• La responsabilité directe du massacre repose donc entièrement sur les Phalangistes, et eux seuls. Mais la responsabilité indirecte rend Israël responsable des atrocités de Sabra et Shatila. La commission Kahane a mis en accusation des dirigeants israéliens qui n'ont pas prévu ce qui résulterait de l'entrée des Phalangistes dans les camps de Sabra et Shatila, ou qui n'ont pas eu suffisamment de présence d'esprit, lorsque les premières rumeurs sur le massacre ont commencé à circuler, pour intervenir et faire sortir les Phalangistes. D'autres parties pourraient être mises en cause, dit la commission : les dirigeants libanais qui ont refusé de faire entrer l'armée dans les camps, et même l'ambassadeur des États-Unis qui a refusé de faire pression en ce sens.

    Mais, puisqu'il s'agit d'une enquête israélienne, seuls les manquements des israéliens sont pris en compte. Ainsi sont blâmés par la commission, à des degrés divers : le premier ministre Ména'hem Bégin, le ministre de la défense Ariel Sharon, le ministre des affaires étrangères Itz'hak Shamir, le commandant en chef de Tsahal Raphaël Eytan, le chef des renseignements militaires Yéhoshoua Saguy, le commandant de la région nord Amir Drori, et le général Amos Yaron. Ariel Sharon est contraint par la commission à quitter ses fonctions. En conclusion, la commission Kahane évoque l'argument selon lequel " des massacres ont eu lieu auparavant au Liban, avec des victimes beaucoup plus nombreuses qu'à Sabra et Shatila, mais l'opinion publique mondiale ne s'en est pas émue et aucune commission d'enquête n'a été établie ". Elle rejette cet argument, soulignant que l'objectif de son enquête était de préserver " l'intégrité morale d'Israël, et son fonctionnement en tant qu'État démocratique adhérant scrupuleusement aux principes fondamentaux du monde civilisé ". Et elle ajoute : " Nous ne nous berçons pas de l'illusion que les résultats de notre enquête suffiront à convaincre ou à satisfaire les gens nourris de préjugés et les consciences sélectives. Mais notre enquête ne leur était pas destinée. " .

    Le " Boucher de Sabra et Shatila " vit actuellement tranquillement au Liban.

    Selon tous les témoignages - qu'ils soient de source israélienne, libanaise ou palestinienne -, le responsable direct des massacres de Sabra et Shatila se nomme Élie Hobeika. Chef des services de renseignements des Forces libanaises, c'est lui qui a supervisé l'action de ses hommes dans les camps et qui leur a donné les consignes qui ont conduit au massacre. Cependant, Élie Hobeika n'a jamais été inquiété.

    Proche des services syriens, Élie Hobeika a été élu au Parlement libanais, et a été ministre dans le précédent gouvernement de l'actuel premier ministre libanais, Rafic Hariri. Il a perdu son siège de député lors des dernières élections législatives ; mais il coule des jours heureux au Liban, entouré du respect de ses concitoyens.

    Lorsque son ancien garde du corps, Robert Hatem, a publié un livre de souvenirs où il mettait en lumière les crimes commis par Élie Hobeika, et notamment sa responsabilité directe dans le massacre de Sabra et Shatila, Hobeika lui a intenté un procès devant un tribunal parisien.

    (Source : le magazine L'Arche - mars 2010 / CRIF Grenoble)

    En mars 1983, Ariel Sharon démissionna du ministère de la défense.

    Avec le Liban un accord fut conclu mais il fut immédiatement suivi, la Syrie créa un Front de salut national. Les guérillas entre les différentes communautés se multiplièrent : Les Druzes affrontèrent les Chrétiens, les Musulmans chiites, précédemment contre les Palestiniens, se retournèrent contre Tsahal, le Hezbollah, soutenu par l’Iran, se lança dans les grands attentats.

    En juin les Syriens déclarèrent Yasser Arafat persona non grata.

    Menahem Bégin qui perdit son épouse un an plus tôt, de plus en plus déprimé, démissionna en septembre 1983.

    Le 11 novembre, un kamikaze se fit exploser devant le Quartier Général israélien de Tyr, il occasionna 74 morts israéliens et libanais. Depuis le début de cette guerre 563 israéliens furent tués.
    Yitz'hak Shamir, ancien chef du groupe Stern succéda à M.Bégin. Au Liban les attaques des Chiites lancèrent des attaques quotidiennes.

    Le 24 novembre eut lieu un échange de prisonniers : 4 700 Palestiniens contre 6 Israéliens.

    Le 23 juillet 1984, les élections ont lieu et la gauche et la droite étant à égalité, Shimon Pérès sera chef du gouvernement pendant deux ans et Ytz'hak Shamir pendant deux ans.

    Binyamin Netaniahou est nommé consul général d’Israël à New York et Ytz'hak Rabin ministre de la défense en Israël. Comme prévu Ytz'hak Shamir remplace Shimon Pérès au bout de deux ans.

    Le 4 janvier 1985, l'opération Moïse amena 7 000 Juifs d’Ethiopie en passant par le Soudan, Juifs persécutés par les éthiopiens non-juifs et affamés par plusieurs années de sécheresse.
    Le retrait du Liban en trois phases se termina en juin, Israël gardant une zone de sécurité contrôlée par une milice chrétienne, les Syriens aidés des Chiites renforcèrent leurs positions de l’autre côté de la frontière.

    Le 20 mai, échange de prisonniers avec Ahmed Jibril, dont les prisonniers libérés deviendront les principaux chefs de la première Intifada. 1 100 Palestiniens furent libérés par Israël en échange de 3 Israéliens.

    Le 27 févier 1986, les Etats-Unis extradent Demjanjouk vers Israël pour y être jugé des crimes commis pendant la seconde guerre mondiale.

    Lors des élections législatives le rav (rabbin) Kahana, créateur du parti raciste d'extrême droite Ka'H (Kahana 'Haï), fut élu. Il mena une campagne anti-Arabe et recruta principalement parmi les jeunes Juifs religieux des quartiers populaires. Le gouvernement tenta alors de limiter son action en émettant des lois contre ce racisme en août 1986.

    Le 16 octobre 1986, l'avion piloté par le soldat israélien Ron Arad fut abattu et son pilote fut capturé par l’organisation Amal au Liban. Il n'a, à ce jour, pas été libéré. Cela fait, en 2010,  24 ans qu'Israël et la famille de Ron Arad tentent d'en savoir plus sur sa situation et obtenir sa libération, bien qu'aujourd'hui, les espoirs s'amenuisent. On ignore aujourd'hui ce qu'il en advint. On suppose qu'il a dû être exécuté pendant sa détention, mais aucun élément ne permet de l'affirmer et son corps n'a jamais été trouvé. Sa situation demeure un épais mystère aujourd'hui.

    (Ci-dessus, Ron Arad (5 mai 1958- ?)


