de paix avec Israël, dans les médiations entre Palestiniens et Israéliens, et entre les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. Sleimane s’est également impliqué dans les dossiers du Soudan (Darfour et négociations autour du statut du Sud du Soudan), de l’eau (partage de l’eau du Nil) et du Yémen...

    En attendant le rétablissement du Raïs, ou sa retraite définitive de la scène politique (convalescence ou décès), les Egyptiens redoutent les scénarios à venir et s’inquiètent pour le climat des affaires dans le pays. Ils estiment que l’instabilité politique qui découlerait des changements opérés à la tête du pays pourrait altérer les investissements étrangers dont le pays a besoin. L’autre crainte est liée à l’immunité du pays face aux hégémonies extérieures, notamment iraniennes. L’Iran est de plus en plus accusés d’infiltrer le pays du Nil, tant à travers les associations chiites que par l’intermédiaire du Hezbollah et des Palestiniens du Hamas financés par Téhéran. (MediArabe.info)

    Traduction et synthèse de Chawki Freïha

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  • Vendredi, 12 Mars 2010 13:01

    Noam Shalit poursuit sa campagne en faveur de son fils Guilad, enlevé en juin 2005 par le Hamas près de la bande de Gaza, et séquestré depuis lors par l'organisation terroriste dans un lieu secret. Dans le cadre de son action, Noam Shalit s'est rendu cette semaine en Europe et a obtenu du parlement européen le vote d'une résolution exigeant la libération immédiate du soldat. Les élus, consultés ce jeudi sur la question, l'ont adoptée à une large majorité. L'UE a aussi déploré le fait que Guilad Shalit ne jouisse pas des droits humanitaires les plus élémentaires et que sa famille et les autorités israéliennes et françaises ne puissent pas obtenir le moindre renseignement sur son état de santé. Les élus européens ont demandé au Hamas de permettre à la Croix Rouge de rendre visite à l'otage israélien et de le laisser également communiquer avec sa famille. Les parlementaires européens ont tenu à souligner qu'il fallait prendre certaines mesures « constructives », dont la libération de prisonniers palestiniens, « pour instaurer un climat de confiance devant aboutir à la libération du sergent Shalit ». Ils se sont également prononcés en faveur d'une relance des négociations entre Israël et les Palestiniens en estimant qu'il était « primordial de promouvoir la (fameuse) solution de deux Etats ». Précisons quand même que ce même parlement venait d'approuver la veille, à une faible majorité, le rapport de la commission Goldstone de l'Onu qui a accusé Israël d'avoir commis des « crimes de guerre » pendant l'opération Plomb Durci à Gaza, l'hiver dernier. (actu.co.il)

    Par Claire Dana-Picard

     


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  • Ci-dessous le compte rendu de la séance du 8 juillet 2008 au cours de laquelle le projet d’inauguration de l’Esplanade Ben Gourion a été discuté et adopté sans la moindre voix contre ! On appréciera les louanges sur David Ben Gourion proclamé grand homme de la décolonisation

    Attribution de la dénomination “Promenade David Ben Gourion” à l’espace vert situé au droit du quai Branly (7e) entre le numéro 15 et le numéro 61

    Mme Liliane CAPELLE, adjointe. – Merci, Monsieur le Maire. En donnant le nom de “David Ben Gourion” à une esplanade de la Capitale, la Municipalité parisienne rend hommage à une personnalité exceptionnelle : celle de l’homme qui proclama voici 60 ans l’indépendance de l’Etat d’Israël, un des événements majeurs du 20e siècle.

    Mais il est aussi d’autres dimensions de la vie de Ben Gourion qui rejoignent les valeurs de progrès dont nous nous réclamons. Ben Gourion était en effet un militant sioniste socialiste qui dirigea la Centrale syndicale juive à l’époque mandataire, puis réalisa l’unité des partis de gauche en Palestine.

    Après avoir lui-même combattu dans l’armée britannique durant la Première Guerre mondiale, il fit en sorte que la Hagana s’engage dans la lutte armée contre les Nazis pendant la Seconde. Il fut également, lors de l’affaire de l’Exodus, à laquelle la France contribua à trouver un épilogue heureux, celui qui rappela au monde entier la dette qu’avaient contractée les pays occidentaux vis-à-vis des survivant de la Shoah. J’ajoute, et cela n’est pas accessoire, que Ben Gourion, en tant que Premier ministre de 1949 à 1963, fut l’homme d’Etat qui construisit la grande amitié franco-israélienne, dont je me réjouis qu’elle soit de nouveau à l’ordre du jour, car à son époque comme aujourd’hui, elle rassemble, au-delà des divergences politiques, toutes celles et ceux pour qui le peuple Juif a droit à un Etat sur sa terre historique, de même d’ailleurs que le peuple Palestinien doit pouvoir disposer du sien comme le droit international et la simple justice le commandent.

