• Le 17 mars 2010

    Le mouvement islamiste Hamas a renouvelé mercredi son appel à une Intifada, un soulèvement populaire, pour défendre Jérusalem et lutter contre sa "judaïsation" par Israël, au lendemain des violents heurts dans le secteur oriental de la Ville Sainte.

    "Nous considérons que l'Intifada face à l'occupant (israélien) est une obligation fondamentale pour mettre fin à son mépris envers le peuple palestinien et ses lieux saints", a affirmé le gouvernement du Hamas dans un communiqué.

    Il a appelé les Palestiniens à "exprimer leur colère par tous les moyens disponibles, et à empêcher l'occupant de poursuivre ses tentatives de judaïser Jérusalem, en prendre le contrôle et en modifier son caractère arabo-islamique".

    Le Hamas contrôle la bande de Gaza mais a peu de présence visible en Cisjordanie, où siège l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, avec laquelle il est à couteaux tirés depuis 2007.

    Des heurts violents ont opposé mardi Palestiniens et forces de sécurité israéliennes à Jérusalem-Est, les plus importants depuis plusieurs années, dans un climat de vives tensions politico-religieuses.

    Ces heurts faisaient suite à l'inauguration la veille de la synagogue historique de la Hourva, reconstruite dans le quartier juif de la Vieille ville. Le Hamas avait appelé à une "journée de la colère" pour protester contre cette inauguration.

    La première Intifada a éclaté en 1987 avec une flambée de violences dans les territoires palestiniens occupés, et a pris fin en 1993 avec la signature des accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne.

    La deuxième Intifada, dite "l'Intifada d'Al-Aqsa", a été déclenchée en septembre 2000 à la suite d'une visite du chef de la droite israélienne de l'époque, Ariel Sharon, sur l'esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l'islam, dans la Vieille ville de Jérusalem. (Alliance.fr)

     


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  • A la suite d'un article publié sur Betapolitique annonçant la création de l'autoproclamé "Tribunal de Russel" sur la Palestine disant ceci :

    "Tribunal Russell et résistance
    La première session du Tribunal Russell sur la Palestine aura lieu à Barcelone, les 1, 2 et 3 mars 2010. Il s’agira pour cette instance « de se pencher sur l’inapplication du droit (...) » et de souligner les responsabilités de la communauté internationale, cette dernière ne pouvant continuer à fuir ses obligations, plutôt que d’attribuer de bons ou mauvais points aux parties qui se font face sur le terrain.


    Il y a très exactement un an, Stéphane Hessel déclarait à ce sujet : « (...) Ce tribunal d’opinion vise à éveiller les consciences sur la responsabilité de la communauté internationale dans la perpétuation du conflit. Intellectuels, militants de la paix, juristes, politiques, membres d’organisations et d’associations internationales ont tous répondu à cet appel pour mettre en lumière les responsabilités qui incombent à nos gouvernements. Il ne suffit pas de dénoncer la violation du droit, il faut œuvrer pour y mettre un terme. Or nos gouvernements pèchent non seulement par leur inaction mais aussi parfois en contribuant directement ou indirectement à la pérennisation de l’illégalité. Notre mobilisation est donc essentielle pour forcer lesdits gouvernements à prendre enfin les mesures qui s’imposent. Une telle mobilisation peut être salvatrice pour les peuples de la région et pour nous-mêmes (...) »

    Les six questions auxquelles devront répondre le jury de ce tribunal d’opinion sont les suivantes :


    1. L’Union européenne et ses États membres ont-ils manqué à leur obligation de promouvoir et de faire respecter le droit du peuple palestinien à l’autodétermination ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ce droit ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ce droit ?


    2. L’Union européenne et ses États membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international humanitaire à l’égard du peuple palestinien en ce qui concerne le blocus de la bande de Gaza et l’opération militaire israélienne « Plomb durci » ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ce droit ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ce droit ?


    3. L’Union européenne et ses États membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international humanitaire et le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses ressources naturelles en ce qui concerne l’installation de colonies de peuplement et de pillage des ressources naturelles par Israël dans les Territoires palestiniens ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ces droits ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ces droits ?