    (Très bientôt HISTOIRE DE LA PALESTINE / ISRAEL (PARTIE 4))


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  • En 1947, les soutiens au  Mufti n'étaient pas unanimes et son autorité n'était pas reconnue par tous. A cela s'ajoutait le fait qu'il n'avait pas été en mesure, à ce moment-là, d'organiser les relais garantissant une structure nationale si ce n'est dans les grandes agglomérations. Les "comités nationaux" agissaient localement le plus souvent de manière indépendante.

    Ainsi, alors que le Haut Comité Arabe était opposé aux négociations avec le Yishouv, les autorités locales négociaient des accords avec les autorités sionistes.

    Le Haut Comité Arabe annonça qu'il s'opposerait à la partition de la Palestine ainsi qu'à la création d'un Etat juif par tous les moyens y compris par l'usage de la force.

    Mais dans les faits, la classe politique palestinienne abandonna ses responsabilités au point qu'en juillet 1947, sur les 12 membres du Haut Comité, il n'en resta que 3 en Palestine, les autres se trouvaient à Damas (en Syrie) et Hadj Amin Al Husseyni, le Mufti, au Caire (en Egypte). Les Britanniques lui avait interdit l'accès à la Palestine puis limitèrent finalement cette interdiction à la ville de Jérusalem. Malgré cela, le Mufti ne se rendit jamais dans les villes et les villages de la Palestine mandataire. Bon nombre de dirigeants locaux quittèrent la Palestine lorsque la violence éclata. Hadj Amin Al Husseyni, le Mufti, n'avait pas non plus de reconnaissance internationale. Les Britanniques le considéraient comme un ennemi suite à son implication dans la Grande Révolte et ses différentes collaborations avec le régime Nazi pendant la seconde guerre mondiale. Les Juifs ne le tenaient, évidemment, pas plus en odeur de sainteté et ses "alliés" arabes se méfiaient de lui. Il en devint persona non grata dans les sommets arabes qui se suivirent pour organiser la lutte contre le plan de partition,ùais il parvint à introduire sur le terrain deux de ses représentants : Abdel Kader al-Husseyni (son neveux) et 'Hassan Salameh.

    L'ONU proposa un plan de partage avec un Etat juif et un Etat arabe. Les Juifs acceptèrent la création de l'Etat juif, les Arabes, refusant l'idée même de la notion de partage, refusèrent la création d'un Etat arabe.

    Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclama l'Etat d'Israël.

    "ERETZ-ISRAEL est le lieu où naquit le peuple juif. C'est là que se forma son caractère spirituel, religieux et national. C'est là qu'il réalisa son indépendance, créa une culture d'une portée à la fois nationale et universelle et fit don de la Bible au monde entier.

     

    Contraint à l'exil, le peuple juif demeura fidèle au pays d'Israël à travers toutes les dispersions, priant sans cesse pour y revenir, toujours avec l'espoir d'y restaurer sa liberté nationale.

     

    Motivés par cet attachement historique, les juifs s'efforcèrent, au cours des siècles, de retourner au pays de leurs ancêtres pour y reconstituer leur Etat. Tout au long des dernières décennies, ils s'y rendirent en masse : pionniers, maapilim et défenseurs. Ils y défrichèrent le désert, firent renaître leur langue, bâtirent cités et villages et établirent une communauté en pleine croissance, ayant sa propre vie économique et culturelle. Ils n'aspiraient qu'à la paix encore qu'ils aient toujours été prêts à se défendre. Ils apportèrent les bienfaits du progrès à tous les habitants du pays. Ils nourrirent toujours l'espoir de réaliser leur indépendance nationale.

     

    En 1897, inspiré par la vision de l'Etat juif qu'avait eue Théodore Herzl, le premier congrès sioniste proclama le droit du peuple juif à la renaissance nationale dans son propre pays. Ce droit fut reconnu par la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917 et réaffirmé par le mandat de la Société des nations qui accordait une reconnaissance internationale formelle des liens du peuple juif avec la terre d'Israël, ainsi que de son droit d'y reconstituer son foyer national.

     

    La Shoah qui anéantit des millions de juifs en Europe, démontra à nouveau l'urgence de remédier à l'absence d'une patrie juive par le rétablissement de l'Etat juif dans le pays d'Israël, qui ouvrirait ses portes à tous les juifs et conférerait au peuple juif l'égalité des droits au sein de la famille des nations.

     

    Les survivants de la Shoah en Europe, ainsi que des juifs d'autres pays, revendiquant leur droit à une vie de dignité, de liberté et de travail dans la patrie de leurs ancêtres, et sans se laisser effrayer par les obstacles et la difficulté, cherchèrent sans relâche à rentrer au pays d'Israël.

     

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le peuple juif dans le pays d'Israël contribua pleinement à la lutte menée par les nations éprises de liberté contre le fléau nazi. Les sacrifices de ses soldats et l'effort de guerre de ses travailleurs le qualifiaient pour prendre place à rang d'égalité parmi les peuples qui fondèrent l'Organisation des Nations unies.

     

    Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies adopta une résolution prévoyant la création d'un Etat juif indépendant dans le pays d'Israël et invita les habitants du pays à prendre les mesures nécessaires pour appliquer ce plan. La reconnaissance par les Nations unies du droit du peuple juif à établir son Etat indépendant ne saurait être révoquée.

     

    C'est de plus, le droit naturel du peuple juif d'être une nation comme les autres nations et de devenir maître de son destin dans son propre Etat souverain.

     

    EN CONSEQUENCE, NOUS, MEMBRES DU CONSEIL NATIONAL REPRESENTANT LE PEUPLE JUIF DU PAYS D'ISRAEL ET LE MOUVEMENT SIONISTE MONDIAL, REUNIS AUJOURD'HUI, JOUR DE L'EXPIRATION DU MANDAT BRITANNIQUE, EN ASSEMBLEE SOLENNELLE, ET EN VERTU DES DROITS NATURELS ET HISTORIQUES DU PEUPLE JUIF, AINSI QUE DE LA RESOLUTION DE L'ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES, PROCLAMONS LA FONDATION DE L'ETAT JUIF DANS LE PAYS D'ISRAEL, QUI PORTERA LE NOM D'ETAT D'ISRAEL.

     

    NOUS DECLARONS qu'à compter de la fin du mandat, à minuit, dans la nuit du 14 au 15 mai 1948, et jusqu'à ce que des organismes constitutionnels régulièrement élus entrent en fonction, conformément à une Constitution qui devra être adoptée par une Assemblée constituante d'ici le 1er octobre 1948, le présent Conseil agira en tant qu'Assemblée provisoire de l'Etat et que son propre organe exécutif, l'administration nationale, constituera le gouvernement provisoire de l'Etat d'Israël.

     

    L'ETAT D'ISRAEL sera ouvert à l'immigration des juifs de tous les pays où ils sont dispersés; il développera le pays au bénéfice de tous ses habitants; il sera fondé sur les principes de liberté, de justice et de paix enseignés par les prophètes d'Israël; il assurera une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe; il garantira la pleine liberté de conscience, de culte, d'éducation et de culture; il assurera la sauvegarde et l'inviolabilité des Lieux saints et des sanctuaires de toutes les religions et respectera les principes de la Charte des Nations unies.