    Honorer la mémoire de David Ben Gourion est inscrire dans le paysage parisien le nom d’un des plus grands hommes du XXe siècle, c’est aussi rappeler que le mouvement sioniste sous sa direction était animé par les idées humanistes, socialistes et progressistes.

    C’est pour cela qu’il fut proche des grandes figures de la S.F.I.O. comme Marius Moutet, Jules Moch, Guy Mollet et Léon Blum qui, dès les années 1930 et à contre-courant, appuyèrent le mouvement sioniste. Ce qui ne l’empêcha nullement d’admirer aussi les hommes politiques français de Droite qui se montrèrent amis d’Israël comme en témoigne jusqu’en 1967 ses excellentes relations avec le Général de Gaulle. David Ben Gourion était aussi l’homme de la laïcité, ce qui chez lui ne signifiait nullement le reniement de l’identité juive mais la construction d’un Etat moderne et émancipateur.

    Pour toutes ces raisons, de toutes les figures politiques d’Israël depuis sa création, David Ben Gourion est celle sur laquelle le plus large consensus peut se réunir de sorte que la décision qui nous est soumise aujourd’hui recueillera, je l’espère, votre approbation comme elle emporte la mienne.

    M. Ian BROSSAT, porte-parole du groupe communiste : Monsieur le Maire, chers collègues, ce projet de délibération est pour le Conseil de Paris l’occasion de commémorer le soixantième anniversaire de la création de l’Etat d’Israël.

    En souhaitant attribuer à l’un de ses espaces la dénomination Promenade David Ben Gourion, la Ville de Paris honore un homme autant qu’une histoire.

    Le groupe communiste comprend bien évidemment le sens de cette proposition qui inscrit l’Etat d’Israël au cœur de notre Ville. Néanmoins, cette dénomination est un geste fort parce que symbolique, l’histoire complexe de cette région du monde n’est pas seulement celle d’un homme, alors que ces dernières années témoignent d’un combat permanent et douloureux pour la paix. Nous aurions aimé que la Ville de Paris aille au bout de son geste et dise aussi son souhait de paix. Nous aurions voulu qu’elle rappelle symboliquement le droit et le combat des Palestiniens qui luttent eux aussi pour un Etat.

    Dans l’inexistence de cet Etat, des hommes et des femmes connaissent des souffrances ininterrompues, c’est pourquoi nous renouvelons la proposition que nous avions déjà faite d’un espace dédié à M. Yasser Arafat tout comme il en existe un pour M. Yitzhak Rabin.

    Ici encore nous ne sommes pas allés au bout de notre geste. Ces deux hommes ont reçu le Prix Nobel ensemble en 1994 et il est dommage que 14 ans après la Ville de Paris ne les ait pas encore réunis. C’est la raison pour laquelle, tout en votant ce projet de délibération, le groupe communiste souhaitait exprimer cette préoccupation.

    Pierre SCHAPIRA, adjoint, au nom de la 9e Commission. – Je n’ai pas grand-chose à dire. Tout le monde est visiblement d’accord. Je n’ai pas entendu d’intervention contre. Rassurez vous, Monsieur Ian BROSSAT, nous avons tissé des liens avec les Palestiniens et à chaque fois que le Maire s’exprime, il parle aussi des Palestiniens et du droit des Palestiniens d’avoir un Etat. Cela ne pose aucun problème.

    M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - Je ne vais pas parler de Ben Gourion car en faire l’apologie est facile et tellement mérité.

    Ne boudons pas notre plaisir de voir cet homme d’Etat, fondateur de l’Etat d’Israël, se voir reconnaître dans ce pays qui a soutenu la création de l’Etat d’Israël avant tout autre en 1948.

    Je me félicite aussi de la progression de la reconnaissance du sionisme par notre Conseil, car je me souviens du débat qui avait eu lieu sur l’apposition de la plaque de Theodor Herzl il y a quelques années où l’on avait tellement renâclé à mettre le mot de sionisme sur la plaque de ce véritable penseur du sionisme pour lui préférer l’appellation de journaliste autrichien. Non sans combat, nous avions réussi à imposer un début de reconnaissance de ce mouvement politique fondamental du XXe siècle qu’est le sionisme.