    4. L’Union européenne et ses États membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international humanitaire, le principe de non acquisition de territoire par la force et le droit à l’autodétermination du peuple palestinien en ce qui concerne l’annexion par Israël de Jérusalem-Est ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ces droits ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ces droits ?


    5. L’Union européenne et ses États membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international en ce qui concerne l’édification du mur par Israël dans les Territoires palestiniens ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ce droit ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ce droit ?
    6. Au regard de ce qui précède, l’Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international et le droit européen dans le cadre des accords signés entre l’Union européenne et l’État israélien ?


    Les chefs de gouvernement, ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union Européenne, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et la Haute Représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton, ont été informés de la tenue de la session du Tribunal et invités à venir présenter des arguments pour la défense, « s’ils le souhaitent ( !) ».


    Seront-ils présents ? Rien n’est moins sûr, mais la plus grande publicité devra en tout cas être faite autour des conclusions de ce tribunal de la conscience et ce, malgré une attitude hexagonale et européenne le plus souvent assez indifférente au droit international rapporté aux strictes droits de l’homme, sujet très peu médiatisé par temps de campagne électorale, et pourtant oh combien préoccupant. A suivre donc dans une petite semaine."
    , j'ai réagi en postant le 24 février 2010 un commentaire sur Betapolitique que vous avez peut-être déjà aperçu sur lessakele.over-blog.fr, sur aschkel.info, sur jerusalemplus.tv et peut-être aussi sur d'autres sites. Cette diffusion s'est fait d'un commun accord avec Aschkel (je la remercie pour son aide à la diffusion de mon commentaire). Je tenais néanmoins à apporter une modification à mon commentaire. Je publie donc mon commentaire ci-dessous et j'ajoute mes modifications ensuite :

    "Eh bien ! Le "Tribunal" Russell sur la Palestine commence très fort. Tout d'abord il faut rappeler que le Tribunal Russel n'est pas le "Tribunal" Russel sur la Palestine.
    Ce dernier n'est qu'un usurpateur s'inspirant du premier et reprenant le même nom afin de marquer les conscience et faire un parallèle odieux entre la Palestine et le Vietnam. Ensuite, un tribunal est censé, en principe représenter la justice et se doit donc d'être impartial. Le spectacle que nous offre ce tribunal imposteur est l'image d'une totale partialité en faveur des Palestiniens et à l'encontre des Israéliens : 6 questions posées, 6 questions visant à condamner Israël sur un point ou sur un autre, et sur les 6 questions, pas une ne reconnaît des torts aux Palestiniens. Israéliens 100 %, Palestiniens 0 %... Est-ce cela la justice ? Est-ce cela l'équité ? Est-ce cela l'objectivité ? Est-ce cela l'impartialité ?

    Cet autoproclamé tribunal est une insulte à la justice, à l'honnêteté, à l'équité et à la transparence ! Cet autoproclamé tribunal n'est qu'une diatribe fasciste de la pire espèce : celle qui
    usurpe la notion de Résistance et la salit dans le même temps en en pervertissant le combat afin de justifier un parti pris invariablement anti-israélien et foncièrement antisémite, niant le droit aux Juifs de vivre en paix dans un Etat qui serait le leur, en niant le droit à l'auto-détermination du peuple Juif sur sa terre, en trompant l'opinion publique avec des positions publiques défendues par des mensonges éhontés à l'encontre de sa bête noire, l'Etat d'Israël, en perpétuant ceux-ci, en jugeant et condamnant systématiquement l'Etat Dreyfus, l'Etat juif... l'Etat d'Israël.

    J'ACCUSE ce tribunal fantoche, autoproclamé et mensonger de jeter de l'huile sur le feu du conflit tout en prétendant vouloir l'éteindre.

    J'ACCUSE ce tribunal de servir d'intérêts qui ne sont pas la justice, la transparence et l'équité, mais une cause politicienne au goût plus que douteux.

