• Israël est un pays et un peuple. L’histoire du peuple juif, et de ses racines en Terre d’Israël, s’étend sur près de 35 siècles. C’est dans ce pays que son identité culturelle, nationale et religieuse s’est formée; ici, sa présence physique s’est maintenue au long des siècles, de manière ininterrompue, même après que la plus grande partie du peuple ait été exilée. Avec la création de l’Etat d’Israël, en 1948, l’indépendance juive, perdue il y a 2000 ans, a été restaurée.

    Situation géographique

    Israël est situé au Moyen Orient, le long de la côte orientale de la Méditerranée, voisin avec le Liban, la Syrie, la Jordanie et l’Egypte. Il se trouve au carrefour de trois continents: l’Europe, l’Asie et l’Afrique.

    Paysages

    Long et étroit, le pays a 470 km dans sa plus grande longueur et 135 km dans sa partie la plus large.

    Malgré sa petite taille, Israël présente les éléments topographiques variés d’un continent, allant de régions montagneuses couvertes de forêts et de verdoyantes vallées fertiles à des déserts montagneux; de la plaine côtière à la vallée semi-tropicale du Jourdain et la mer morte, le point le plus bas du globe terrestre. Près de la moitié du pays est une zone semi-aride.

    Climat

    Le climat d'Israël est caractérisé par un grand ensoleillement et une saison de pluies, pendant les mois de novembre à avril. Le total annuel des précipitations va de 50 à 125 cm dans le nord à moins de 2,5 cm à l’extrême-sud. Les conditions climatiques régionales varient considérablement: étés chauds et humides et hivers doux et pluvieux dans la plaine côtière; étés secs et chauds et hivers frais, avec des pluies et parfois des chutes de neige, dans les régions montagneuses; étés chauds et secs et hivers agréables dans la vallée du Jourdain; conditions semi-arides, avec des journées chaudes et torrides et des nuits fraîches dans le sud du pays.

    Faune et flore

    La richesse de la flore et de la faune d’Israël reflète sa situation géographique, ainsi que la variété de sa topographie et de son climat. On compte, dans les limites de ses frontières, plus de 380 espèces d’oiseaux, près de 150 de mammifères et reptiles et 3000 variétés de plantes environ (dont 150 uniques à Israël). 120 réserves naturelles, recouvrant près de 1000 km2, y ont été créées.

    Eau

    Le manque d’eau dans la région est à l’origine d’intenses efforts en vue de l’utilisation maximum des ressources disponibles et  de la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement. Au cours des années 1960, les ressources d’eau douce du pays ont été intégrées en un réseau national dont l’artère principale, la Conduite nationale, transporte l’eau du nord et du centre vers le sud semi-aride. L’insémination des nuages, le recyclage des eaux d’écoulement et le dessalement de l’eau de mer font partie des divers projets de développement des ressources marginales.

    Population

    Israël est un pays d’immigration. Depuis sa création en 1948, sa population a été multipliée par sept. Il compte actuellement plus de 6 000 000 d’habitants, constituant une mosaïque d’ethnies, de modes de vie, de cultures, de religions et de traditions. Les Juifs représentent près de 79,2% de la population du pays, tandis que les non-juifs, en majorité Arabes, sont environ 20,8%.

    Mode de vie

    Près de 90% des habitants d’Israël vivent dans quelque 200 centres urbains dont certains se trouvent sur le site d’antiques cités historiques. 5% environ sont membres de villages coopératifs d’un type unique: le kibboutz et le moshav.

    Villes principales

    Jérusalem, la capitale, (675 000 habitants), est au centre de la vie nationale et spirituelle du peuple juif depuis que le roi David en fit la métropole de son royaume, il y a près de 3 000 ans. C’est aujourd’hui une cité florissante, le siège du gouvernement et la plus grande ville du pays.

    Tel Aviv (360 000 habitants), fondée en 1909 et première ville juive des temps modernes, est le centre de la vie industrielle, commerciale, financière et culturelle

    Haïfa (272 000 habitants), ville côtière connue dès les temps les plus anciens, est un grand port méditerranéen et le centre industriel et commercial de la région nord d’Israël.

    Béer-Shéva (180 000 habitants), localité mentionnée dans la Bible à l’époque des Patriarches, est aujourd'hui le plus grand centre  urbain du sud et  le siège des services administratifs, économiques, sanitaires, éducatifs et culturels de toute la région sud.

    Régime

    Israël est une démocratie parlementaire qui repose sur la séparation entre les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. A la tête du pays se trouve un président dont les prérogatives sont essentiellement officielles et cérémonielles; sa fonction symbolise l'unité et la souveraineté du pays. Le pouvoir législatif est exercé par la Knesset, un parlement unicaméral de 120 députés qui tient des sessions plénières et dispose de 14 commissions permanentes. Les députés sont élus tous les quatre ans au scrutin universel à circonscription unique. Le gouvernement (conseil des ministres) assure la gestion des affaires sur les plans national et international.

    Il est dirigé par le premier ministre et est responsable collectivement par-devant la Knesset.