     

    L'ETAT D'ISRAEL est prêt à coopérer avec les organismes et représentants des Nations unies pour l'application de la résolution adoptée par l'Assemblée le 29 novembre 1947 et à prendre toutes les mesures pour réaliser l'union économique de toutes les parties du pays.

     

    NOUS FAISONS APPEL aux Nations unies afin qu'elles aident le peuple juif à édifier son Etat et qu'elles admettent Israël dans la famille des nations.

     

    Aux prises avec une brutale agression, NOUS INVITONS cependant les habitants arabes du pays à préserver les voies de la paix et à jouer leur rôle dans le développement de l'Etat sur la base d'une citoyenneté égale et complète et d'une juste représentation dans tous les organismes et les institutions de l'Etat, qu'ils soient provisoires ou permanents.

     

    NOUS TENDONS la main de l'amitié, de la paix et du bon voisinage à tous les Etats qui nous entourent et à leurs peuples. Nous les invitons à coopérer avec la nation juive indépendante pour le bien commun de tous. L'Etat d'Israël est prêt à contribuer au progrès de l'ensemble du Moyen Orient.

     

    NOUS LANÇONS UN APPEL au peuple juif de par le monde à se rallier à nous dans la tâche d'immigration et de mise en valeur, et à nous assister dans le grand combat que nous livrons pour réaliser le rêve poursuivi de génération en génération : la rédemption d'Israël.

     

    CONFIANTS EN L'ETERNEL TOUT-PUISSANT, NOUS SIGNONS CETTE DECLARATION SUR LE SOL DE LA PATRIE, DANS LA VILLE DE TEL AVIV, EN CETTE SEANCE DE L'ASSEMBLEE PROVISOIRE DE L'ETAT, TENUE LA VEILLE DU CHABBATH, 5 IYAR 5708, QUATORZE MAI MIL NEUF CENT QUARANTE-HUIT." (Déclaration d'Indépendance d'Israël, 14 May 1948)

    Moins de 24 heures après la création de l'Etat d'Israël, les armées régulières d'Egypte, de Jordanie, de Syrie, du Liban, et de l'Irak entrèrent dans le pays pour entrer en guerre contre le tout jeune Etat d'Israël. Ce fut ce qu'on appela plus tard la guerre d'indépendance. Les Forces de défense d'Israël, à peine formées et pauvrement équipées durent défendre Israël et, au terme de violents combats de 15 mois qui coûtèrent la vie à plus de 6 000 Juifs (1% de la population juive à l'époque), réussit à repousser les cinq armées qui étaient entrées en guerre contre lui.

    L'ONU organisa, dès le début 1949, des négociations directes entre Israël et chacun des cinq pays agresseurs, mais l'Irak refusa de participer à ces négociations. Ces négociations  débouchèrent sur des accords d'armistice qui reflétaient la situation qui prévalait à la fin des combats. De ce fait, la plaine côtière, la Galilée et tout le Néguev se trouvèrent sous souveraineté israélienne alors que la Judée et la Samarie passait sous contrôle jordaniens et la bande de Gaza sous administration égyptienne. Jérusalem fut, elle, divisée en deux : la Jordanie contrôlant la partie orientale, comprenant le Vieille Ville, et Israël la partie occidentale. Israël consacra tous ses efforts pour réaliser sa priorité première : l'édification des structures de l'Etat d'Israël.

     La 1ère Knesset (Parlement israélien) eu 120 sièges et entra en fonction peu de temps après des élections nationales (25 janvier 1949) auxquelles participèrent 85 % des électeurs.

     Les deux hommes qui avaient mené Israël à l'indépendance furent élus : David Ben Gourion, qui était chef de l'Agence juive, fut élu Premier ministre et 'Hayim Weizmann, chef de l'Organisation Sioniste Mondiale, fut élu par la Knesset Président de l'Etat d'Israël.

    Le 11 mai 1949, Israël devint le 59ème membre de l'ONU. Suivant le principe fondateur qui était le rassemblement des exilés, le pays ouvrit ses portes, confirmant le droit de chaque Juif de venir vivre dans le pays et d'en acquérir la citoyenneté dès son arrivée. Les quatre mois qui suivirent la déclaration d'indépendance de l'Etat d'Israël, près de 50 000 olim 'hadachim (nouveaux arrivants), essentiellement des rescapés de la Shoah arrivèrent en Israël. A la fin de 1951, ils furent 687 000, femmes, hommes et enfants, parmi lesquels plus de 300 000 réfugiés chassés ou fuyant des pays arabes.

    Les difficultés économiques engendrées par la guerre et les besoins d'une population croissante nécessitèrent l'application d'une politique d'austérité à l'intérieur du pays et une aide financière de l'extérieur. Les Etats-Unis acceptèrent d'aider Israël. Cette aide vint du gouvernement US, des banques US, de l'ensemble des Juifs de diaspora (aux Etats-Unis et ailleurs) ainsi que des réparations versées par l'Allemagne. Ces aides, Israël les consacra à la construction de logements, à la constitution d'une flotte marchande, à la mécanisation de l'agriculture, à l'exploitation des minerais disponibles, au développement des routes, des réseaux électriques, des télécommunications et de l'industrie.

     

    - (Naissance de Leila Shahid, le 13 juillet 1949 à Beyrouth, Liban) -

     

    En près de 10 ans, le nombre d'ouvriers doubla, la production également, et le volume des exportations industrielles quadrupla.

    L'extension des surfaces cultivées permit d'atteindre l'auto-suffisance pour tous les produits alimentaires de base  (à l'exception des céréales et de la viande). Des arbres furent plantés le long de 800 kilomètres de routes et 20 000 hectares de terres en friche furent reboisés.

    Le système d'éducation créé par la communauté juive avant la création de l'Etat d'Israël qui comprenait le secteur arabe fut largement développé. L'école devint gratuite et obligatoire pour tous les enfants de 5 à 14 ans (depuis 1978, elle est devenue obligatoire jusqu'à 16 ans et gratuite jusqu'à 18)

    Les différentes activités artistiques et culturelles se démultiplièrent en intégrant des éléments du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord et de l'Occident, grâce à l'arrivée de Juifs venus du monde entier apportant avec eux les traditions propres à leurs communautés ainsi que des aspects culturels des pays où ils avaient vécu durant des générations.

    Cependant, les années de l'édification de l'Etat connurent de graves problèmes de sécurité. En plus de ne pas avoir débouché sur une paix permanente, les accords d'armistice de 1949 étaient constamment bafoués.

    Les liaisons maritimes avec Israël étaient entravées par l'interdiction faites par l'Egypte aux navires à destination de ou en provenance d'Israël de traverser le canal de Suez, ce qui était une transgression de la résolution de l'ONU du 1er septembre 1951 : le blocus de Tiran fut renforcé (à partir des pays voisins, des incursions en Israël se multiplièrent semant la mort et perpétrant des actes de sabotage) et la péninsule du Sinaï devint une immense base militaire égyptienne.