    J'ACCUSE son parti pris délibéré contre Israël (vous noterez d'ailleurs que son nom est déjà partial) puisque son objectif avoué n'est pas de défendre quelque notion de justice que ce soit, de condamner les exactions commises par Israéliens ET Palestiniens mais est de faire punir Israël (et seulement lui), le faire condamner internationalement, le livrer à un lynchage absurde et criminel (comme ils le sont tous) afin de servir une cause biaisée car basée sur la désinformation la plus vile et la plus veule dont la motivation secrète demeure la condamnation et l'anéantissement du
    peuple Juif.

    J'ACCUSE ce tribunal fantoche de tenter se substituer au Droit pour faire appliquer le Non-Droit et l'ignominie, de reconstituer les tribunaux staliniens où l'accusé n'a droit à aucune défense, car en réalité, ce n'est pas contre les Etats de la communauté internationale qui sont visés mais bien l'Etat d'Israël, et seulement lui.

    HONTE au tribunal autoproclamé de Russel sur la Palestrine.

    HONTE à Ken Coates, Nurit Peled et Leila Shahid pour avoir créé ce tribunal stalinien.

    HONTE à Stéphane Hessel, pour en avoir fait la promotion.

    Cet autoproclamé tribunal est un outrage aux droits humains qu'il prétend défendre.

    Il est d'ailleurs intéressant de noter parmi les fondateurs de ce tribunal, la présence de Leila Shahid (petite fille de Hadj Amid al Husseini, plus connu sous le nom du (Grand Mufti de Jérusalem, antisémite notoire, grand allié des nazis (les photos et documents existent et sont disponibles. On l'y voit en compagnie de nazis -dont Hitler- et passant en revue ses troupes faisant le salut nazi), ce Grand Mufti de Jérusalem, qui prônait l'extermination des Juifs où qu'ils soient, Leïla Shahid en a revendiqué d'ailleurs la filiation il y a peu dans le journal Le Monde. Leila Shahid qui était aussi représentante de l'OLP avec Yasser Arafat (lui aussi de la famille du Grand Mufti de Jérusalem, dont il se considérait officiellement comme le fils spirituel qu'il qualifiait, encore quelques années avant sa mort, de héros).

    L'OLP qui, dans sa charte, appelle à la destruction de l'Etat d'Israël (charte qui n'a jamais été abrogée à ce jour. Car même lorsqu'Arafat l'a publiquement déclarée caduque, il savait que cette même charte avait prévu le fait que ce type de décision ne pouvait être prise par une seule personne mais par l'ensemble des membres de l'OLP, ce qui n'a pas été le cas.

    Aestilli Ellie @ FFT - Fight For Truth, 19 mars 2010


    Modification à partir de "il savait que cette
    même charte avait prévu le fait que ce type de décision ne pouvait être prise par une seule personne mais par l'ensemble des membres de l'OLP, ce qui n'a pas été le cas."  :

    Il savait que cette même charte avait prévu le fait que ce type de décision ne pouvait être prise que par "un vote d’une majorité des deux-tiers de tous les membres du Congrès National de l’O.L.P., en session spéciale réunie dans ce but" (comme lke stipule son article 33 ("Article 33 : Cette charte ne sera pas changée sinon par un vote d’une majorité des deux-tiers de tous les membres du Congrès National de l’O.L.P., en session spéciale réunie dans ce but"). 

    La charte de l'OLP appelle toujours à la destruction de l'Etat d'Israël par la lutte armée. Elle n'a connu qu'un seul changement et une seule session spéciale, en 1968, et ce fut pour en durcir les clauses. Cette session n'a pas été réunie dans les années 90 ni dans les années 2000, quand Arafat promettait qu'il retirerait de la charte tous les articles appelant à la non reconnaissance de l'Etat d'Israël, ainsi que tous ceux qui appelaient à la lutte armée. De plus, des déclarations ultérieures ont prouvé qu'il n'en était nullement question et que la lutte armée contre Israël, la contestation de la légitimité du peuple juif sur sa terre ainsi que la propagande antisémite sont encore de mise à l'OLP : « La lutte contre l'ennemi sioniste n'est pas une question de frontières, mais touche à l'existence même de l'entité sioniste. » (Bassam-abou-Sharif, porte-parole de l'OLP, Kuwait News Agency - Agence de presse koweïtienne, 31 mai 1996).