    Education et sciences

    La scolarité est obligatoire à partir de l'âge de cinq ans; elle est gratuite jusqu'à 18 ans. Presque tous les enfants de trois et quatre ans fréquentent un établissement pré-scolaire. La durée moyenne de scolarité est de 12,1 années pour l'ensemble de la population.

     Les établissements d'enseignement supérieur en Israël comprennent les universités, qui proposent une vaste gamme de disciplines dans les domaines des études scientifiques et littéraires et qui font office d'instituts de recherche de renommée mondiale, et des instituts technologiques. Le niveau élevé de la recherche et du développement scientifique du pays ainsi que de leurs applications compense le manque de ressources naturelles.

    Santé

    La loi instituant l'assurance nationale de santé est entrée en vigueur en janvier 1995. Elle fournit un panier standard de soins médicaux, hospitalisation comprise, à l'ensemble des résidents d'Israël. Les soins médicaux sont pris en charge comme par le passé par les quatre caisses d'assurance-maladie du pays.

    L’espérance de vie atteint un peu plus de 81,2 ans pour les femmes et près de 77,3 ans pour les hommes, tandis que le taux de mortalité infantile est de 5,3 pour 1000 naissances viables. Le taux de médecins par habitant et le nombre de spécialistes sont équivalents à ceux des pays les plus développés.

    Travail et bien-être social

    Le système de sécurité sociale est basé sur un ensemble de lois assurant la protection des travailleurs ainsi qu'une large gamme de services nationaux et communautaires,

    l'assistance aux personnes âgées et aux familles uniparentales, des programmes pour la jeunesse et l'enfance, des services d'adoption ainsi que la prévention et le traitement de l'alcoolisme et de l'abus de drogue.

    L'Institut national d'assurances fait bénéficier tous les résidents (y compris ceux de nationalité étrangère) d’avantages nombreux tels que l’indemnité de chômage, les pensions de vieillesse, les pensions aux survivants, les primes de maternité, les allocations familiales, les appoints de salaire et bien d’autres encore.

    Industrie

    L'industrie israélienne se concentre sur la fabrication de produits à valeur ajoutée importante basés essentiellement sur l'innovation technologique. On y trouve notamment l'électronique médicale, l'agrotechnologie, les télécommunications, les logiciels et matériels pour ordinateurs, l'énergie solaire, l'industrie alimentaire et les produits chimiques fins.

    Agriculture

    L'agriculture israélienne est l'aboutissement d'un long combat mené contre des conditions naturelles difficiles et d'une utilisation optimale des maigres ressources en eau et en terres arables du pays. L'agriculture représente aujourd'hui près de 1,5% du PNB et 2,2% des exportations. Israël assure 95% de ses besoins alimentaires; ses importations - blé, graines oléagineuses, viande, café, cacao et sucre - sont largement compensées par la vaste gamme de produits agricoles exportés.

    Commerce extérieur

    Israël a des relations commerciales avec des pays situés sur les six continents. Environ 55% de ses importations viennent d'Europe, qui accueille 37% des exportations d'Israël grâce aux accords de libre échange de 1975 avec l'Union européenne. Un accord de même nature a été conclu avec les Etats-Unis vers lesquels Israël dirige 35% de ses exportations et d'où proviennent 20% de ses importations.

    Culture

    Des milliers d’années d’histoire, le rassemblement des Juifs venant de plus de 70 pays, une société composée de communautés ethniques diverses vivant côte à côte, un flot ininterrompu de manifestations culturelles internationales, par satellites ou câbles, contribuent au développement d’une culture israélienne reflétant les courants mondiaux tout en cherchant sa propre identité. L’expression culturelle  est aussi variée que la population elle-même et la littérature, le théâtre, les concerts, la radio et les programmes de télévision, les musées et les galeries répondent à tous les besoins et à tous les goûts.

    L'hebreu et l'arabe sont les langues officielles mais de nombreuses autres langues résonnent dans les rues du pays. L'hébreu, langue de la Bible longtemps réservée à la liturgie et à la littérature, a repris vie voici un siècle, accompagné par le renouveau de la vie juive en Terre d'Israël.

    (Ambassade d'Israël)

     


    votre commentaire
  •  

    (Naissance de Golda Mabovitz dit Golda Méir, le 3 mai 1898)

    Au 20ème siècle, avec le renforcement du mouvement politique sioniste dont Théodor Hertzl fut l'un des pères avec son livre Der Judenstaat (Un Etat Juif) paru en 1896, et la déclaration Balfour, en 1917, qui stipule la création d'un Foyer National Juif en terre de Palestine (idée qu'acceptèrent d'abord, avant de se rétracter, les dirigeants des pays arabes), la Palestine revint sur la scène internationale.