    En octobre 1956, L'alliance militaire tripartite entre l'Egypte, la Syrie et la Jordanie fut signée et l'imminence de la menace contre Israël se précisa.

    En huit jours, Tsahal repoussa l'armée égyptienne qui l'attaquait par le désert du Sinaï et par la bande de Gaza, et annexa le désert du Sinaï et la bande de Gaza. Tsahal s'arrêta à 16 kilomètres du canal de Suez. La décision de l'ONU d'envoyer des forces d'urgence pour stationner le long de la frontière israélo-égyptienne ainsi que la garantie donnée par l'Egypte d'assurer la libre navigation dans le golfe d'Eilat convainquirent Israël d'accepter un retrait par étapes des territoires annexés quelques semaines auparavant. Tout cela permit, grâce à l'ouverture du détroit de Tiran qui en résulta, le développement de relations commerciales d'Israël avec les pays d'Asie et d'Afrique, ainsi que l'importation de pétrole du golfe persique, grâce à l'ouverture du détroit de Tiran.

    En 1959, Farouk al-Kaddoumi, Khalil al-Wazir et Yasser Arafat créèrent au Koweit, en 1959, le Mouvement de libération de la Palestine (Harakat Tahrir Filastin) et le renomment en Fatah (la conquête).

    Le Fatah appela alors à la lutte contre l'État d'Israël  avec comme grand objectif de « libérer tout le territoire palestinien de l'entité sioniste ».

    Le Fatah s'installa à Gaza jusqu'au début des années 1960.

    En 1964, le Haut Comité Arabe fonda le Conseil National Palestinien. Ce dernier créa, sous l'impulsion d'Ahmed Choukairy, l'OLP (l'Organisation de Libération de la Palestine), dont la charte stipule encore à ce jour que "Le partage de la Palestine en 1947 et la création de l'Etat d'Israël sont nuls et non avenus" et prône la destruction de l'Etat d'Israël).

    C'est à ce moment-là que le mot "Palestinien" désigna exclusivement les Arabes de Palestine et non plus aussi les Bédouins, les Druzes et les Circassiens (les Juifs étant déjà appelés "Israéliens").

    Le 1er janvier 1965, le Fatah déclenche la lutte armée contre l'État israélien en lançant de grandes opérations militaires au nom de sa branche armée al-Assifa  (« la tempête »).

    En mai 1967, l'Egypte fit d'importants mouvements de troupes dans le désert du Sinaï, exigea le retrait des casques bleus de l'ONU qui y stationnaient depuis 1957, réimposa le blocus du détroit de Tiran et signa une alliance militaire avec la Jordanie.

    Nasser dit à ses officiers "Aucun bateau israélien ne passera; nous empêcherons tout passage de matière stratégiques pour Israël, même si le bateau n'est pas israélien.
    Si les dirigeants israéliens et le Général Rabin (ndlr : il s'agit bien de Itzhak Rabin, alors général à Tsahal) veulent la guerre, qu'ils la fassent. "

    Israël se trouva à nouveau face à des armées arabes hostiles sur tous les fronts, l'armée égyptienne reprit le contrôle du Sinaï et de la bande de Gaza, l'armée jordanienne se massa aux portes d'Israël par la Cisjordanie et l'armée syrienne poursuivait ses offensives depuis le plateau du Golan à partir duquel elle attaquait en continu les villages juifs et les agriculteurs Juifs de Galilée en contre-bas depuis 19 ans.

     

    (Ci-dessus, les hauteurs que l'on voit sont le plateau du Golan. Photo prise depuis la Gallilée).


    (Ci-dessus, la vue de Qyriat Shmona depuis le Golan. En arrière-plan, le Liban)

     

    C'est ainsi qu'après 10 ans de "relative" accalmie, une nouvelle guerre éclata...

     

    La Guerre des 6 jours

    L'Egypte violant délibérément les accords signés en 1956 après la campagne du Sinaï, Israël usa de son droit de légitime défense en déclenchant une attaque préventive (le 5 juin 1967) contre l'Egypte au sud, suivie d'une contre-offensive à l'agression jordanienne à l'est et de l'expulsion des forces syriennes du plateau du Golan au nord

    Au bout de six jours de combats, de nouvelles lignes de cessez-le-feu remplacèrent les précédentes, la Judée, la Samarie, la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza et le plateau du Golan passant sous contrôle israélien.

    Les villages du nord du pays furent alors libérés de 19 années de bombardements syriens, Israël annexa les plateau stratégiques du Golan qui rendait Israël vulnérable à toutes les attaques venant de la Syrie (celles-ci se faisant à partir du Golan), la navigation des navires israéliens par le détroit de Tiran était désormais assurée et Jérusalem, divisée entre Israël et la partie Ouest donnée arbitrairement à la Jordanie par les Britanniques (zone appelée avant et jusqu'au mandat britannique "la Judée-Samarie" (juif, judaïsme, venant de Judée, elle-même venant du Royaume de Juda (Yehouda)), puis par les anglophones aujourd'hui "West Bank", appelée encore aujourd'hui par les Israéliens Yéhouda vé Shomron - Yéhouda = Judée, et Shomron = Samarie -. Cette partie d'Israël est appelée en France aujourd'hui "Cisjordanie"), internationalisée en 1949 et récupérée par Israël en 1956. Dans cette zone, jusqu'à son internationalisation, les Juifs étaient perpétuellement assassinés lorsqu'ils voulaient se rendre au Kotel Amaaravi (Le Mur des Lamentations). Israël réunifia Jérusalem et la définit alors comme une et indivisible, assurant de préserver l'accès aux lieux saints par toutes les religions, comme l'y oblige sa constitution. Ceci sera bientôt contesté par l'ONU et la communauté internationale, y voyant là une forme de colonialisme sur les Palestiniens.

    (Ci-dessous, Israël, la Cisjordanie et la Jordanie)


     

    La Guerre d'usure
    Période de 1967 - 1973

     

    Après la Guerre des 6 jours, Israël voulut tranformer sa victoire en une paix durable fondée sur la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette dernière prévoyait entre autres la reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de tous les Etats de la région et leur droit à vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues, à l'abri des menaces et du recours à la force.

    Mais ses voisins Arabes ne l'entendaient pas de cette oreille, et avoir été vaincu par des Juifs représentait pour eux une humiliation particulièrement indigeste. Il était donc hors de question, pour eux, d'en rester là.  La formule conclue lors de la Conférence au sommet de Khartoum en août 1967 se résumait ainsi : pas de paix avec Israël, pas de négociations avec Israël, pas de reconnaissance d'Israël.

    En septembre 1968, l'Egypte déclencha une guerre d'usure qui consistait à des opérations sporadiques sur les rives du canal de Suez. Cette guerre d'usure déboucha sur une véritable guerre locale infligeant de lourdes pertes aux deux parties. Cette guerre dura jusqu'en 1970 et se conclut par l'acceptation par l'Egypte d'un cessez-le-feu tout au long du canal de Suez.