    Je considère qu’aujourd’hui, le Conseil de Paris a fait un pas de plus et je ne peux que m’en féliciter dans la mesure où la France est en train de revenir vers une politique beaucoup plus proche de l’Etat d’Israël qu’elle a contribué à fonder.

    Je n’en veux pour preuve que les récents propos du Président de la République lors de la visite officielle qu’il a fait à la Knesseth il y a quelques jours.

    Je suis heureux que nous nous retrouvions, j’espère à l’unanimité, dans cette reconnaissance a posteriori d’un grand homme d’Etat mais aussi du sionisme et du rapprochement d’Israël et de la France.

    M. Yves POZZO-DI-BORGO. - Notre groupe votera ce voeu, j’ai pris la parole pour rappeler que le Conseil du 7e arrondissement a voté à l’unanimité ce vœu. Nous participons à cette ambiance générale.

    M. Bernard GAUDILLÈRE, adjoint, président. – Puisque nous en sommes aux précisions historiques, je rappelle que David Ben Gourion s’est élevé avec courage et obstination contre la puissance, la Grande-Bretagne, qui à l’époque refusait la naissance d’Israël. Ce fut un acte de décolonisation.

    C’est sans doute à ce titre que David Ben Gourion est resté dans l’Histoire.

    Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération DEVE 115 – SGRI 21.

    Aucune voix contre. Le projet de délibération est adopté.

     

     


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  • Vendredi 12 mars 2010 à 07:04

    Des avions de Tsahal ont bombardé, ce vendredi matin très tôt, un tunnel de contrebande et un laboratoire d'armes dans le sud de la bande de Gaza. L'armée israélienne a expliqué que cette action était une réponse aux tirs de roquettes Qassam sur le kibboutz Nirim, un peu plus tôt ce jeudi et a souligné qu'elle continuera à agir contre toute tentative de perturber la paix dans le sud d'Israël. (Guysen News)

     


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  • Vendredi 12 mars 2010 à 9:15

    Nouvelle révolution technologique en vue. « Heyl Ha’refoua », le corps médical de l’armée israélienne s’activerait en vue d’acquérir un nouveau type de drone, capable de procéder à l’évacuation de soldats blessés dans des zones de combats et de les transporter vers un hôpital depuis le champ de bataille, permettant ainsi une prise en charge plus rapide de ces derniers.

    Le drone « Mule » semble, pour l’heure, avoir les faveurs de Tsahal. Conçu pour effectuer des décollages et atterrissages verticaux, cet avion sans pilote a été développé par Urban Aeorautics Ltd, une entreprise israélienne basée à Yavné, au nord de Tel Aviv, et spécialisée dans la technologie Fancraft à rotor interne. Parmi les autres options auxquelles songerait l’armée israélienne, figure le Picador, un hélicoptère sans pilote qui a été initialement mis au point pour la marine.

    Outre son prix abordable (600 000 dollars pièce), l’avantage du drone Mule repose essentiellement sur sa capacité à opérer dans des zones inaccessibles pour les véhicules et les équipes de secours. Avec son GPS et ses deux altimètres laser, l’avion peut être piloté à distance sans difficulté.

    L’appareil, qui subit actuellement ses derniers tests, doit être doté d’une civière, d’un climatiseur et d’un système de télécommunication qui permet d’établir un contact visuel entre les soldats blessés et le commandement médical. Autre aspect innovant, le Mule peut se fixer en vol stationnaire.

    Les victimes seront quant à elles placées dans un compartiment sécurisé et contrôlé à distance pendant toute la durée du vol. Dans la configuration actuelle du drone, seuls deux blessés pourront être transportés en même temps. Les ingénieurs d’Urban Aeronautics travaillent par conséquent sur un modèle plus avancé, qui permettrait d’aménager un espace supplémentaire pour le médecin.

    Les caractéristiques actuelles du Mule restent néanmoins impressionnantes : long de cinq mètres, il dispose d’une autonomie en vol de deux à quatre heures. L’engin peut également atteindre une altitude de 3600 mètres et voler à près de 400 km/h. Seul bémol, sa charge ne doit pas excéder 317 kilos.

    D’après les dernières estimations, cet avion entrera en service en 2012 au sein de l’armée israélienne. Une fois opérationnel, un tel engin permettra également aux infirmiers de combat d’être moins exposés et surtout, accentuera les chances de survie des militaires les plus grièvement atteints.

    par Maxime Perez (actu.co.il)

     


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