    « La bataille ne se terminera pas avant que la totalité de la Palestine ne soit libérée » (Yasser Arafat, Voice of Palestine, novembre 1995).

    « Notre but est d'éliminer l'Etat d'Israël et d'établir un Etat qui soit entièrement palestinien » (Yasser Arafat, session privée avec des diplomates arabes en Europe, 30 janvier 1996. Cité dans le Middle East Digest, 7 mars 1996).

    « Nous perdrons ou nous gagnerons, mais notre regard restera fixé sur notre but stratégique, à savoir la Palestine du Jourdain à la mer. » (Marwan Barghouti, chef du Fatah de Cisjordanie, New Yorker, 2 juillet 2001).

    « Il n'y a pas de preuve tangible qu'il y ait la moindre trace ou le moindre vestige juif que ce soit dans la vieille ville de Jérusalem ou dans le voisinage immédiat » (Communiqué publié par le ministère palestinien de l'Information, 10 décembre 1997)

    « Le mur d'Al-Buraq [Mur des Lamentations] et sa place sont une propriété religieuse musulmane...Il fait partie de la mosquée Al Aqsa. Les Juifs n'ont aucun lien avec cet endroit » (Mufti de Jérusalem, nommé par Yasser Arafat, Al Ayyam [journal de l'Autorité palestinienne], 22 novembre 1997).

    « Ce n'est pas du tout le mur des Lamentations, mais un sanctuaire musulman » (Yasser Arafat, Maariv, 11 octobre 1996).

    « Tous les événements liés au roi Saul, au roi David et au roi Rehoboam se sont déroulés au Yémen, et aucun vestige hébreu n'a été trouvé en Israël pour la bonne et simple raison qu'ils n'y ont jamais vécu » (Jarid al-Kidwa, historien arabe, au cours d'un programme éducatif de l'OLP, en juin 1997 et cité dans Haaretz le 6 juillet 1997).

    « Abraham n'était pas juif, pas plus que c'était un Hébreu, mais il était tout simplement irakien. Les Juifs n'ont aucun droit de prétendre disposer d'une synagogue dans la tombe des patriarches à Hébron, lieu où est inhumé Abraham. Le bâtiment tout entier devrait être une mosquée » (Yasser Arafat, cité dans le Jerusalem Report, 26 décembre 1996).

    « La persécution des Juifs est un mythe mensonger que les Juifs ont qualifié d'Holocauste et ont exploité pour se faire plaindre » (Al Hayat Al Jadeeda , journal de l'Autorité palestinienne, 2 juillet 1998).

    « Les nazis ont probablement tué moins d'un million de Juifs et le mouvement sioniste a participé au massacre » (Citation tirée d'un livre d' Abou Mazen (Mahmoud Abbas), numéro deux de Yasser Arafat et négociateur de premier plan à Oslo).

    « La Shoah est un mensonge des Sionistes concernant de prétendus massacres perpétrés contre les Juifs » (Al Hayat Al Jadeeda , journal de l'Autorité palestinienne, 3 septembre 1997).

    « Il est bien connu que tous les ans les Juifs exagèrent de plus en plus la portée de ce que les nazis leur ont fait. Ils prétendent qu'il y a eu six millions de victimes, mais des recherches précises scientifiques démontrent qu'il n'y en a pas eu plus de 400 000 » (Télévision palestinienne, 25 août 1997).