    En 1969, Yasser Arafat prit la direction de l'Organisation de Libération de la Palestine. C'est à ce moment-là que le sentiment nationaliste arabe palestinien commença à gagner la population Arabe de Palestine. Dans le monde aussi, l'amalgame Palestiniens = Arabes s'est faite à cette période-là.

    La trêve entre Israël et ses voisins fut de courte durée puisque trois ans plus tard, en 1973, se profila une nouvelle guerre...

     

    La Guerre de Kippour

     

    Ce fut le 6 octobre 1973 qu'une nouvelle offensive eut lieu contre Israël. L'Egypte et la Syrie ont sûrement du s'imaginer qu'Israël serait distrait et affaibli par le jeûne de Yom Kippour et donc serait plus facile à vaincre. C'est donc le jour de Yom Kippour que les deux pays décidèrent d'attaquer par surprise Israël. L'Egypte traversa pour cela le canal de Suez et la Syriereprit possession du plateau du Golan.

    Tsahal reprit l'avantage en trois semaines. L'armée israélienne repoussa les armées des deux pays simultanément, traversa le canal de Suez et avança jusqu'à 32 kilomètres de Damas, la capitale syrienne. Une négociation de deux ans entre Israël et ces deux pays se conclut par un retrait partiel des territoires annexés pendant la guerre.

     

     

    Opération Litani

    A la suite de plusieurs attentats et d'autres actions terroristes, le gouvernement de Menahem Begin ordonna à Tsahal d’opérer contre les organisations terroristes palestiniennes installées au Sud-Liban. L’opération Litani débuta le 11 mars 1978. Tsahal parvint à repousser l’OLP au-delà de la rivière Litani.

    Dans la nuit du 14 au 15 mars, l’aviation israélienne bombarda, avec une intensité exceptionnelle, les cibles terroristes du Sud-Liban. Le lendemain, les tanks de Tsahal pénétrèrent au Sud-Liban et l’armée israélienne contrôla, au bout de deux jours, le sud du pays jusqu’au fleuve Litani, à l’exception de la ville de Tyr.

    Les principales opérations militaires furent concentrées dans quatre secteurs dans le but de créer une continuité territoriale. La majeure partie des terroristes a fuit à l’arrivée des troupes israéliennes. Pendant les six jours de cette opération, 300 personnes trouvèrent la mort au cours de cette opération et Tsahal réussit à détruire la plupart des bases des organisations palestiniennes installés au Sud-Liban.

    Le 19 mars 1978, le Conseil de sécurité de l’ONU vota la résolution 425 exigeant le retrait de Tsahal et le déploiement d’une force d’interposition. Ezer Weizman, le ministre de la Défense de l’époque, donna l'ordre aux troupes de Tsahal de se retirer.

    Simultanément au retrait, une force libanaise chrétienne se déploya le long de la frontière avec Israël, constituant, sur 15 à 30 kilomètres, une zone de sécurité. En juin 1978, naquit l’Armée du Liban Sud (ALS). Le conseil de sécurité de l’ONU décida, au même moment, la création d’une force de paix (UNIFIL).
    La force internationale placée par l’ONU ne parvint pas à stopper les attaques de terroristes palestiniens vers Israël.

    En 1982, l'Egypte signa un accord de paix avec Israël, aucun problème particulier avec la Jordanie, mais c'est au Nord d'Israël que les nuages s'amoncelèrent.

    En janvier 1982, Ariel Sharon contacta Bashir Gemayel, le chef des chrétiens du Liban, désirant comme ses coreligionnaires s'affranchir de l'emprise de la Syrie sur le Liban.

    L’OLP attaqua Israël et des attentats contre les villes et villages de la Galilée (Nord d'Israël), engendrant  de nombreuses victimes et de graves dommages sur plus de 30 villes et villages du Nord de la Galilée Le 5 juin, Israël lança des attaques aériennes contre des camps terroristes dans les alentours de Beyrouth. Celles-ci furent une en riposte à un attentat perpétré contre l'Ambassadeur d'Israël à Londres, Shlomo Argov,  deux jours plus tôt par le groupe terroriste palestinien Abou Nidal, localisé par Israël au Liban, aux alentour de Beyrouth.

    Dans la nuit du 5 au 6 juin 1982, Tsahal traversa la frontière libanaise le gouvernement israélien avait voté une offensive restreinte de deux jours de combat et de 40 kilomètres d’avancée. L'Opération s'est intitulée « Paix en Galilée ». La progression des troupes fut rapide  Le 9 juin Tsahal poursuivit son ascension vers le Nord où l’aviation détruit les batteries de missiles Sam. 22 Migs syriens sont abattus le premier jour et plus de 50 à la fin des combats. Le 11 juin Tsahal pénétra dans les faubourgs de Beyrouth où de violents affrontement eurent lieu  entre Tsahal, le Hezbollah et l'OLP, notamment sur la route Beyrouth- Damas. Le 25 juin une embuscade syrienne fut tendue à Sultan Yakub. L'armée syrienne enleva trois soldats israéliens.

    En diaspora, les communautés juives furent très préoccupées : Israël est de plus en plus isolé sur la scène internationale.

    En août Bachir Gemayel, allié d’Israël. fut élu à la présidence du Liban. Le 14 septembre 1982, il fut assassiné.


    Sabra & Shatila


    A la suite des massacres commis dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, le gouvernement d'Israël décidait le 28 septembre 1982 de créer une commission d'enquête. Une telle commission, aux termes de la loi, est nommée par le président de la Cour suprême. Totalement indépendante du pouvoir politique, elle jouit de prérogatives analogues à celles d'un tribunal et a la capacité d'entendre tous les témoignages qui lui semblent nécessaires à la découverte de la vérité.

    La commission d'enquête sur les massacres de Sabra et Chatila était composée de trois membres : le président de la Cour suprême lui-même, le juge Itzhak Kahane ; le juge Aharon Barak, à l'époque juge à la Cour suprême et aujourd'hui président de la Cour suprême ; et le général de réserve Yona Efrat. Ils étaient assistés par une équipe de juristes de haut niveau.

    La commission Kahane a remis le 8 février1983 un rapport, long et détaillé, décrivant les événements qui se sont produits à Beyrouth en septembre 1982 en mettant l'accent sur l'implication des responsables israéliens à tous les niveaux. Les informations qui suivent reposent largement sur ce rapport.

     

    Le Liban, en proie à une guerre depuis 1975,  Au moment des événements de Sabra et Chatila, le Liban était en proie à une guerre civile qui se poursuivit depuis 1975. Celle-ci infligea à la population libanaise des atrocités en grand nombre : massacres de chrétiens par des Palestiniens dans la ville de Damour en janvier 1976, massacre de Palestiniens par des chrétiens au camp de Tel Zaatar en août 1976, etc.