    (ci-dessous, la déclaration Balfour)

    En 1918, après la 2è guerre mondiale, Hadj Amin Al Husseyni (né à Jérusalem, le 4 juillet 1895, qui deviendra plus tard le grand-père de Leila Shahid -dont elle a revendiqué officiellement la filiation au journal Le Monde dernièrement, et membre de la famille de Yasser Arafat qui s'en revendiquera quelques années avant sa mort comme fils spirituel, ce dernier le qualifiant de héro) devint membre d'Al-Nadi, une des sociétés secrètes qui milita pour l'indépendance de la Palestine,  il  créa une dynamique nationaliste arabe palestinienne au sein de l'élite dont il faisait partie. Il partit en guerre contre les Juifs et interdit l'installation des Juifs au Yishouv, puis joua un rôle essentiel dans les émeutes antisémites qu’il organisa et qui furent d'une violence inouïe. A cette époque, les Français et les Arabes, dirigés par Fayçal ibn Hussein s'affrontaient pour le contrôle de la Syrie et les Alliés ne s'étaient pas encore prononcés sur l'avenir du Moyen-Orient.

    La SDN (la Société Des Nations -qui devint plus tard l'actuelle ONU- ) intervint et donna mandat à l'Angleterre en 1922 pour restaurer le calme dans cette région. La Palestine historique devint alors la Palestine mandataire. Cette dernière était un territoire dont l'étendue recouvrait l'actuelle Jordanie, Israël et les Territoires palestiniens. Du IIe siècle à 1948, année de la création de l'Etat d'Israël, les Juifs de la région étaient tout autant des Palestiniens, que les Druzes, les Circassiens, les Bédouins et les Arabes qui vivaient sur cette portion de terre. Les Anglais, créèrent l’émirat de Transjordanie et attribuèrent 71 % de la Palestine mandataire aux Hachémites, dont le royaume devint plus tard, en 1946, ce qu'on appela la Jordanie (voir les cartes). 

    Espace alloué pour le foyer national juif, conférence de San Remo, 1920

     

     

    Partage entre la Palestine juive et la Palestine arabe proposé par la SDN, 1922

     

    Ce que devin finalement la Palestine (le petit banc de terre occidental). Dès lors, tout le monde oublia que la Palestine, c'était aussi la Transjordanie

     

    Et voici ce qui a finalement été laissé aux Juifs en 1948 (on peut légitimement se demander si on ne s'est pas un petit peu foutu de la gueule des Juifs dans cette histoire -et si on n'est pas, par hasard, en train de continuer de le faire aujourd'hui !)

    D'ailleurs les Jordaniens et les Palestiniens ne s'y trompent pas. Ce n'est pas un hasard si les drapeaux (à l'exception de l'étoile) sont identiques.

     

    (en haut : drapeau palestinien, en bas : drapeau jordanien)

     

    D'ailleurs ces couleurs ont un sens très précis. Elles indiquent les origines de ces deux peuples inventés au 20è siècle : le peuple Palestinien et le peuple Jordanien.

    • Rouge pour les Hachémites. Ils étaient apparentés au grand-père du Prophète, Hashim, dont la force découlait des alliances tribales dans la région d'Arabie nommée Hejaz, le long de la mer Rouge. Le roi de Jordanie est le dernier représentant de cette dynastie.
    • Vert pour les Fatimides qui régnaient sur l'Afrique du Nord et proclamaient descendre de la fille de Mohammed, Fatima. Ils étendirent leur empire à l'Égypte et adoptèrent al-Qahira (Le Caire) comme capitale.
    • Blanc pour les Umayyades. Ils gouvernaient depuis Damas et tenaient leur autorité sur l'empire arabe d'Ali, gendre du Prophète.
    • Noir pour les Abbasides. Leur capitale était Bagdad et ils proclamaient descendre d'Abbas, oncle de Mohammed.

    Les Palestiniens et les Jordaniens sont les noms attribués à partir de 1946 (pour les Jordaniens) et 1948 (pour les Palestiniens) à des peuplades arabes composées d'Hachémites, de Fatimides, d'Umayyades et d'Abbasides. Ce ne sont pas des peuples liés spécifiquement et historiquement à la région de Palestine comme l'ont été et le sont les Hébreux (qu'on appelle aujourd'hui les Juifs).

    Le 24 août 1929 Yasser Arafat naquit en Egypte, dans la ville du Caire. Son véritable nom complet est Mohamed Abdel Raouf Arafat al-Qudwa al-Husseini. Son biographe palestinien, Saïd K. Aburish, précise que « Mohammed Abdel Rahman était son prénom ; Abdel Raouf, le nom de son père ; Arafat, son grand-père ; al-Qudua est le nom de sa famille et al-Husseini est le nom du clan dont font partie les al-Qudua »

    Pendant son adolescence, Arafat est secrètement entraîné avec d’autres jeunes aux opérations de commando par un officier allemand (nazi)

     

     

    PAYS ARABES

    En 1933, les Juifs furent chassés et persécutés dans les pays arabes (Irak, Egypte, Syrie,...) et fuirent vers la Palestine, terre de leurs ancêtres où une petite partie du peuple a pu demeurer. Ces persécutions dans les pays arabes ajoutées à la montée de l'antisémitisme en Europe, couronnée par l'arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir, poussent une nouvelle fois les Juifs à l'exode et accélèrent le flux migratoire juif vers la Palestine.