    Aestilli Ellie @ L'Argument, 19 mars 2010


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  • Les demandes des Etats-Unis à Israël de ne rien faire contre le pouvoir en Iran (afin de répondre aux intérêts économiques US dans la région) ainsi que la récente crise entre les Etats-Unis et Israël, l'humiliation doublée d'une claque et d'une menace infligées par les premiers au second, rappelle combien il est impératif qu'Israël s'organise pour être totalement autonome. Israël a besoin des Etats-Unis pour recevoir des armes et donc se défendre contre les attaques répétées de ses ennemis. Les Etats-Unis ont aidé Israël depuis sa création financièrement et militairement, se sont invités comme médiateurs entre Israël et les Arabes palestiniens dans le cadre du processus de paix, mais toute cette aide n'est pas purement altruiste ou motivée par ce qui est juste (ldans l'après guerre, l'Operation Overcast dans laquelle les Etats-Unis ont aidé et protégé de très nombreux Nazis après la Shoah en échange de leurs connaissances militaires, stratégiques et scientifiques (à partir des expériences faites sur les déportés), les ont aidé à fuir vers l'Amérique du Sud avec de faux papiers pour certains et leur ont donné une nouvelle identité et des postes très prestigieux, tout ceci nous le rappelle). Si les Etats-Unis proposent de l'aide à Israël, ce n'est pas non plus par amour pour le peuple Juif. S'ils viennent en aide, c'est en contre-partie de quelque chose, c'est donnant-donnant. Et aujourd'hui, avec les demandes des Etats-Unis à Israël de ne pas intervenir contre le pouvoir en Iran (militairement ou par infiltration) ainsi que par la crise qui a éclaté entre Israël et les Etats-Unis, on découvre l'esquisse du tableau sur lequel les USA aident Israël à condition que celui-ci se plient à la ligne politique des Etats-Unis et que s'il ne le fait pas, tout peut s'arrêter soudainement : livraison d'armes, financements, soutien médiatique (quoi que bien relatif !) et que les USA peuvent donc se permettre d'humilier Israël, de le condamner pour vouloir construire 1 600 logements... en bref, les Etats-Unis démontrent qu'ils ne sont pas un allié et encore moins un ami d'Israël et qu'ils peuvent le trahir à tout moment.  Dans ces conditions, il est fondamental, et même vital, qu'Israël s'arrange pour devenir totalement indépendant et autonome sans pour autant refuser les aides spontanées qui lui seraient apportées de l'extérieur, mais en restant suffisamment autonome pour que les chantages, les menaces et les humiliations ne puissent plus jamais se produire à son encontre. Le peuple hébreu (le peuple juif, au cas où certains s'imagineraient  qu'il ne s'agit pas du même, n'est-ce pas Monsieur Sand ?) a été pendant plus de 2 000 ans tributaire des choix des autres peuples sur sa destinée, pendant plus de 2000 ans, il a été sous tutelle de ceux-ci, il est temps aujourd'hui que cela cesse. Les Hébreux sur leur terre doivent être debouts et libres.

    Israël est un Etat souverain, ce n'est pas le 51ème Etat des Etats-Unis. Ces derniers n'ont pas à s'ingérer dans les affaires de ce pays. Les Etats-Unis n'ont d'ailleurs pas à s'ingérer dans les affaires de quelque pays que ce soit. Barak Obama avait annoncé, peu de temps après son élection, que les Etats-Unis allaient désormais cesser de s'ingérer dans les affaires des autres pays. Avec les derniers agissements des Etats-Unis envers Israël, ainsi qu'avec l'ACTA (qui a été crée aux USA et qui engage les pays du monde entier), Obama a prouvé que cette déclaration était un pur mensonge.

    Israël doit vivre. Et sa survie dépend de son autonomie tout autant que de son indépendance.

    Si cela nécessite qu'il soit précurseur et qu'il remettre en cause l'ensemble du système capitaliste en inventant un nouveau système, un système juste, équitable, humain et écologiste dévoué au service de la population israélienne, et totalement autonome et indépendant, c'est alors un choix fondamental et vital qu'il devra prendre. N'en déplaise aux Etats-Unis et au reste des autres pays de la planète qui n'auraient alors plus d'emprise sur lui.

    "Israël serait isolé", pensez-vous ? Pas forcément. Il peut aussi montrer l'exemple. Mais quand bien même il le serait, ne l'est-il pas déjà ? En d'autres termes, Israël n'a rien à y perdre mais, au contraire, tout à y gagner.

    Aestilli Ellie @ L'Argument, 17 mars 2010.