    L'intervention israélienne, qui débuta le 6 juin 1982, avait pour objectif, une fois éliminées les bases palestiniennes au Sud-Liban, de libérer le restant du pays de l'emprise des Syriens et des Palestiniens. C'est dans cet esprit qu'Israël s'est allié aux Forces libanaises, la milice chrétienne dominée par le parti phalangiste que dirige la famille Gemayel. Bien que les Phalangistes ne participaient pas aux combats, l'espoir qu'après la neutralisation des forces étrangères ceux-ci contribueraient à rétablir une autorité libanaise sur le pays et qu'un nouveau gouvernement signera la paix avec Israël motiva la décision.

    Le 25 juillet 1982, un mois et demi après l'entrée des forces israéliennes au Liban, la ville de Beyrouth-Ouest fut totalement encerclée par Tsahal.

    Le 23 août, le dirigeant chrétien Bechir Gemayel fut élu président du Liban. Dans les jours qui suivirent les forces palestiniennes et syriennes quittèrent Beyrouth, cependant diverses sources concordaient sur le fait que ce retrait n'était pas total et que près de deux mille combattants demeurèrent sur place. Israël n'en tint pas compte, supposant qu'avec l'entrée en fonctions du nouveau président la souveraineté libanaise sera instaurée sur l'ensemble du Liban. Mais le mardi 14 septembre 1982, Bechir Gemayel fut assassiné dans un attentat. Sa mort remit alors en question l'équilibre des forces et du même coup, la non intervention israélienne. Les dirigeants israéliens décidèrent aussitôt d'ordonner à Tsahal d'entrer dans la ville de Beyrouth-Ouest et l'ordre de ne pas pénétrer dans les camps palestiniens de Beyrouth, où des combattants armés étaient encore implantés, fut clairement donné. La gestion de ces camps devait incomber aux Libanais. Tsahal établit alors un poste de commandement au-dessus du toit d'un immeuble avoisinant les camps palestiniens de Sabra et Chatila. À partir du mercredi 15 septembre, des tirs nourris furent dirigés depuis l'intérieur des camps contre le poste de commandement et contre une unité de Tsahal stationnée dans les environs. Ces tirs firent un mort et plusieurs blessés. Les Israéliens ripostèrent tout en restant en dehors des camps.

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  • Le 21 mars 2010

    Alors que le Hamas impose de nouvelles lois islamiques, il est bon de revenir sur les dernières annonces discriminatives qui font des femmes des objets sans valeur !

    “Non monsieur, à partir d’aujourd’hui, vous n’aurez plus le droit de couper les cheveux de Madame”. Voilà comment Walid, 32 ans et coiffeur depuis 17 ans, viens d’apprendre que 70% de sa clientèle ne viendra plus se faire couper les cheveux. C’est un membre du Hamas qui lui apprend la nouvelle. Walid ne comprend pas. Aux dernières élections, il avait voté pour le Hamas. Aujourd’hui, il se sent trahi par le mouvement. Ce dernier lui enlève désormais le pain de la bouche. “J’ai peur pour mes enfants. Je vais leur donner quoi à manger maintenant que je ne peux plus couper les cheveux des femmes? Aucune compensation n’est prévue par le Hamas. Je cours au suicide.” Le mouvement terroriste islamique semble perdre, petit à petit, sa légitimité.

    Majla Shawa à 29 ans. Elle raconte que dans la ville de Gaza, il y avait cinq coiffeurs pour femmes.  La semaine dernière, elle s’est encore fait faire un brushing et une couleur. Mais à partir d’aujourd’hui, les choses changent. Pour cette femme de la classe huppée de Gaza, rien n’empêchera son coiffeur de travailler: “je pense que le mieux c’est de le faire venir à la maison. Une fois de temps en temps, j’appellerais mes amies et avec l’accord de mon mari, il nous coupera directement les cheveux et fera nos soins. De quel droit la politique vient-elle se mêler de notre coiffeur ?”
    Pour justifier de son annonce, le porte parole du Hamas a dit: “Les femmes n’ont plus besoin d’aller chez le coiffeur. C’est la loi islamique qui veut cela. Et puis, de toutes façon, les femmes doivent se couvrir les cheveux.” L’ambiance générale à Gaza est de plus en plus religieuse et conservatrice.

    Pour Nour, 21 ans: “le port du niqab augmente beaucoup, mais je ne pense pas que ce soit à voir avec le Hamas – c’est juste la réalité de la société, les femmes le font de leur propre chef. Je soutiens pleinement le hijab. C’est notre religion. C’est plus sûr et plus confortable pour une femme et cela évite que les hommes soient trop excités."

    Hamida à 23 ans et est étudiante. Elle, elle déplore les nouvelles lois islamiques:
    ”Les filles sont obligées de porter une robe longue et large au lieu de leur uniforme scolaire. Le Hamas applique les mêmes règles qu’en Iran. Ils mettent désormais des équipes de femmes espionnes dans la rue qui patrouillent pour vérifier ce que les femmes portent. On peut aller en prison pour rien aujourd’hui! Le Hamas détruit la réputation de l’islam, en disant que nous devons les écouter car c’est la religion. Voilà comment ils ont gagné les élections.” (JSS News)

     


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  • Par Caroline B. Glick | Jerusalem Post - Adaptation française de Sentinelle 5770 ©

    samedi 20 mars 2010

    Obama déclare avoir lancé une guerre politique contre Israël dans l’intérêt de la paix. Mais cette déclaration aussi, ne résiste pas à l’examen. Pourquoi le président Obama a-t-il décidé de fomenter une crise dans les relations des USA avec Israël ? Certains commentateurs ont clamé que c’est la faute d’Israël. Comme ils le disent, la nouvelle qu’Israël n’a pas interdit la construction juive à Jérusalem – après avoir de façon répétée refusé d’interdire une telle construction – a conduit Obama à un accès de rage incontrôlée dont il doit encore se calmer.

    Bien que populaire, cette déclaration n’a pas de sens. Obama n’est pas surnommé « Obama au sang froid » pour rien. Il n’est pas crédible d’arguer que la décision du bureau de planification local de Jérusalem d’approuver la construction de 1.600 unités de logements à Ramat Schlomo ait conduit l’Obama au sang-froid dans une crise de rage contre le Premier Ministre Benyamin Netanyahou.

    Obama déclare lui-même qu’il a lancé une guerre politique contre Israël dans l’intérêt de la promotion de la paix. Mais cette déclaration aussi, ne résiste pas à l’examen.

    Vendredi, Obama a donné l’ordre à la secrétaire d’Etat Hillary Clinton de présenter à Netanyahou un ultimatum en quatre parties.

    D’abord, Israël doit annuler l’approbation des unités de logements à Ramat Schlomo.

    Ensuite, Israël doit interdire toute construction pour les Juifs dans les quartiers de Jérusalem construits depuis 1967.

    Troisièmement, Israël doit faire un geste envers les Palestiniens pour leur démontrer leur volonté de paix. Les USA suggèrent la libération de centaines de terroristes palestiniens des prisons israéliennes.