    Amin al Husseini mobilisa les Arabes à la grande insurrection arabe de 1936-1939 s'opposant à l'immigration juive en Palestine. Il s'agissait pour lui de mettre un terme à l'installation des Juifs en Palestine, et exterminer les Juifs partout dans le monde, choisissant pour allié un homme qu'il admirait et dont il partageait l'ambition: Adolf Hitler. Il eut également des rapports très cordiaux avec Himmler et Eichmann.

     

    Hadj Amin Al Husseyni (grand mufti de Jérusalem) et Heinrich Himmler

     

    Hadj Amin Al Husseyni (grand mufti de Jérusalem) et Adolf Hitler

     

    Hadj Amin Al Husseyni (grand mufti de Jérusalem) et Adolf Hitler

     

    Hadj Amin Al Husseyni (grand mufti de Jérusalem) à Berlin

     

    Hadj Amin Al Husseyni (grand mufti de Jérusalem) à un repas avec ses amis

     

    Camps de réfugiés Juifs de Rishon Letsion fuyant les attaques arabes, 1936

     

    A la suite de cette insurrection, les Britanniques envisagèrent tout d’abord une partition entre les populations juive et arabe. Une commission est créée, Peel est désigné pour la diriger. Les travaux de ce dernier aboutirent en 1937 à un plan de partage qui n’est finalement pas retenu par les Britanniques (Hadj Amin Al Husseyni, le pas encore grand mufti de Jérusalem a mis tout son poids pour que les Britanniques rejettent la proposition de Peel et interdisent l'immigration juive. C'est ce qu'ils firent avec le 3ème Livre Blanc adopté en 1939 qui abandonne l’idée de la partition des territoires du mandat en faveur d’un État indépendant palestinien binational gouverné par les Arabes et les Juifs (idée rejetée par les Arabes comme par les Juifs) et interdit  l’immigration juive vers la Palestine. Mais les Juifs, ne l'entendaient pas de cette oreille. Fuyant le régime nazi, stigmatisés, ghettoïsés, humiliés, exécutés, les Juifs étaient maintenant interdits même sur la terre même de leurs ancêtres , sur la terre où de nombreux autres Juifs (familles et amis des Juifs interdits et familles inconnues d'eux) étaient déjà sur place, cet Etat Juif promis par la Société Des Nations pour les protéger des persécutions et confisqué ensuite DEVAIT se faire !

    En 1941, Hadj Amin Al Husseyni devint le Grand Mufti de Jérusalem.

    Jusqu'à la création de l'Etat d'Israël (en 1948), on appelait "Palestiniens", les Juifs et les Arabes vivant en Palestine.

     

    FRANCE

    En 1946, fut créée la Ligue Française pour la Palestine Libre qui avait entre autres membres Jean-Paul Sartre, Emmanuel Mounier, Edgar Faure et Pierre Mendès-France. A cette époque, le sionisme était encore considéré comme un mouvement de libération nationale.

     

                                                                   L'EXODUS


    C'est à Baltimore que débutèrent les préparatifs pendant lesquels Ike Aronowicz découvrit l'existence du bateau que la Haganah, l’organisation juive qui lutta pour l’existence d'un Foyer national Juif, avait réussi à acquérir afin d'aider les Juifs de diaspora à fuir les persécutions et rejoindre la Palestine.


    En juillet 1947, à Marseille, Ike Aronowicz devint officielmlement capitaine du bateau.
    Les 4 545 passagers voyagèrent serrrés « comme des sardines ». Au bout de cinq jours de navigation, le President Warfield devient l’Exodus 1947 et le drapeau d’Israël remplace le pavillon panaméen qui s'y trouvait.

    L’Exodus fut repéré par un avion de reconnaissance britannique. S’engagea alors une course-poursuite avec la marine britannique.

    « L’Exodus était un vieux bateau fatigué ,
    raconte le capitaine. Cependant, je savais que son faible tirant d’eau lui donnait un gros avantage, car il pouvait longer les côtes, là où ses navires risquaient de s’échouer. »



    Le matin du 18 juillet, un croiseur et cinq contre-torpilleurs britanniques firent irruption à l’entrée des eaux territoriales de la Palestine.

    Malgré les injonctions britanniques, L’Exodus refusa de s’arrêter. Les marins britanniques donnèrent l’assaut.

    « Ils nous ont attaqués à 22 miles des côtes, se souvient Ike. Nous avons combattu comme nous pouvions les dix-sept soldats qui ont réussi à monter à bord. Nous avons déploré trois morts et 120 blessés. Environ 90 % des passagers étaient des rescapés de la Shoah, qui ont tenté de résister par tous les moyens. »


    Les Britanniques firent amarer L'Exodus et arrêtèrent les passagers et l'équipage.

    Les Britanniques décidèrent dans un premier temps d'incarcérer les réfugiés à Chypre dans des camps d’internement britanniques comme c’était l’habitude, puis l'Angleterre décida en fin de compte de les renvoyer dans des camps allemands à bord de bateaux cages bordés de palissades en grillage.