     


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  • 14 mars 2010

     Un ancien représentant de l'Autorité palestinienne (AP) a exhorté les Arabes israéliens et les résidents palestiniens de Jérusalem à se rendre à la mosquée Al-Aksa "pour la protéger des plans israéliens". L'officiel du Fatah et détenteur du portefeuille de Jérusalem au gouvernement AP, Khaled Abd el Kader, a appelé les Palestiniens dimanche à "se rendre sur le site d'Al-Aksa pour sauver l'endroit" de ce qu'il qualifie de "tentatives israéliennes pour détruire la mosquée et la remplacer par un temple juif". Khader s'exprimait en amont d'une cérémonie prévue mardi pour célébrer la rénovation d'une synagogue dans le quartier juif de la Vieille Ville. Il a qualifié la rénovation de la synagogue de Hourva de "provocation" et a mis en garde Israël qui "joue avec le feu".

    La police a interdit les Arabes israéliens de se rendre sur le mont du Temple, craignant des émeutes. Seuls les détenteurs d'une carte d'identité israélienne et âgés de plus de 50 ans seront autorisés dans la mosquée. Cette restriction sera maintenue jusqu'à la cérémonie de la synagogue de Hourva, mardi.

    (Khaled Abu Toameh pour Jérusalem Post)

     


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  • dimanche 14 mars 2010

     Ce 10 mars 2010, le Parlement Européen a adopté une résolution visant à mettre en œuvre les recommandations du rapport du Juge Goldstone afin d’établir « les responsabilités pour toutes les violations du Droit international, y compris les cas allégués de crimes de guerre ». Pour ce faire, la résolution invite « les deux parties à mener dans les cinq mois des enquêtes qui satisfassent aux normes internationales d’indépendance, d’impartialité, de transparence, de rapidité et d’efficacité ».

    Elle rappelle également que « le respect du droit international humanitaire et des Droits de l’Homme par toutes les parties en présence et en toutes circonstances est un préalable indispensable à l’établissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient ». Enfin, le document n’omet pas de rappeler la conscience « des souffrances que le blocus fait endurer aux habitants de Gaza et salue l’appel lancé par le Conseil le 8 décembre 2009 en faveur de l’ouverture immédiate, durable et sans condition des points de passage ».

    Naturellement, les principes sur lesquels elle se fonde sont empreints d’humanité et de morale, en l’occurrence « les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, d’état de droit et de respect des droits de l’homme, (article 2 du traité sur l’Union européenne) » directement inspirés de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des Conventions de Genève. S’agissant des considérations à l’origine de son adoption, la résolution précise l’importance de « parvenir à une paix juste et durable au Proche-Orient, et en particulier entre les Israéliens et les Palestiniens » afin que s’instaure « un climat indispensable de confiance entre eux pour que le processus de paix aboutisse à la cohabitation de deux États dans la paix et la sécurité »...

    Les intentions du Parlement Européen à l’origine du vote de cette résolution apparaissent donc comme étant tout à fait louables. Il n’en est peut-être pas de même du document de travail sur lequel elle entend s’appuyer, en l’occurrence le Rapport de la Commission Goldstone concernant l‘offensive israélienne sur la bande de Gaza entre le mois de décembre 2008 et le mois de janvier 2009. Ce rapport porte en effet gravement atteinte aux principes fondamentaux du parlement Européen en matière de procès équitable.

    Tout d’abord, il convient de rappeler que le rapport Goldstone fait suite à une recommandation du rapporteur spécial aux Nations Unies pour les Droits de l’Homme, Richard Falk, qui n’a jamais dissimulé ses positions anti-israéliennes. Ce dernier affirmait, dès avant le début de l’enquête, que « l’imposition d’une punition collective par Israël ressemblait à ce que les Nazis ont fait durant la Seconde Guerre Mondiale ». Ses conclusions étaient déjà adoptées avant le début de l’enquête, tel que cela ressort de ses propos publiés sur Al Jazzeera le 12 janvier 2009 : « Les actions d’Israël sont suffisantes pour lancer des enquêtes sur l’existence de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, à l’encontre d’individus mêlés à ces actes. Il faut déterminer l’intention criminelle ». Son parti pris anti-israélien a naturellement eu une influence sur le soutien apporté à la commission tout comme sur le choix des membres qu’il estimait être « hautement qualifiés et respectés pour leur professionnalisme ». L’expert de l’Onu, Nile Gardiner, s’est bien évidemment ému des circonstances dans lesquelles l’enquête s’est engagée puisque les experts chargés de la rédaction du rapport avaient déjà accusé Israël de crimes de guerre, l’enquête étant selon lui, un « exemple extrême de cette propagande anti-israélienne à l’ONU, subventionnée grâce à un coûteux défraiement aux dépends du contribuable ».