    Quatrièmement, Israël doit donner son accord pour négocier toutes les questions essentielles, y compris la partition de Jérusalem (incluant les quartiers juifs construits depuis 1967 qui sont désormais le foyer de plus d’un demi million d’Israéliens) et l’immigration de millions d’Arabes étrangers hostiles en Israël sous la rubrique du soi-disant « droit au retour », dans le cadre des négociations indirectes avec les Palestiniens, médiées par le gouvernement Obama.

    A ce jour, Israël a maintenu que des discussions essentielles ne peuvent être conduites que lors de négociations directes entre dirigeants israéliens et palestiniens.

    Si Israël n’accepte pas toutes les quatre exigences américaines, alors le gouvernement Obama boycottera Netanyahou et ses ministres de haut rang. Dans ce cas, cela signifie que si Netanyahou vient à Washington la semaine prochaine à la conférence de l’AIPAC, aucun officiel de haut rang du gouvernement US ne le rencontrera.

    L’ultimatum d’Obama montre clairement que la médiation de paix entre Israël et les Palestiniens n’est pas un objectif qu’il veut atteindre.

    Les nouvelles exigences d’Obama suivent des mois de pression américaine qui ont finalement obligé Netanyahou à annoncer son soutien à un Etat palestinien et un gel de dix mois de la construction juive en Judée et en Samarie. Aucun gouvernement israélien ne s’était jamais auparavant vu contraint de faire cette dernière concession.

    Netanyahou a été conduit à croire qu’en échange de ces concessions, Obama commencerait à se comporter comme ses prédécesseurs l’étaient : un médiateur crédible. Mais au lieu d’agir comme ses prédécesseurs, Obama a agi comme les Palestiniens. Plutôt que de récompenser Netanyahou pour avoir pris un risque pour la paix, Obama a, selon le modèle de Yasser Arafat et Mahmoud Abbas, empoché les concessions de Netanyahou et fait monter ses exigences. Ce n’est pas le comportement d’un médiateur. C’est le comportement d’un adversaire.

    Alors que le président des USA traite Israël comme un ennemi, les Palestiniens n’ont aucune raison de donner leur accord pour s’asseoir et négocier. De fait, ils n’ont pas d’autre choix que de déclarer la guerre.

    Ainsi, à la suite de l’agression d’Obama contre le droit d’Israël sur Jérusalem, l’incitation à la haine des Palestiniens contre Israël et les Juifs a monté à des niveaux jamais vus avant l’éruption de la dernière guerre terroriste en septembre 2000. Et exactement comme la nuit fait suite au jour, cette incitation a conduit à la violence. Les émeutes arabes de la semaine dernière, de Jérusalem à Jaffa, et l’offensive renouvelée de roquettes provenant de Gaza sont liées directement aux attaques malveillantes d’Obama contre Israël.

    Mais si la campagne contre Israël n’était pas motivée par une crise de mauvaise humeur présidentielle, et n’a pas pour but de promouvoir la paix, qu’est-ce qui l’explique ? A quoi veut en venir Obama ?

    Il y a cinq explications au comportement d’Obama. Et elles ne s’excluent pas mutuellement.

    D’abord, l’attaque d’Obama contre Israël est certainement liée à l’échec de sa politique avec l’Iran. Au cours de la semaine passée, les officiels de haut rang de l’administration US, dont le Général David Petraeus, ont lancé des déclarations malveillantes et diffamatoires contre Israël, insinuant que la construction de foyers pour les Juifs à Jérusalem est une cause primordiale du mauvais comportement iranien et de ses vassaux en Irak, en Afghanistan, au Liban, en Syrie et à Gaza. Suivant ce mode de pensée, si Israël revenait simplement aux lignes indéfendables d’armistice de1949, les centrifugeuses iraniennes cesseraient de tourner, et la Syrie, al Qaïda, les Taliban, le Hezbollah, le Hamas et les Gardes de la Révolution d’Iran transformeraient tous leurs glaives en socs de charrues.

    Ensuite, encore plus important que son utilité comme outil pour faire diversion à l’attention du public sur l’échec de sa politique envers l’Iran, l’attaque d’Obama contre Israël pourrait bien avoir pour but la poursuite de cette politique de défaite. En particulier, il pourrait attaquer Israël pour tenter d’obliger Netanyahou à accorder à Obama un droit de veto sur toute frappe israélienne contre les installations nucléaires de l’Iran. A savoir que la campagne anti-Israël peut être un moyen d’obliger Israël à attendre alors pendant qu’Obama autorise l’Iran à se construire un arsenal nucléaire.

    Au cours de mois écoulés, une succession sans fin de dirigeants de haut rang de l’administration américaine est venue à Jérusalem dans l’objectif déclaré de convaincre Netanyahou d’abandonner le droit d’Israël à frapper indépendamment les installations nucléaires de l’Iran. Tous ces officiels sont revenus à Washington les mains vides. Peut-être Obama a-t-il décidé que puisqu’une simple pression avait échoué à apaiser Netanyahou, il etait temps de lancer une attaque frontale contre lui.

    Cela nous amène à la troisième explication des motifs d’Obama de mener la guerre contre le gouvernement israélien démocratiquement élu. Les conseillers d’Obama ont déclaré aimablement à des journalistes qu’Obama veut faire tomber le gouvernement Netanyahou. Par des exigences que Netanyahou et ses partenaires de la coalition ne peuvent pas accepter, Obama espère soit faire tomber le gouvernement et remplacer Netanyahou et le Likoud par Tzipi Livni [désormais] d’extrême Gauche et son Parti ‘Kadima’, ou bien obliger les Partis ‘Israël Beteïnou’ et ‘Shas’ à lâcher la coalition et conduire Netanyahou à accepter Tzipi Livni comme Premier ministre adjoint. Livni, bien sûr, a gagné le cœur d’Obama quand en 2008, elle a opté pour une élection plutôt que d’accepter l’exigence du ‘Shas’ qu’elle assure la protection de Jérusalem unifiée.

    La quatrième explication du comportement d’Obama est qu’il cherche à réaligner la politique étrangère des USA loin d’Israël. Les tentatives constantes d’Obama de cultiver des relations avec le président non élu de l’Iran Mahmoud Ahmadinejad, le laquais arabe d’Ahmadinejad, le dictateur syrien Bashar Assad, et le Premier ministre islamiste turc Recep Tayip Erdogan, démontrent qu’il considère le développement des relations américaines avec ces régimes anti-américains comme un but prioritaire de sa politique étrangère.

    Etant donné que tous ces dirigeants ont exigé qu’en échange de meilleures relations, Obama abandonne Israël comme allié des USA, et à la lumière des positions anti-Israël professées par plusieurs de ses conseillers de haut rang pour la politique étrangère, il est possible qu’Obama cherche à abaisser les relations américaines avec Israël. Sa critique sévère et constante d’Israël qui serait obstructionniste et arrogant a conduit à clamer dans certaines enquêtes qu’au cours de l’année passée, le soutien populaire d’Israël aux USA est tombé de 77 à 58 %.