    Le 29 juillet, ces bateaux cages accostèrent à Port-de-Bouc mais
    alors que les pourparlers franco-britanniques s’éternisaient  et que les réfugiés refusaient de débarquer, les passagers furent débarqués manu militari sur la terre allemande, terre de cauchemar pour ces Juifs rescapés.

    Des trains spéciaux furent affrétés pour transporter les réfugiés vers d'anciens camps allemands à Poppendorf et à Amstau. La presse internationale se scandalisa en pensant que les Britanniques ramenaient les Juifs dans les camps d'extermination allemands alors  qu'il ne s'agissait que de camps de réfugiés. Bien qu'il y ait eu confusion, ce scandale était, lui, parfaitement justifié. On ne pouvait pas, humainement, ramener des rescapés des camps vers d'autres camps et qui plus est des camps allemands et par le train. Il était plus qu'évident qu'enfermer ces rescapés dans des bateaux cages et les traiter avec violence afin de les conduire dans des trains les conduisant à des camps en Allemagne était le comportement le pire que l'Angleterre pouvait adopter.  D'autant que les déportés n'étaient pas tués par les nazis dans  les camps de concentration mais dans les camps d'extermination et dans les camps de travail. Les camps de concentration servaient à concentrer, à rassembler les déportés avant de les envoyer vers les camps de travail et d'extermination. Les camps de concentration étaient des camps de rétention administrative (comme le sont ces centres où l'on enferme, où l'on concentre aujourd'hui les sans papiers. Au nom d'une même politique xénophobe d'expurgement des indésirables -hier, les Juifs, les homosexuels, les Roms,..., aujourd'hui les immigrés).  Les camps de réfugiés étaient des camps de concentration, pas des camps de travail ou d'extermination, mais dans l'esprit de personnes traumatisées par ces trois types de camps, les camps, qu'ils furent de concentration, de travail ou d'extermination, ne constituaient-ils pas le même traumatisme ? N'étaient-ils pas liés aux mêmes souvenirs d'évènements épouvantables survenus quelque 2 ans plus tôt ? Même aujourd'hui, 65 ans plus tard, la chose serait insupportable. Je doute d'ailleurs qu'elle soit supportable un jour.

     


    (Réfugiés Juifs immigrés clandestins mis en état d'arrestation par les Britanniques)


    PALESTINE

    En 1946, âgé de 17 ans, Arafat participe au transport vers la Palestine d’armes devant être employées contre les Britanniques et les Juifs.

    En 1947, âgé de 18 ans, Arafat quitte définitivement ses études à l’université pour participer aux combats en Palestine où il devint, aux dires de certains, secrétaire d’Abdel Kader al-Husseyni, le leader militaire arabe palestinien. Lorsque survint de la défaite, il se sentit trahi par les armées arabes désarmèrent les palestiniens.

    Le livre blanc entraîne de nouveau une vive réaction des institutions sionistes mondiales. David Ben Gourion déclare peu après le début de la guerre « Nous aiderons les Britanniques dans la guerre comme s'il n'y avait pas de Livre blanc et nous lutterons contre le Livre blanc comme s'il n'y avait pas la guerre »

    L’application du livre blanc par le mandat britannique s’intensifiera à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, luttant particulièrement contre l’afflux massif des rescapés de la Shoah. Des dizaines de milliers d’immigrants clandestins seront internés à Chypre ou en Europe.

    La première loi votée par le tout jeune État d’Israël concernera l’abrogation du « livre blanc ».
     


    ONU

    Entre 1945 et 1947, de nombreux plans furent proposés pour apporter une solution au problème de la Palestine. Les représentants juifs et arabes rejetèrent l'idée d'un Etat binational.

    En juillet 1946, le rapport britannique de Morrison et Grady proposa un plan de division de la Palestine en provinces autonomes dont les intérêts collectifs seraient gérés par une puissance mandataire.

    Le 4 octobre, le président Truman se déclara favorable à un partage de la Palestine entre Juifs et Arabes.

    En février 1947, le ministre des Affaires étrangères britannique, Ernest Bevin, fit la proposition d'une libre immigration juive contre l’indépendance de la Palestine dans un délai de cinq ans. En réponse, les Sionistes avancèrent leur propre projet de partage, les Arabes refusaient et voulaient l’indépendance immédiate sur l'ensemble de la Palestine.

    Le 18 février 1947, à défaut de pouvoir apporter une solution aux violences dans le pays, Ernest Bevin annonce officiellement la transmission du dossier à l’ONU.

    Le 28 avril, l'ONU charge une commission spéciale, l’UNSCOP du soin d’étudier le problème. Cette commission remit son rapport fin août.

    Suivant le rapport de cette commission, l’ONU décida de partager les 29 % restant de la Palestine occidentale en deux États, un État juif, un État arabe. C’est la fameuse résolution 181, pour laquelle la contestation arabe s’enracine dans le fait de considérer que les Arabes de Palestine n’avaient pas à accepter cette résolution, étant donné qu’ils étaient chez eux. Si les Arabes palestiniens étaient effectivement chez eux, les Juifs palestiniens l’étaient tout autant.