    Par ailleurs, il est regrettable que les membres de cette commission aient été choisis non pas en considération de leur neutralité mais en fonction de leur prise de position anti-israélienne. Il en est par exemple ainsi de Christine Chinkin qui avait, dès avant son entrée en fonction, accusé Israël de Londres de commettre « des crimes de guerre ». De même, Francesca Marotta, a été la principale conférencière d’un évènement pro palestinien en Suisse (« Tribunal Russel pour la Palestine »). Cette composition de la commission a été dénoncée par le directeur exécutif de l’ONG « Un Watch », Hillel Neuer, pour qui « ces actions minent l’autorité et la neutralité de l’ONU ». Il n’a d’ailleurs pas manqué de souligner que « les membres de la commission Goldstone avaient maquillé leurs intentions réelles, et adopté le discours du Hamas sur Israël, dès avant le début de l’enquête ». Il fournit une explication qui trouve ses sources en amont : « les pays islamiques qui dominent le Conseil des Droits de l’Homme ont précautionneusement sélectionné les membres de la mission dont ils savaient par avance qu’ils étaient tous de fervents opposants à Israël ». Le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon lui-même alerté sur l’absence de neutralité de la commission, s’est simplement contenté d’indiquer que les découvertes substantielles du rapport « étaient assez parlantes en elles-mêmes ».

    Il résulte de tout ceci une absence d’impartialité flagrante de l’enquête et dans l’établissement du rapport. Desmond Travers, l’un des quatre membres de l’ONU ayant produit le rapport controversé, s’est permis d’accuser Israël en ces termes : « La bande de Gaza est le seul goulag de l’hémisphère occidental, mis en place par des démocraties ; coupé de nourriture, d’eau, et d’air » . Pour ce faire, il a minimisé le nombre de roquettes à l’origine du déclenchement de l’action : il a affirmé que le Hamas n’avait tiré que deux roquettes alors que ce sont 125 missiles et 80 roquettes qassam qui se sont abattus sur le territoire israélien. De même, il a repris le nombre de 1400 tués palestiniens fourni par le Comité Palestinien pour les Droits de l’Homme (proche du Hamas) et non les éléments fournis par les israéliens à savoir 1161 morts, dont 75% d’hommes combattants ou en âge de combattre. Les pièces à conviction n’ont pas non plus été analysées : les attaques de mosquées seraient « un exemple flagrant de l’existence d’une politique israélienne délibérée visant à prendre pour cible des civils innocents », sans même s’inquiéter de la présence d’hommes armés et de cargaisons d’armes dans les mosquées. De même il a écarté les photographies montrant les forces israéliennes en train de saisir des armes dans les mosquées ou les différents types d’armements et de munitions qui s’y trouvaient, comme les missiles antitanks destinés à l’attaque des véhicules blindés, ou les mitrailleuses pour tirer sur l’armée de l’air israélienne...

    En suivant les recommandations du rapport Goldstone, le Parlement Européen viole en fait l’article 6 de la Convention de Sauvegarde des Droits de l’Homme qui pose les principes directeurs concernant le procès de personnes poursuivies et notamment, le principe de présomption d’innocence, le principe du respect du contradictoire, le principe d’impartialité des juges, le principe d’un jugement qui repose sur des preuves irréfutables et non sur des suspicions, voire encore le principe d‘un procès équilibré et mesuré...

    Ainsi, le Parlement Européen transforme progressivement le concept de Droit de l’homme en une notion fluctuante, opposable aux seules nations démocratiques. Il cautionne ainsi le recours au Tribunal d’opinion pour lequel la vérité n’est pas une réalité intangible mais dépend de l’opinion majoritaire de personnes manipulées. En fait, cette mutation n’est pas si surprenante lorsque l’on sait que la Commission des Droits de l’Homme de l’Onu est majoritairement composée de nations qui n’appliquent pas les principes des Droits de l’Homme sur leur propre territoire. (Lessakele / Aschkel)

    Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach


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