    Plus Obama remplit les titres des journaux d’allégations prétendant qu’Israël est responsable de tout, depuis les morts des combattants américains en Irak et en Afghanistan, jusqu’au programme nucléaire de l’Iran, moins on peut s’attendre à ce que ces nombres baissent. Et plus le soutien populaire américain pour Israël tombe, plus il sera facile pour Obama d’ourdir une brèche ouverte avec l’Etat juif.

    L’explication finale du comportement d’Obama est qu’il instrumentalise cette crise fabriquée pour justifier l’adoption d’une position ouvertement anti-israélienne vis-à-vis des Palestiniens. Jeudi, le journal ‘The New York Times’ a rapporté que les officiels de l’administration prévoient qu’Obama présentera son propre “plan de paix”. Suivant le déni de l’administration du droit d’Israël sur Jérusalem, un “plan Obama” exigera sans aucun doute le retrait d’Israël aux lignes d’armistice indéfendables de1949, et l’expulsion de quelques 700.000 Juifs de leurs foyers.

    De même, la crise fabriquée par Obama avec Israël pourrait lui ouvrir la voie vers la reconnaissance d’un Etat palestinien si les Palestiniens poursuivent leur menace de déclaration unilatérale d’un Etat l’an prochain, sans tenir compte du statut des négociations avec Israël. Une telle décision américaine pourrait à son tour conduire au déploiement de forces américaines en Judée et en Samarie pour « protéger » l’Etat palestinien déclaré unilatéralement sans Israël.

    Aussi bien le comportement d’Obama que les objectifs politiques qu’il indique, démontrent clairement que la politique actuelle de Netanyahou tentant d’apaiser Obama par des concessions concrètes n’est plus justifiée. Obama n’est pas intéressé à être convaincu. La question qui se pose est : que devrait faire Netanyahou ?

    L’un des fronts dans la guerre ouverte par Obama est intérieur. Netanyahou doit s’assurer qu’il maintient un soutien populaire intérieur pour son gouvernement pour faire échouer le plan d’Obama de renverser son gouvernement. Jusqu’à présent, en grande partie du fait de la méchanceté sans précédent d’Obama, le soutien intérieur à Netanyahou est resté stable. Un sondage réalisé pour le journal IMRA cette semaine par Maagar Mohot montre qu’un total de 75 % d’Israéliens pensent que le comportement d’Obama à l’égard d’Israël n’est pas justifié. De même pour Netanyahou, 71 % des Juifs israéliens pensent que son refus d’accepter l’exigence d’Obama d’interdire la construction juive à Jérusalem prouve que c’est un dirigeant fort. De même, un sondage de Shvakiml Panorama pour Radio Israël montre que le soutien public à ‘Kadima’ est tombé de plus de 30 % depuis la dernière élection l’an passé.

    L’autre front de la guerre d’Obama est le public américain. En reprochant à Israël l’état du Moyen-Orient et en lançant des piques personnelles contre Netanyahou, Obama cherche à faire tomber le soutien populaire américain pour Israël. En construisant une stratégie pour contrer les décisions d’Obama, Netanyahou doit garder deux questions en tête.

    D’abord, aucun dirigeant étranger ne peut gagner un concours de popularité contre un président des USA en fonction. De là, Netanyahou doit continuer d’éviter toute attaque personnelle contre Obama. Il doit limiter sa contre-offensive à la défense des intérêts d’Israël et à la politique de son gouvernement.

    Ensuite, Netanyahou doit se souvenir que l’hostilité d’Obama envers Israël n’est pas partagée par la majorité des Américains. L’objectif de Netanyahou doit être de renforcer et d’augmenter la majorité des Américains qui soutiennent Israël. A cette fin, Netanyahou doit aller à Washington la semaine prochaine et parler à la conférence annuelle de l’AIPAC comme prévu, malgré la menace de boycott de l’administration.

    A Washington, Netanyahou doit rencontrer tous les membres du Congrès et du Sénat qui souhaitent le voir ainsi que tous les membres de l’administration qui veulent le contacter. De plus, il doit donner le plus possible d’entretiens à des réseaux de télévision, de journaux, et de programmes de radio de grande diffusion de façon à faire passer directement son message au Peuple américain.

    Obama a montré clairement qu’il n’est pas l’allié d’Israël. Et pour le reste de son mandat, il fera tout son possible pour dégrader les relations des USA avec Israël en maintenant ses génuflexions constantes à l’égard de l’Iran, de la Syrie, des Palestiniens, et de la Turquie.

    Mais comme Israël, les USA sont un pays libre. Et aussi longtemps que le soutien populaire pour Israël se maintiendra, les options d’Obama seront limitées. La tâche de Netanyahou est de maintenir ce soutien face à l’hostilité du gouvernement US, tout en accomplissant la stratégie politique à l’égard de l’Iran ainsi que des Arabes nécessaires pour assurer la survie et la prospérité d’Israël à long terme.

    Jerusalem Post

    DesInfos.com

    Petit avis personnel : on ne peut pas prétendre que les Etats-Unis soient un pays de liberté. Il faudrait être bien naïf pour tomber dans ce bon vieux panneau nationaliste, patriotique, du rêve américain ! Les Etats-Unis ont maintes fois prouvé qu'il suffisait d'avoir de l'argent pour avoir raison, et la liberté de ce pays est un leurre confirmé par le Patriot Act qui met sur écoute tous les états-uniens, comme des présumés coupables, depuis les attentats du World Trade Center, ce Patriot Act introduit par George W Bush et reconduit par Barak Obama, qui justifie les contrôles biométriques dans les aéroports. Je rappelle enfin qu'il n'est pas possible de qualifier un pays de pays libre quand l'Histoire de ce pays refuse les Amérindiens, les Noirs, les communistes, fait ami-ami avec les nazis, les protégeant, les aidant dans leur fuite, leur octroyant des postes prestigieux en échange de leurs connaissances, sympathisent avec des dictatures (l'Iran, entre autres), organise des coups d'Etat dans d'autres pays (au gré de ses intérêts), et fait perpétuellement ingérence dans la politique interne des pays.
    Si l'opinion publique états-unienne soutient majoritairement Israël, il suffira à Obama d'inverser la tendance en transformant Israël en monstre, en pays infréquentable et honteux et l'opinion de la population des Etats-Unis changera à l'égard d'Israël. Les Etats-Unis ont bien du apprendre ça de leurs copains les Nazis "Plus longtemps on répète un mensonge, plus les gens le tiennent pour vérité", c'est un principe de Goebbels que les petits protégés des Etats-Unis ont bien pu leur confier pendant Overcast. Et comme le disait le journaliste Max Bracknett dans l'excellent film "Mad City" de Costa Gavras "L'opinion publique est très versatile". Et comme l'a brillamment montré ce film, on peut facilement fabriquer un monstre. Je pense qu'Israël en sait d'ailleurs quelque chose, justement, en tant que monstre fabriqué.

    Aestilli Ellie @ FFT - Fight For Truth, 22 mars 2010


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