    Le 29 novembre 1947, l’Assemblée Générale des Nations Unies approuva un plan de partage de la Palestine mandataire en deux États : l’un juif, et l’autre arabe ; la ville de Jérusalem relevant quant à elle d’un statut de ville internationale. Le plan est accepté par les Juifs qui ont milité en ce sens mais est rejeté par les Arabes palestiniens et par l’ensemble des pays arabes qui exigent la création d’un État indépendant arabe sur l’ensemble de la Palestine.

    Entre novembre 1947 et la fin 1949, Hadj Amin Al Husseyni (le grand mufti de Jérusalem) accompagné de l'Egypte et de la Syrie, enjoignit les Arabes de Palestine à quitter cette dernière temporairement, le temps d'en finir avec les Juifs. Plusieurs centaines de milliers d'Arabes Palestiniens partirent volontairement ou prirent la fuite, en espérant revenir sur une terre sans Juifs. C'est le fameux exil palestinien dont les photos ont fait le tour du monde.

     

     

    (exil des Arabes de Palestine occidentale, 1947)

     

     

    (Très bientôt HISTOIRE DE LA PALESTINE / ISRAEL (PARTIE 3))

     


     


    votre commentaire
  • Le pays de Cana'an

    En l'an -3000 vivait un peuple sur cette terre qui fut appelée plus tard Eretz Israël ou Palestine. Les Kena'ani, plus connus sous le nom des Cananéens. C'était un peuple polythéiste. Des tablettes trouvées dans les ruines de Mari (site archéologique situé à l'extrême sud de la Syrie) mentionnent leur nom. Les tablettes en parlent en tant qu'entité politique distincte. Le pays de Kena'an (Cana'an) abritait différentes ethnies et était réputé pour son commerce florissant. Les découvertes archéologiques effectuées par Israël Finkelstein dans le courant des années 1990 que ce pays ne fut pas conquis militairement par les Hébreux mais que ceux-ci étaient des groupes de souches eux-mêmes Kena'ani (Cananéens). Certainement des groupes dissidents, réfractaires à la domination égyptienne qui sévissait en l'an - 1800.

    En l'an - 1100 vinrent les Philistins qui s'installèrent au pays de Kena'an (devenu Erets Israël) très précisément là où se situe l'actuelle bande de Gaza et nommèrent ce territoire où ils s'étaient installés "Peleset". Ils représentaient une menace réelle pour l'Egypte. Les Philistins n'avaient rien à voir avec les actuels Palestiniens. Leur civilisation étaient très probablement Grecque. Et les Egyptiens n'avaient rien à voir non plus avec les actuels Egyptiens. L'Egypte tomba définitivement sous domination arabe au 7ème siècle, dans les années 600.

    Le peuple hébreu (aussi appelé "peuple d'Israël") est une civilisation antique mais pas éteinte. En effet, le peuple hébreu conserve depuis sa naissance jusqu'aujourd'hui, les mêmes traditions, le même culte (judaïsme, d'où provient le mot qui le désignera plus tard "Juif"), le même mode de vie pour les religieux et la même langue (l'hébreu) redevenue depuis quelques décennies une langue vivante et parlée par les habitants de l'Etat hébreu, plus couramment appelé l'Etat d'Israël. On a donné beaucoup de noms aux Hébreux. Ils furent, au fil du temps, appelés "les Enfant d'Israël", "les Israélites" et aujourd'hui "les Juifs" (le mot "Juif" venant de Judaïsme, nom de la religion que pratiquent les Hébreux depuis le début, lui-même évoquant Juda, qui trahit Jésus en le livrant aux Romains. Ce nom n'a pas été choisi par les Hébreux mais été donné à ceux-ci par les chrétiens, voulant en faire un peuple déicide. Si les Hébreux ont toléré ce nom, c'est parce qu'il rappelait aussi le royaume d'un autre Juda, Hébreu, lui aussi, mais qui n'a rien à voir avec le Juda de Jésus. Ce royaume était l'un des deux royaumes des Hébreux avec le royaume d'Israël. Ces deux royaumes se trouvaient en Erets Israël avant d'être détruits par les Romains).

    En - 586, les Hébreux vivant en Erets Israël (au Royaume de Judée et d'Israël) ont été renversés et le temple du roi Salomon, premier temple juif d’Israël fut détruit par Nabuchodonosor, souverain babylonien (Babylone s'appelle aujourd'hui "Irak"). De nombreux Hébreux furent assassinés ou expulsés en -586 mais beaucoup résistèrent et choisirent, contre vents et marées, de rester.

    En -539, le roi des Perses, Cyrus II, s'attaque à l'empire Néobabylonien qui s'étend alors des frontières de l'Égypte jusqu'au Taurus anatolien et aux abords de la Perse (et donc qui comprend Erets Israël).

    Les Hébreux, avec l'aide d'autres Hébreux qui revinrent au cours des 500 années qui suivirent, reconstruirent la nation d’Israël en -140 et également un deuxième temple, à Jérusalem, à l’exact emplacement du premier.

    En l’an -70, l’empire romain décide de conquérir Erets Israël et de détruire le deuxième temple, assassinant ou expulsant à nouveau les Hébreux. Beaucoup d'Hébreux furent chassés, néanmoins quelques milliers résistèrent et purent se maintenir.

    (Ci-dessous, l'Arc de Titus érigé à Rome par l’empereur Domitien en l'an 81 pour commémorer la victoire de son frère Titus sur les révoltes juives commencées en l'an 66 et achevées par la prise de Jérusalem en l'an 70 - Sur cet arc figure la fresque sur laquelle les Romains reviennent de leur piage du temple de Salomon, transportant ce qui s'y trouvait, notamment le chandelier juif à sept branches : la ménorah -ne pas confondre avec la Hanoukiah, autre chandelier juif, qui, elle, a neuf branches.)

     

     

    Ce deuxième temple, on en voit aujourd'hui encore les vestiges. Le Kotel Amaaravi (le Mur Occidental, "le Mur des Lamentations", comme on l'appelle en France) est le mur Ouest de ce temple, et le Dome du Rocher ( en Arabe, Qubbat As-Sakhrah, que l'on appelle en France "la Mosquée de Omar", mais qui n'est pas une mosquée car elle ne possède pas de minaret), créé en l'an 692, est bâti sur les ruines de ce second temple.

    (Ci-dessus, le Kotel Amaaravi, en 1870)

    (Ci-dessus, le Kotel Amaaravi, 1895)

    (Ci-dessus, le Kotel Amaaravi, de nos jours, avec sur l'Esplanade du Temple, le Dôme du Rocher)

    (Ci-dessus, le Kotel Amaaravi, de nos jours)

    (Ci-dessus, le Kotel Amaaravi, de nos jours, le soir, et le Dôme du Rocher)

    (Le Dôme du Rocher)

    (Plan du Dôme du Rocher)

    (Plan du Dôme du Rocher)

    (Ci-dessus : vue aérienne du Dôme du Rocher et de l'Esplanade du Temple)

     

    Le nom moderne de "Palestine", n'apparût qu'en 135. C'est l'empereur Hadrien qui, après avoir écrasé la seconde révolte des Hébreux contre Rome (la révolte de Bar Kokhba), a décidé de modifier le nom du pays d'Israël en "Provincia Syria-Palaestina"... Il avait choisit "Palaestina" en référence aux Philistins de la Bible afin de tenter d'effacer la présence du peuple hébreu sur cette terre. A l’époque romaine, la Palestine couvrait à peu près les territoires aujourd’hui composés de la Syrie, du Liban, d’Israël, des Territoires palestiniens et de la Jordanie. C’est ce qu’on appelle la « Palestine historique ». Elle connut des variations de territoires au gré des différentes dominations et empires.

    L'empreur Hadrien avait également tenté de renommer Jérusalem, capitale jusque-là de ce pays et, donc, des Hébreux qui y vivaient, en Aelia Capitolina. Mais cette deuxième tentative fut un échec. Jérusalem resta Jérusalem pour les Romains ainsi que pendant les générations qui suivirent dans le reste du monde.

    L'empereur Constantin, après sa conversion au christianisme (au 4è siècle), décida de renommer le pays en "Terre Sainte". Jusqu'au 20ème siècle, ce pays ne fut qu'une région dépeuplée et aride, bordé par la mer, avec le désert sur sa quasi totalité et les marécages sur le reste.


    En 637, les musulmans s'emparent de la région sur l'initiative de Omar ibn al-Khattâb (Abû Hafs 'Omar ibn al-Khattab ibn Nufayl al-Qurachî al-'Adawî dit Omar ou Omar 1er, surnommé Al-Fârûq dont le nom sera donné plus tard à la "Mosquée de Omar" dont j'ai parlé plus haut). Omar naquît à la Mecque après 581. En 637, il envoya Mu`âwiya accompagné d'`Amrû ben al-`Âs à la conquête de Jérusalem. Omar al-Fârûq fut assassiné par un esclave persan nommé Firûz, le 4 novembre 644  dans la mosquée de Médine.

    Othmân ibn Affân (`Othmân ben `Affân ben al-`Âs ben Amîa) , qui succéda à Omar, ordonna l'érection du dôme du rocher (Qubbat As-Sakhrah) sur les ruines du 1er et du 2è temple de Salomon.

    En 1078, les Turcs seldjoukides chassent de Jérusalem les Arabes abbassides qui y étaient installés depuis 637. Les Turcs massacrèrent la population chrétienne de Jérusalem et la mit sous esclavage. Parallèlement, les Byzantins, vaincus par les Turcs à la bataille de Manzikert en 1071, ne purent empêcher les Turcs de s'établir à Nicée en 1078 et d'y fonder un royaume en 1081.

     

    (l'étendard des Abbassides)


     Entre 1099 et 1291, eurent lieu la 1ère et la 2ème croisade. Les chrétiens prirent possession de la terre et y établirent le royaumes latin de Jérusalem.

    A partir de 1299 et ce, jusqu'en 1922, l'empire Ottoman fondé par un clan turcique, les Oghouze, s'étendit sur trois continents : toute l'Anatolie, le haut-plateau arménien, les Balkans, le pourtour de la mer Noire, la Syrie, la région de Palestine, la Mésopotamie, la péninsule Arabique et l'Afrique du Nord (à l'exception du Maroc).

    (Sources  : Wikipedia, Aliance.fr)


    (Bientôt l'HISTOIRE DE LA PALESTINE / ISRAEL (PARTIE 2))


    votre commentaire
  • Mardi 9 mars 2010, 15h59

    “Tout d’abord nous remercions le gouvernement israélien de nous avoir proposer, en premier, une assistance humanitaire d’urgence. Dans ces cas là, on a pas le temps d’attendre”. Voilà ce que vient d’affirmer le porte-parole du gouvernement turque, quelques heures après une nouvelle catastrophe humanitaire.

    ”Tout devient secondaire lors de catastrophes” affirme pour sa part le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue mauritanien.

    Davutoğlu, indique que “toute l’aide et tous les sauveteurs israéliens sont les bienvenues en Turquie”… Mais ajoute plus loin “bien entendu, nous faisons la différence entre un geste humanitaire et politique. L’humanitaire ne peut pas devenir un outil politique”. Qu’il se rassure, nous n’en demandions pas moins. Israël n‘aide pas Ankara pour faire plaisir à Erdogan. Israël aide la population pour qu’elle survive.

    Dans une déclaration publiée après le séisme de lundi, l’ambassade d’Israël à Ankara, a déclaré qu’Israël se trouvait au côté du gouvernement de la Turquie et de sa population face à la catastrophe et a exprimé sa sympathie et sa solidarité avec tous. «Israël souhaite également faire part de ses condoléances aux familles endeuillées. Nous sommes prêt à donner toute forme d’assistance dès maintenant.”

    Le séisme a tué 51 personnes selon les bilans actuels et blessé quelques centaines de personnes. (jssnews.com)

     


    votre commentaire
  • Samedi 13 mars 2010, 21:00

    La réaction des organisations juives américaines face à la visite et au discours de John Biden en Israël semble similaire à celle des citoyens israéliens : certaines se disent « choquées par la réaction disproportionnée américaine face à un événement somme toute mineur », alors que d’autres se disent « satisfaites de la réaction du Président américain, et de son vice Président, qui a subi un affront en Israël ».

    Rappelons que lors du discours de John Biden à l’Université de Tel-Aviv, il avait été stupéfait que l’assistance ait applaudi lorsqu’il avait parlé de la condamnation ferme du Président Obama à propos de la décision israélienne !

    L’Anti-Defamation League (ADL), très active aux Etats-Unis, a condamné les propos du Président américain. Abe Foxman, président d’ADL, s’est montré très offensif, et a estimé « que les réactions publiques et officielles de Barack Obama ainsi que d’autres hauts responsables américaines ont été incompréhensibles et disproportionnées, compte tenu que le Premier ministre israélien s’était déjà rabaissé à donner des explications aussi bien dans des conversations privées que par des déclarations publiques ».

    Foxman semblait particulièrement agacé : « Nous sommes stupéfaits par le ton sur lequel l’Administration US a émis des reproches à Israël concernant des constructions à Jérusalem. Nous ne nous souvenons pas de la dernière fois où une Administration américaine s’est permis de s’adresser de cette manière à un pays ami et allié ! Combien ce Président est-il capable de s’éloigner d’Israël pour plaire aux Arabes et aux Palestiniens ?!!» Foxman s’est dit « d’autant plus en colère que les sévères condamnations de la part d’Hillary Clinton (voir flash à ce sujet) sont intervenues après les explications de Netanyahou et après que les choses se sont calmées ». Le Président d’ADL a conclu en disant « que l’Administration américaine ferait mieux de soutenir Israël dans sa demande de s’asseoir avec les Palestiniens, demande qui est sans cesse repoussée par l’Autorité palestinienne avec des arguments fallacieux ».

    Par contre, comme en Israël, certains groupes juifs ne se sont pas gênés pour se réjouir et se montrer satisfaits de « la leçon administrée » à Israël par les dirigeants américains. C’est le cas de l’inévitable « J-Street », nouveau lobby « pro-israélien » de gauche, proche de Shalom Ak’hshav. Dans un communiqué, « J-Street » déclare « que l’annonce de la construction de nouveaux logements à Jérusalem-Est a constitué une véritable gifle pour le vice Président américain, et que cette attitude israélienne risque de faire dégénérer le rapprochement israélo-américain ». « J-Street » poursuit en prévenant « que les sirènes d’alarme ne peuvent retentir plus fort, et avertissent que l’espoir se réduit de voir un jour côte à côte un Etat d’Israël juif et démocratique et un Etat Palestinien ». « J-Street » a même effectué un pas de plus dans son opposition ouverte au gouvernement israélien en demandant « au public américain de passer aux actes en signant une pétition qui va circuler prochainement, appelant l’Administration américaine à être plus forte et offensive face à Israël » (Actu.co.il)

    par Shraga Blum

     


    votre commentaire